Jérusalem : les portiques sont retirés de l’esplanade des Mosquées
Le gouvernement israélien a annoncé, mardi, que le dispositif à l’origine des récentes violences va être remplacé par un système de surveillance plus discret.
Les détecteurs de métaux installés aux abords de l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem-Est, vont être retirés et remplacés par des dispositifs de surveillance plus discrets, a annoncé, mardi 25 juillet, le gouvernement israélien dans un communiqué.
Le cabinet de sécurité israélien a accepté « la recommandation de tous les organismes de sécurité de remplacer l’inspection au moyen de détecteurs de métaux par une inspection de sécurité basée sur des technologies avancées et sur d’autres moyens », précise le communiqué.
Rassemblement pour célébrer la décision
Lorsque la nouvelle de cette décision a commencé à se répandre, des Palestiniens se sont rassemblés par centaines pour la célébrer près d’une des entrées de l’esplanade des Mosquées. Ce site, troisième lieu saint de l’islam, est aussi le lieu le plus sacré pour les juifs, qui l’appellent Mont du Temple.
Un des Palestiniens présents a tiré un feu d’artifice, ce qui a déclenché une intervention de la police israélienne qui a alors dispersé le rassemblement avec des grenades assourdissantes.
Les autorités israéliennes avaient installé des détecteurs de métaux aux entrées de l’esplanade à la suite de l’assassinat, le 14 juillet, de deux policiers israéliens par trois Arabes israéliens.
Les Palestiniens avaient interprété cette mesure comme le signe d’une intention des Israéliens de renforcer leur emprise sur le site. Désireux de signifier leur opposition à la mise en place de ce dispositif, ils ont alors refusé d’entrer sur l’esplanade préférant prier dans les rues environnantes.
Discussions entre Israël et la Jordanie
Les autorités israéliennes avaient estimé que l’installation des détecteurs aux entrées de l’esplanade était justifiée par le fait que les auteurs de l’attentat du 14 juillet avaient dissimulé des armes sur le site et en étaient sortis pour attaquer les policiers israéliens.
Au cours des manifestations de protestation contre les détecteurs, des affrontements ont éclaté à plusieurs reprises au cours desquels cinq Palestiniens ont trouvé la mort.
Trois civils israéliens ont aussi été tués dans une implantation israélienne de Cisjordanie lors d’une attaque menée par un Palestinien ; ce dernier les a frappés à coups de couteau.
La décision d’enlever les détecteurs de métaux intervient après des discussions entre Benyamin Nétanyahou et le roi Abdallah II de Jordanie ; ce pays est le gardien officiel des lieux saints musulmans de Jérusalem.
