UH Paroles d’Algérie – « La jeunesse : états des lieux, rester ou partir ? » par Leïla Tennci

Extraits des Actes de l’Université d’hiver de CDM « Paroles d’Algérie » (novembre 2016) – L’Algérie est un pays jeune puisque les moins de 30 ans représentent plus de la moitié de la population algérienne. Cette population est fortement atteinte par le chômage dont le taux atteignait officiellement 11,7% en septembre 2018. L’article de Leïla Tennci rapporte le résultat d’un travail d’enquête sociologique et analyse la situation d’une jeunesse à qui la société n’offre pas de perspectives d’avenir. Beaucoup envisagent un avenir hors de leur pays mais faut-il rester ou partir ?

Jeunesse : état des lieux

Dans un pays comme l’Algérie, la jeunesse pose des problèmes matériels, mais surtout de mode de vie. Les moins de 30 ans représentent plus de la moitié de la population. Un avantage ou un inconvénient ? Un avantage, oui, quand on considère la jeunesse comme le poumon de la société. En revanche, cette jeunesse, il faut la nourrir, la scolariser, la soigner, la former et l’occuper avec des loisirs. Cela ne renseigne pas sur la réalité d’individus affrontant quotidiennement des problèmes de valeurs morales, religieuses, familiales, une qualité de formation qui n’est pas toujours au point, l’attente d’un diplôme, une situation de chômage, la rue et les cafés pour meubler un temps durant lequel il n’y a pas de place pour eux dans des logements surchargés (on peut être en moyenne 7 par logement), des loisirs ennuyeux, un mariage difficile.

Le phénomène de ceux qu’on appelle les harraga, les migrants clandestins, montre l’acuité du problème. L’immolation par le feu pour revendiquer un droit au logement ou pour exprimer une révolte face à une injustice, montre bien combien le malaise est grand chez une jeunesse qui n’aspire qu’à vivre tout simplement comme tous les jeunes du monde.

On assiste à une évolution du sens de la jeunesse, expliquée par une transformation de la société algérienne elle-même. Se rajoutent à cela une précarisation des conditions de vie et un rapport difficile des jeunes aux institutions de leur société, déclenché par des facteurs tels que le chômage, la dislocation de la famille, le divorce, la dégradation des conditions de logement, les difficultés avec le voisinage du quartier, des violences urbaines, le suicide, l’immolation par le feu ou bien encore le départ clandestin ou, comme ils disent, la « Harga », – autant d’indicateurs de la difficulté du jeune à prendre sa place dans la société. Si nous interrogeons des jeunes aujourd’hui sur leurs façons dominantes de penser à l’intérieur de leur propre société, on a l’impression qu’on est face à une jeunesse qui « rame », ou bien qui « galère ».

Mais en même temps, c’est une jeunesse qui évolue dans un contexte de massification scolaire, d’accélération technologique, de mobilité sociale. On assiste également à une évolution des modes de vie, à une individualisation croissante, ce qui laisse un impact sur les référents identitaires et renseigne sur un changement du contexte normatif. Cela se voit dans les nouveaux rapports des jeunes à la société et au politique. Pour ce dernier, il suffit d’observer le taux d’abstention des jeunes durant la période des élections. « À quoi ça sert de voter pour un pouvoir qui est incapable de nous procurer du travail ? », nous dira un jeune. Par rapport aux jeunes filles, les jeunes garçons commencent très tôt à travailler. Les filles attendent très souvent l’obtention d’un diplôme supérieur. Une bonne partie des garçons s’adonnent à ce qu’on appelle « le bizness » ou la débrouille, c’est-à-dire la revente de produits achetés légalement ou en contrebande. Le bizness rapporte plus que les études. Il faut contribuer au fonctionnement de la famille, il faut aider à la maison. Cela montre bien ce lien étroit entre le jeune et l’institution familiale. Les jeunes affichent un fort attachement à cette dernière qui leur apporte du réconfort. C’est dans l’espace familial que se pratique une forte socialisation religieuse. Une transmission des normes morales quotidiennes se fait au sein de la famille dès le plus jeune âge, avant même l’école, ce qui renseigne sur le rapport des jeunes à la vie en société et les règles qui la gèrent.

Les pratiquants réguliers de la prière sont plus nombreux chez les filles que chez les garçons. Si les premières déclarent se conformer aux enseignements de la religion, les seconds disent lire régulièrement le Coran et se rendrent à la mosquée. Ici se confirme largement l’idée selon laquelle, pour les filles relativement plus que pour les garçons, le plus clair de la socialisation religieuse passe par le canal familial. Toutes les enquêtes organisées avec les filles et les garçons font ressortir clairement que l’attachement à la religion, tout comme à la famille, s’explique aussi par le fait que la religion leur apporte force et réconfort comme le fait la famille. Ce réconfort familial et religieux pousse les jeunes à faire les choses correctement, surtout quand il s’agit de la relation filles – garçons.

Le mariage est donc la troisième institution à laquelle le jeune reste attaché, même si aujourd’hui on assiste à un changement dans ce domaine. Bien que les jeunes constituent la plus forte partie de la population, moins d’un dixième sont des chefs de famille. Le mariage se fait donc de plus en plus tard. C’est dans le groupe des quarante-cinquante ans que se retrouve la majorité des chefs de famille. Les jeunes, faute de moyens, arrivent difficilement à avoir une autonomie par rapport à leur famille. Beaucoup d’entre eux sont à la maison dans le cocon familial jusqu’à un certain âge. Le report du mariage s’accompagne d’une discipline sociale assez rigoureuse et éprouvante pour la jeunesse de certaines villes qui, faute d’une sexualité normale, fantasme sur le sexe, sur l’étranger, ou sublime cette abstinence sexuelle dans des pratiques religieuses fanatiques. La mixité, si innocente soit-elle, est prohibée dans des lieux comme les cafés d’où l’on contemple les filles plus facilement sur le trottoir. Elle se vit dans les cinémas et dans des jardins publics, en cachette, loin de tout regard. Mais le rapport au mariage reste comme premier fondement de la famille.

Chez les garçons qui « positivent » l’institution du mariage, celui-ci permet l’exercice « des désirs sexuels en toute légitimité ». Ils le considèrent comme « la moitié de la religion », « c’est la stabilité », « c’est un foyer », « c’est quelque chose de beau », « c’est une vie heureuse » et c’est « une responsabilité ». Par contre, chez ceux qui en ont une vision négative, « le mariage, ce n’est rien », ou alors « c’est des problèmes ». Ces derniers argumentent leur opinion par la situation économique et la difficulté d’accéder à un logement individuel. Ces rapports au mariage montrent de façon précise que la religion façonne plus les opinions que le niveau des études ou l’âge.

Chez les filles qui affichent un attachement encore plus fort à l’institution familiale et à sa reproduction, l’éventail est beaucoup plus réduit. Beaucoup identifient le mariage à « une famille et des gosses », à une « solution aux problèmes sentimentaux », ou c’est tout simplement « autre chose ». Dans les projets de celles-ci, la famille est au centre, elle est suivie par le travail, les études, la religion et l’émigration. Mais contrairement à certaines idées dominantes, les jeunes filles déclarent que leurs parents exercent un droit de regard, voire même d’intervention, dans leurs relations avec les garçons ; celles qui déclarent que leurs parents n’interviennent pas dans leurs relations sont minoritaires.

Mais cette compréhension parentale, quand elle existe, a ses limites que la société elle-même impose aux familles. L’attitude du père, du frère et, surtout celle de la mère, à l’égard des relations amoureuses de leurs filles, diffère radicalement de celle qu’ils adoptent à l’égard de leurs garçons, parce que c’est « interdit par la religion » ou que c’est « mal vu socialement ». Cependant, la famille, et bien qu’elle soit un espace sécurisant, n’encourage pas les jeunes, ou très peu, à parler de leur intimité, de leur vie sentimentale et encore moins de leur sexualité. Chez les filles, la question de garder la virginité jusqu’au mariage reste sacrée.

En dehors des études, de son travail, ou pendant son temps libre, la vie d’un jeune peut se résumer à sa « Houma » : son quartier, son café, le stade, la télévision. Beaucoup déclarent que c’est la routine. Avec l’avènement d’Internet et des nouvelles technologies, la jeunesse s’est emparée de nouveaux moyens d’expression qui transforment l’ensemble de la société et contribuent à l’émergence d’une nouvelle culture. Pour certains garçons, les loisirs sont une perte de temps car le plus important est d’aller dans une mosquée et de lire le Coran. Ceux qui sont coincés dans les rets de leur chômage ragent d’avoir constamment du temps libre ou vide. À l’inverse, les filles qui travaillent se plaignent du manque de temps libre parce qu’elles exercent dans les deux espaces : à l’extérieur et à la maison.

Aujourd’hui, beaucoup d’institutions et associations encouragent à plus de loisirs pour les jeunes. Chez les garçons, les loisirs dominants sont le sport, la musique, la télé et Internet. La musique constitue le mode premier d’expression. À Oran, c’est la musique raï, avec ses chansons sur l’amour impossible, le chômage, et « El Hadda », le désir de quitter le pays. En passant des garçons aux filles, le sens des loisirs change. Il réside dans une occupation manuelle, intellectuelle, sportive et artistique. Mais il reste le contrôle parental sur les sorties, qui s’exerce plus sévèrement pour elle et en pousse certaines à se confiner davantage dans l’espace familial d’où l’utilisation massive d’Internet. Mais le jeune d’aujourd’hui, qu’il ait 15, 20 ou 30 ans, semble mûr. Souvent pris malgré lui dans des engrenages d’une vie quotidienne pas toujours facile, courbé sous le poids de la famille, il rumine sans cesse une rancune et parfois une vengeance, en permanence handicapé dans sa recherche de moyens pour bâtir des choses durables, surtout dans une société enfoncée dans le passé. Il reste aussi conscient des répressions de tout genre, comme des situations qui font de lui un jeune fort et ambitieux, mais parfois sans idéal.

Certains, tels qu’ils se décrivent, sont divisés dans leurs opinions, déchirés dans leur condition. Ce sont des jeunes avec des faiblesses qui ont besoin d’une prise en charge psychologique. La santé mentale de la jeunesse algérienne a subi un grand désenchantement suite à différents événements, éventuellement personnels, familiaux ou encore sociaux et politiques. La décennie noire a laissé beaucoup de traces. Les différentes formes de troubles de santé mentale telles que la toxicomanie, le suicide, l’immolation par le feu… augmentent en parallèle avec l’amélioration des conditions matérielles de vie. Quand une jeunesse se vit comme une « évolution de la conscience, un désir de se conduire, une prise de parole » ou quand elle se structure comme « un âge de vie », « une génération », alors tout va bien. Mais quand elle se voit comme marginalisée ou qu’elle vit un conflit entre des valeurs sociales et des désirs personnels, alors cette jeunesse peut basculer dans la solitude, l’angoisse, voire même la violence.

En Algérie, la question de la santé mentale des jeunes se ramène à l’analyse de divers faisceaux de relations liant le changement social et les troubles de santé mentale. Cela se voit dans des cas de neurasthénie de jeunes qui se réfugient dans le sommeil la journée parce qu’ils n’ont pas de travail et qui passent leur nuit devant la télé ou sur Internet. On assiste à une sorte de schizophrénie de certains jeunes qui vivent dans deux mondes parallèles : la réalité et le virtuel. Et si nous prenons le cas de la dépression chez beaucoup de jeunes Algériens des deux sexes, on observe chez eux une tension entre l’aspiration à être soi-même et la difficulté de l’être. La dépression est certes liée à des conditions économiques et sociales, mais pas toujours. Elle n’est plus la maladie de la misère, mais elle accompagne des mutations affectant l’ensemble des institutions déjà citées. Sous cet angle, la toxicomanie, la drogue en milieu jeune, est un autre exemple de ce constat. La moyenne d’âge des consommateurs de drogue est inférieure à 17 ans. On retrouve des jeunes de moins de 15 ans, vivant dans la rue, qui s’adonnent à la drogue – colle. Cela est confirmé par l’augmentation régulière du nombre de jeunes déférés devant les tribunaux pour possession ou contrebande de stupéfiants.

Le processus d’individuation dans le sens ou la tradition semble parvenir de moins en moins à indiquer aux jeunes comment ils doivent se conduire. Le fait que chacun puisse faire son chemin librement, suscite de nouveaux désarrois. Nous assistons aujourd’hui à l’extension progressive d’un genre de dilemme propre à des personnes qui veulent s’arracher coûte que coûte à la tradition.

Jeunesse : rester ou partir ?

C’est en liaison directe avec le chômage, le mal-être, une santé mentale fragile, que doit également être évoqué, comme manifestation du malaise de la jeunesse, l’ensemble des phénomènes liés à l’émigration qui, de plus en plus, représente pour les jeunes une solution aux problèmes qu’ils rencontrent. Pour les catégories de jeunes les plus instruits, elle prend des formes plus ou moins régulières et s’orientent en direction de trois pôles majeurs : l’Europe, le Canada et les pays du Golfe. Ainsi, le nombre de médecins spécialistes algériens exerçant en France ne cesse de croître. Au Québec, le nombre d’Algériens qui s’installent chaque année est aussi très important.

Notre réflexion à ce sujet synthétise les observations que nous faisons quotidiennement dans notre lieu de travail (le CDES-Sophia), à l’Institut de philosophie dont nous dépendons en tant que doctorante et au laboratoire de recherche dont nous sommes membre. Pourtant la population que nous rencontrons est constituée d’étudiants, d’enseignants et de chercheurs. Cette population reflète à son tour un malaise social. Dans ce groupe, tous rêvent d’avoir un stage scientifique payé par l’université, le laboratoire ou le centre de recherche. Certains ont même des postes permanents de travail à l’université ou dans un centre de recherche, mais tous « courent après l’étranger ». Ce désir de partir s’explique par le fait qu’ils sont en quête d’une meilleure formation qu’ils n’ont pas trouvée chez eux, qu’ils ont le désir de rencontrer des gens d’autres pays, d’échanger. Certains demandent des stages de longue durée en mettant en veilleuse leur poste de travail. À la question : « Si vous aviez la possibilité de rester plus longtemps, voire même de vous installer à l’étranger, resteriez-vous ? »  La réponse a été catégorique : « Oh oui, je ne dirais pas non ! », sauf pour quelques exceptions ayant des attaches familiales ou matrimoniales. Même ceux-là nous disent qu’ils pourront partir, s’installer et faire venir leur famille. Il est vrai qu’il y a beaucoup de rêves en contradiction avec la réalité des pays, mais ce qui est sûr, c’est que le désir de partir pour un certain temps ou pour toujours, existe bel et bien.

D’autres expriment dans ce désir, non seulement une envie de formation, d’épanouissement professionnel, comme d’aller travailler dans une université étrangère, par exemple, ou dans un centre de recherche avec lequel ils pourront donner des conférences n’importe où dans le monde, mais aussi le désir de voyager, une possibilité que « l’Algérie ne leur donne pas », comme ils le disent très souvent. Leur désir de départ s’exprime aussi par une recherche de liberté dans le travail, de liberté d’expression ou de penser. Très souvent, des enseignants de l’université d’Oran, ou de beaucoup d’autres départements, nous expriment le fait qu’on ne les laisse pas travailler comme ils veulent, qu’il y a beaucoup de jalousie entre eux, qu’on leur met des bâtons dans les roues quand ils présentent un projet de recherche quelconque.

Cette recherche de liberté s’explique par la représentation qu’ils ont de l’Europe dans laquelle il y a une liberté de la science et d’expression. Pour les jeunes qui appartiennent aux catégories les moins formées, l’émigration prend des formes plutôt irrégulières, voire clandestines, et se concentre pour l’essentiel en direction de l’Europe. Certes, quoique difficiles à apprécier par définition, les flux concernés, – désignés comme la « harga » qui veut dire l’action de brûler les papiers et les frontières, voire même brûler sa vie pour reprendre les termes utilisés par ces jeunes  en raison des graves risques encourus -, expriment plus que tout autre phénomène le désespoir de la jeunesse.

En réalité, tout se passe comme si la jeunesse algérienne, alors qu’elle constitue, à beaucoup d’égards, un immense potentiel en mesure de participer activement à la prise en charge de ses problèmes et donc de ceux du pays, était marginalisée dans les faits.

La jeunesse est hypothéquée à la fois par la faible valorisation des niveaux de qualification réelle, due aux contraintes du marché du travail, et par le sous-emploi, ce qui réduit les avantages qui auraient pu être liés à des activités économiques formelles.

Cette marginalisation est renforcée dans la mesure où la jeunesse ne bénéficie que faiblement des processus de redistribution opérés en raison de ses faibles capacités à se situer à des niveaux significatifs de décision. En réalité, le phénomène est effrayant dans la mesure où la majorité de notre jeunesse rêve tant de partir n’importe où et par n’importe quel moyen. Pourvu seulement que ne se lève un autre jour, meilleur celui-là, sous d’autres cieux.

Les raisons pouvant expliquer cet engouement sont variées à vrai dire. D’abord, « accros » au Net, à la parabole et aux réseaux sociaux, nos jeunes se projettent vite dans un ailleurs qui les fascine. Ensuite, il y a l’appel d’air de notre diaspora qui les trompe par nombre de fausses illusions comme, par exemple : « L’Europe est un eldorado où l’on peut s’enrichir rapidement », ou : « Les pays occidentaux sont accueillants, égalitaires, porteurs de bonheur et pourvoyeurs de confort pour tous ». Ainsi, cette aventure de la traversée leur semble fort passionnante et les vagues de la Méditerranée s’éloignent de l’image d’épouvante relayée par les médias. Et puis, nos jeunes rêvent de quitter leur pays parce qu’ils s’ennuient entre les murs de villes mortes et sans perspective. Des villes qui ne les considèrent point, vides la nuit, sans mouvement, sans distraction, sans ambiance… Bref, des villes indifférentes à leur égard.

Nos jeunes citadins ont l’air de porter sur leurs épaules une nudité matérielle, une pauvreté affective, des tabous, la délinquance, l’absence de sens à leur existence, etc. Sans oublier les injures des leurs, qui ont le poids de longues années de soumission. Pour ceux des campagnes, pas de grande différence hélas. L’horizon se limite au village, le point de chute est un café maure, le centre d’intérêt une partie de dominos. Les uns comme les autres partagent une seule ambition, partir là où personne des leurs ne les voit, dans un lieu invisible, une métropole européenne située de préférence au fin fond du Nord, anonyme, bondée de monde, gorgée de belles surprises, d’opportunités et d’argent. Partir pour ne plus revenir, jeter leurs racines derrière le dos, se construire dans un autre moule, un nouvel esprit, des habitudes autres que les leurs. Pas seulement pour ça, mais aussi pour travailler, avoir une vie tranquille, ne jamais compter sur autrui pour survivre, ne plus avoir cette honte d’être incapable de se payer un café, des vêtements, tenir un budget personnel. Partir pour espérer une vie digne et méritée.

Leïla TENNCI[1]

 

[1] Philosophe, chercheure, responsable du CDES – SOPHIA, centre de documentation en philosophie, en psychologie et en histoire.

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