Quels habitants pour Jérusalem demain ?

Article de Bernard Flichy, bénévole envoyé par le Secours catholique pour participer au programme EAPPI (Programme d’accompagnement œcuménique en Israël et en Palestine) du 3 octobre au 23 décembre 2010. Bernard Flichy est aussi membre du réseau Chrétiens de la Méditerranée. Publié dans la revue Projet du Ceras, édition de mars 2011.

 

L’urbanisation israélienne se fait de plus en plus agressive à l’égard des populations palestiniennes, comme en témoignent des chiffres surprenants sur la situation de Jérusalem-Est : volonté de diminuer le nombre des habitants palestiniens, quasi-interdiction de construire des logements, développement des colonies dans le « Holy Basin », réduction du caractère arabe de la vieille ville. Les chiffres sur lesquels s’appuie cet article sont publiés sur les sites de B’Tselem, centre d’information israélien pour les droits de l’homme en territoires occupés et Ir amin (« la ville des peuples »), organisation qui milite pour l’égalité entre tous les habitants de Jérusalem. Trois mois passés à Jérusalem [1], dans le cadre du programme d’accompagnement créé par le conseil œcuménique des Églises (EAPPI [2]), m’ont permis de mieux comprendre la politique actuelle de judaïsation mise en œuvre à Jérusalem-Est.

 

Avec les quatre autres accompagnateurs de mon équipe, je devais assurer une présence dans la vieille ville de Jérusalem-Est ainsi que dans les quartiers mitoyens, où se trouvent de nombreux souvenirs historiques et religieux (le « Holy Basin »). Grâce à cette présence attentive aux Palestiniens, j’ai pu rencontrer et connaître un certain nombre d’entre eux. Ils m’ont fait découvrir combien ils sont victimes d’une politique de discrimination de la part des autorités israéliennes.

 

Une politique de réduction démographique

On ne peut que constater, à Jérusalem-Est, la mise en œuvre d’une politique visant à réduire la population palestinienne. Il ne s’agit là que d’un élément de la politique démographique d’Israël à l’égard de la population d’origine de la Palestine mandataire.

 

En juin 1967, après la conquête de Jérusalem-Est et l’extension de son périmètre, les Israéliens ont procédé au recensement des habitants qui s’y trouvaient [3] et les ont dotés du statut de résidents permanents de Jérusalem et, à ce titre, d’une carte d’identité bleue, frappée au verso d’une ménorah [4]. Ce statut est transmissible à leurs enfants, dans la mesure où les deux parents en bénéficient. Ce sont les seuls Palestiniens autorisés à vivre à Jérusalem. Jusqu’en 2003, il y a eu quelques exceptions pour des cas de réunification familiale. Depuis, celles-ci sont devenues impossibles, condamnant les couples mixtes (l’un résidant à Jérusalem, l’autre étant d’origine arabe, qu’il habite la Cisjordanie ou l’étranger) à vivre séparés. En revanche, le statut de résident permanent peut être accordé à des étrangers qui ont choisi de venir vivre à Jérusalem. Il n’est pas fait de différence entre ceux-ci et les familles palestiniennes qui, bien qu’y vivant depuis des siècles, sont maintenant considérées comme des étrangers dans leur propre pays, sans aucune protection dans la mesure où ce statut est révocable.

 

Depuis quelques années, les résidents palestiniens de Jérusalem peuvent avoir à prouver que Jérusalem est leur principal lieu de vie, à savoir qu’ils y demeurent et y travaillent. À défaut, même s’ils y sont propriétaires de leur logement, ils risquent de perdre leur statut de résidents. C’est ainsi qu’en 2008, environ 5 000 palestiniens se sont vu retirer leur carte de résident, soit parce qu’ils avaient séjourné plusieurs années à l’étranger soit parce que, en raison de la pénurie de logements, ils sont contraints d’habiter de l’autre côté du mur.

 

Par ailleurs, la municipalité de Jérusalem mène une politique d’urbanisme très restrictive à leur égard et une politique de discrimination en matière d’équipement et d’investissement urbains. Les Palestiniens ne peuvent construire que sur moins de 13 % de Jérusalem-Est [5], alors qu’ils représentent 59 % de la population de cette partie de la ville. En outre, les démarches administratives pour l’obtention d’un permis de construire sont très longues, jusqu’à dix ans voire plus (il n’y a pratiquement pas de plan d’urbanisme dans les quartiers palestiniens), et onéreuses, pouvant aller jusqu’à 20 000 €. Les Palestiniens sont donc conduits à construire sans permis ou à se loger en dehors des limites de la ville, au risque de perdre leur qualité de résident permanent et ses avantages (la sécurité sociale en particulier).

Étant par définition illégales, les constructions sans permis peuvent être démolies après une décision de justice. On estime à 20 000 le nombre de logements palestiniens « illégaux » à Jérusalem-Est. En 2010, 75 d’entre eux ont été détruits et un peu plus d’une centaine, condamnés à la démolition. La démolition elle-même peut intervenir à tout moment mais, dans certains cas, elle ne se produit que plusieurs années après le jugement définitif. Parfois, des logements sont démolis avant même que l’appel du premier jugement n’ait été examiné. Faire peser l’incertitude sur l’avenir de la population est un moyen fréquemment utilisé pour la déstabiliser, avec un effet destructeur sur les enfants et les jeunes, comme je l’ai observé dans les quartiers de Al-Isawyia et de Silwan qui connaissent des démolitions. Le « contrevenant » [6] est en outre soumis à une amende et doit payer les frais de démolition, qui peuvent aller jusqu’à 12 000 €, ce qui incite les plus pauvres, à l’effectuer eux-mêmes. La formule employée par Yaqoub Odehen résume bien cette politique : « Légalité de la démolition… illégalité de la construction » [7].

 

Le nombre et la qualité des équipements publics des quartiers palestiniens sont très inférieurs à ceux des quartiers juifs. Seuls 10 à 12 % du budget municipal sont affectés aux premiers, alors qu’ils représentent 35 % de la population globale de la ville et sont soumis aux mêmes impôts. C’est ainsi que 90 % des trottoirs, des rues goudronnées et des égouts se trouvent à Jérusalem-Ouest. On y compte aussi 1 000 jardins publics, contre 45 à l’Est, 34 piscines contre 3, 26 bibliothèques contre 2. Aucune école n’a été construite pour les Palestiniens depuis des dizaines d’années. Tout est fait pour les dissuader de continuer à vivre à Jérusalem.

 

Le développement des colonies dans le « Holy Basin »

Quelques heures après la conquête de juin 1967, 135 maisons palestiniennes ont été démolies pour laisser place à l’esplanade qui est actuellement devant le Mur occidental du temple (aussi appelé Mur des lamentations), au pied du Haram al Sharif (le « noble sanctuaire » en arabe), où se trouvent le Dôme du rocher et la mosquée Al Aqsa.

Puis la reconstruction du quartier juif de la vieille ville, détruit pendant la guerre de 1948, a commencé. Sa superficie est alors passée d’un peu moins de 1 hectare à 11 hectares. En 2011, 44 ans plus tard, la volonté politique est toujours la même : augmenter la présence juive dans Jérusalem-Est agrandie. S’y ajoute aujourd’hui celle d’encercler la vieille ville au moyen de colonies qui la couperont de la Cisjordanie.

Les colonies des quartiers périphériques

Nous ne traiterons pas ici des grandes colonies qui ont été bâties sur 35 % de la superficie de Jérusalem-Est. Leur développement est resté constant, même pendant les périodes de gel de la colonisation. Elles constituent, pour ainsi dire, la grande demi-couronne qui entoure Jérusalem-Est. Il y a aussi une petite demi-couronne, constituée par les quartiers de Sheikh Jarrah, Wadi al-joz, At–Tur, Ras al Amud et Silwan. Ceux-ci ceinturent la vieille ville du Nord au Sud en passant par l’Est. C’est le « Holy Basin » où se trouvent la grande majorité des sites historico-religieux de Jérusalem. Quelques milliers de colons y habitent [8], protégés par autant de gardes privés. C’est dans ces quartiers que la pression des colons se fait le plus fortement sentir. Liés, en général, à l’extrême-droite israélienne, ils sont utilisés par les autorités municipales et nationales pour judaïser progressivement les secteurs palestiniens entourant la vieille ville. Ils pratiquent la politique du fait accompli, une technique employée depuis le début du conflit avec les Palestiniens. Ils obtiennent de la Justice, de la municipalité, et de l’État, le droit et les moyens d’expulser ou de faire démolir des bâtiments palestiniens.

Tous les moyens utilisés pour prendre le contrôle de la terre et des propriétés dans ces quartiers ont une apparence de légalité. Ainsi, l’expropriation dans l’intérêt général est utilisée pour la création de grandes colonies. La loi sur les propriétaires absents permet à l’État israélien de s’approprier les biens fonciers des réfugiés, qui en sont spoliés. Sont considérés comme propriétaires absents les Palestiniens qui n’ont pas la qualité de résidents mais qui possèdent un bien foncier à Jérusalem-Est. Cette loi est toujours applicable sans débats contradictoires et sans que les intéressés n’en soient informés par la publication des décisions de l’administration. Des résidents permanents habitant le logement d’un propriétaire prétendument absent peuvent ainsi être expulsés du jour au lendemain.

Un autre moyen consiste à acheter des biens fonciers à des propriétaires palestiniens. Cela se fait, trop souvent, au travers de moyens douteux : menaces, fausses dépositions, documents falsifiés, signatures posthumes… Des ONG israéliennes, comme B’Tselem [9] ou Ir Amim [10] en témoignent. J’ai eu, personnellement, l’occasion de le constater, tant à Sheikh Jarrah qu’à Jabal Moukhabar. Dans ce dernier cas, l’un des copropriétaires palestiniens était décédé avant la réalisation de la vente, et les signatures des autres étaient des faux.

L’utilisation de l’appareil judiciaire permet de réclamer des biens qui auraient appartenu, avant 1948, à des particuliers juifs ou à des associations juives. La loi israélienne reconnaît la validité de telles revendications, mais refuse les mêmes droits aux réfugiés palestiniens qui possèdent des biens fonciers dans ce qui est devenu aujourd’hui Israël.

L’État recourt également au transfert de biens publics d’importance historique et archéologique au bénéfice d’organisations de colons d’extrême-droite : leur but est de prouver l’ancienneté de la présence juive dans ce quartier situé au pied de la mosquée Al Aqsa. Les fouilles qu’elles mènent négligent, quand elles ne les détruisent pas, les traces des autres civilisations qui les ont précédées ou suivies [11], comme à Silwan.

Ces colons tiennent un discours à la fois nationaliste et religieux traditionaliste. Ils veulent re-judaïser le pays, en commençant par Jérusalem. Soutenus par les partis de la droite israélienne, ils sont en fait le bras caché de l’État qui, par l’intermédiaire de différents ministères et de la municipalité de Jérusalem, les subventionne, les protège juridiquement et militairement.

 

La volonté de réduire le caractère arabe de la vieille ville

Il y a encore quelques années, à l’exception de juifs orthodoxes se hâtant de rejoindre le Mur occidental, des patrouilles de soldats et de quelques colons, on ne rencontrait aucun Israélien dans la vieille ville. Ils avaient peur de s’y promener. Aujourd’hui, leur présence est devenue banale. Ils fréquentent les cafés, les boutiques et s’y comportent quasiment comme s’ils étaient chez eux. À l’entrée de la vieille ville, porte de Jaffa, se trouvent une grande ménorah et un centre d’information juif. Le premier panneau indiquant le Saint-Sépulcre est écrit en toutes les langues, y compris en hébreu, mais pas en arabe. Si cette partie de la ville n’était pas occupée depuis le mois de juin 1967, le fait que des Israéliens juifs [12] se promènent, pacifiquement, dans un quartier arabe pourrait sembler normal. Or ils organisent, tous les jeudis d’octobre, dans le quartier chrétien, une sorte de festival théâtral, avec des comédiens israéliens déguisés en chevaliers ou troubadours. Une foule de plusieurs milliers de juifs, en général non religieux, envahit alors le quartier. Lors du soir de la nouvelle lune, une partie de la vieille ville est interdite aux Palestiniens. Plusieurs centaines de soldats sont déployés à cet effet. Ils font fermer les boutiques à 18 h et interdisent aux Palestiniens de circuler pour laisser la place à une procession d’un millier de juifs, dont beaucoup de jeunes. Ils manifestent pour la construction du 3e temple, à l’emplacement de ce qu’ils estiment être celui du 2e temple. Cette construction supposerait, bien évidemment, la destruction du Dôme du Rocher et de la mosquée Al Aqsa [13]. Les fouilles, plus ou moins sauvages, entreprises à proximité, ne font que renforcer les craintes de la population musulmane à ce sujet.

Il y a encore peu de temps, pour se rendre au Mur occidental, les sections de soldats arrivaient par le quartier juif ou par la porte des Maghrébins (la porte la plus proche du Mur occidental). Beaucoup descendent, maintenant, à travers les quartiers arabes de la vieille ville.

 

Il faut ajouter à tout cela les dizaines de colons de plus en plus visibles, accompagnés de gardes civils armés, qui habitent les colonies de la vieille ville. Il y a aussi, en plein quartier musulman, une nouvelle synagogue, des yeshivot [14], sans oublier plusieurs postes de police israéliens. Les drapeaux israéliens fixés sur les colonies sont de plus en plus grands. Comme à Hébron, les Palestiniens dont les habitations sont surplombées par des colons sont obligés de poser des grillages au-dessus de leur cour pour se protéger des immondices lancées par ces derniers. Tout ceci s’inscrit dans une continuité historique. Les autorités israéliennes, qui ont succédé aux autorités juives d’avant le 14 mai 1948 [15], poursuivent une politique du fait accompli,devant laquelle la communauté internationale, après avoir protesté, finit par s’incliner.

 

Quelques rappels historiques

Le plan de partage de la Palestine mandataire voté par l’ONU le 29 novembre 1947 prévoyait de faire de Jérusalem un Corpus separatum. L’offensive victorieuse israélienne en a décidé autrement. En 1948, la ville a été divisée entre l’Ouest, vidé de sa population arabe palestinienne et judaïsé, et l’Est (dont la vieille ville) qui, vidé de la population juive, est resté arabe. Le nombre de réfugiés arabes a dépassé les 70 000, contre quelques milliers de réfugiés juifs. En juin 1967, la ville Est, qui atteignait 6 km2, a été conquise puis agrandie par l’annexion de 28 villages palestiniens (soit 64 km2), pour être réunifiée avec la ville Ouest (38 km2). Une des premières mesures a été de raser les maisons palestiniennes et la mosquée qui se trouvaient devant le Mur occidental du Temple, pour permettre la construction de l’esplanade que l’on peut voir actuellement. 650 Palestiniens ont été ainsi expulsés. Peu après, la reconstruction du quartier juif a commencé, sur une superficie considérablement accrue, entraînant d’autres destructions.

Dès le début de l’occupation en 1967, le facteur démographique est devenu très important dans la politique israélienne. Le découpage des nouvelles limites du « grand Jérusalem » a été fait en appliquant, le plus possible, le principe de prendre la terre sans les hommes. D’où un découpage de villages annexés et la prise de terres agricoles, comme à Beit Hanina au nord, et à Bethléem et Beit Jala au sud. Il fallait que le plus grand nombre possible de juifs s’y établissent dans les meilleurs délais afin que la communauté internationale soit amenée à reconnaître le « fait accompli » de cette occupation. Ben Gourion, après la Guerre des six jours, déclarait : « À n’importe quel prix, nous devons amener des juifs dans Jérusalem-Est, et ce, dans un laps de temps très court, même s’ils doivent habiter dans des cabanes » [16]. De ce fait, un peu plus d’un tiers de la ville Est agrandie a été expropriée. Des dizaines de milliers de logement y ont été construits : 46 978 à la fin de 2001 [17], beaucoup plus de 50 000 à ce jour. Un peu moins de 200 000 juifs y sont logés.

 

Dans les années 1980, s’ajoutant aux précédentes expropriations, les grandes lignes d’un plan d’urbanisme ont mis en réserve foncière près de 40 % de Jérusalem-Est, entre autres dans le but d’y aménager des parcs nationaux. Après la prise en compte de la surface nécessaire à certains équipements publics, il n’est resté que 13 % sur lesquels les Palestiniens résidents de Jérusalem ont le droit de construire. Ce sont, en général, des quartiers déjà urbanisés.

En dépit de cette politique et de l’arrivée massive de colons, la population palestinienne représentait encore 35,2 % des habitants en 2008 (contre 28 % en 1967). Ils auront probablement dépassé les 40 % vers 2020. Ces chiffres expliquent la très forte volonté actuelle de renforcer le caractère juif de la ville. En effet, à chaque nouvelle perspective de négociations réapparaît le spectre des « paramètres Clinton », qui prévoyaient un partage de Jérusalem tenant compte de la répartition de la population.

 

L’occupation et l’annexion de Jérusalem-Est ont été condamnées par les résolutions 242, 446, 452 et 465 du Conseil de sécurité de l’ONU. Elles sont également contraires à la 4e Convention de Genève. La judaïsation de Jérusalem-Est est sans doute un des obstacles majeurs à la solution du drame israélo-palestinien. Israël veut en faire sa capitale unifiée et éternelle, sans se soucier des droits de ses habitants palestiniens, victimes d’un « apartheid » qui n’ose pas dire son nom.

 

Notes

1 Du 3 octobre au 23 décembre 2010.

2 Site de l’EAPPI, Programme d’accompagnement œcuménique en Israël et en Palestine.

3 Quant à ceux qui avaient fui les combats en 1967, ils sont allés grossir la masse des réfugiés de 1948.

4 Ce chandelier à sept branches des Hébreux est aussi l’emblème de l’État d’Israël [ndlr]. Les autres Palestiniens des territoires occupés par Israël ont une carte d’identité verte dont Israël contrôle indirectement l’attribution en surveillant les registres d’état civil palestiniens.

5 La densité dans les quartiers juifs est deux fois plus faible que celle des quartiers palestiniens : 23,8 m2 par habitant juif contre 11,9 m2 par habitant palestinien.

6 Celui-ci ne se sent pas en faute car il estime, à juste titre, qu’il vit en territoire occupé.

7 Cf. l’étude Agressive Urbanism (décembre 2009) sur le site internet de Civic Coalition for Defending Palestinians’ Rights in East Jerusalem.

8 Il y a environ 200 000 colons implantés à Jérusalem-Est dans la « grande couronne ».

9 Cf. le rapport en anglais de B’Tselem, « By Hook and by Crook », juillet 2010.

10 Site en anglais de Ir amin.

11 Cf. le rapport en anglais d’Ir amin « Shady Dealings in Silwan », mai 2009.

12 20 % de la population israélienne est arabe. Ce sont les Palestiniens d’Israël, descendants de la population restée sur place en 1948.

13 Construite au VIIe siècle, la mosquée Al Aqsa est la plus grande de Jérusalem et fait partie, avec le Dôme du Rocher, d’un ensemble de bâtiments religieux construit sur l’esplanade des mosquées (Haram al-Sharif), troisième lieu saint de l’islam, après La Mecque et Médine, qui peut accueillir plusieurs centaines de milliers de personnes [ndlr].

14 Une yeshiva (yeshivot au pluriel) est un centre d’étude de la Torah et du Talmud dans le judaïsme orthodoxe, généralement dirigée par un rabbin et exclusivement destiné aux hommes.

15 C’est la date de la proclamation de l’État d’Israël.

16 Texte cité par Meir Margalit, Seizing Control of Space in East Jerusalem, Jérusalem, Sam Blat, 2010.

17 Ces chiffres sont ceux de B’Tselem.