Christian Salenson – Béatification, quel sens pour nous ?

Regard sur la béatification d’Oran – 1/6 – Intervention du Père Christian Salenson (prêtre du diocèse de Nîmes), lors de la célébration organisée par l’ISTR de Marseille, le 8 décembre 2018, pour la béatification de Mgr Claverie et ses 18 compagnons, en communion avec l’Église d’Algérie : le thème : « Le dialogue, voie de sainteté pour aujourd’hui ».

 

Chers amis,

Nous célébrons ce matin la béatification des 19 religieuses et des religieux martyrs d’Algérie, en communion avec la célébration qui se déroule aujourd’hui même à Oran. Ces religieux béatifiés ont été immédiatement reconnus martyrs par le peuple de Dieu. Ils l’ont été déclarés par le pape François le 26 janvier dernier. Disons-le tout de suite ! Il ne servirait pas à grand-chose de célébrer leur martyre et leur béatification s’il s’agissait uniquement de les exalter. Eux n’en ont pas besoin ! Ils n’ont que faire d’une reconnaissance posthume, ni d’un titre post mortem ! Mais leur histoire, leur vie, leur fidélité témoignent et révèlent le sens de la vie, une Église autre, un nouveau visage de sainteté.

Martyre de l’amour

Leur martyre fut un martyre de l’amour. Traditionnellement, dans l’Église, on déclare martyre quelqu’un qui a été fidèle à sa foi et qui est mort pour en témoigner. Certes ces frères et sœurs furent fidèles à la foi au Christ mais on ne peut pas dire qu’ils ont été assassinés en haine de la foi chrétienne. Souvent on ne connaît même pas officiellement les commanditaires de leur assassinat comme pour les moines de Tibhirine ou pour Pierre Claverie. Ils ont été emportés dans la tourmente d’une guerre civile qui a fait de nombreuses victimes.

Ils auraient pu éviter le martyre. Il leur suffisait de partir. Ils sont restés. Ils sont restés en fidélité à leur vocation personnelle, au peuple algérien qu’ils avaient épousé, à leurs amis algériens, musulmans. Il s’agit moins d’un martyre de la foi que d’un martyre de l’amour. Ils s’inscrivent dans le sillage de ces martyrs de l’amour du XXe siècle que furent par exemple Maximilien Kolbe ou Édith Stein. Le premier, en camp de concentration, a donné sa vie en se substituant à un père de famille. Édith Stein, juive convertie à la foi catholique, carmélite, est morte en camp d’extermination, fidèle à son peuple. Elle a été canonisée parce qu’elle est restée juive. Les religieux martyrs d’Algérie s’inscrivent dans cette lignée de ces hommes et de ces femmes qui ont été de vrais témoins de la foi en étant en fait des martyrs de la charité.

A qui furent-ils fidèles ?

A qui furent-ils fidèles ? Au Christ ? Assurément ! Mais aussi aux Algériens. « Ma vie était donnée à Dieu et à l’Algérie », écrit Christian de Chergé dans son testament. Ils furent fidèles à Dieu en étant fidèles à l’Algérie. Ils furent fidèles à l’Algérie en étant fidèles à Dieu.  Impossible de déclarer une fidélité à Dieu qui ne se décline en fidélité à des frères. Il en va ainsi pour chacun de nous qui apprenons à décliner une double fidélité à un unique appel. Leur fidélité fut celle du quotidien. Ils ont fait humblement ce qu’ils avaient à faire et aux heures où la menace se fit plus pressante, ils trouvèrent dans ces humbles gestes quotidiens la force et le sens de leur présence.

Mais l’Algérie c’est un corps et une âme. Impossible d’être fidèle à l’Algérie sans que cela ne se traduise dans l’estime de la foi des musulmans. Leur présence prit la forme d’une fidélité à des frères d’une autre tradition religieuse et à l’estime de leur foi. La richesse de leur tradition spirituelle les a nourris. Ils ont aimé des frères et des croyants. Impossible de séparer l’homme du croyant et le croyant de la révélation qui le fait vivre ! Ils ne pouvaient aimer l’homme et oublier le croyant ou bien respecter le croyant mais dénigrer la religion qui le porte…

Tout cela aurait dû suffire ! Ils auraient fait du don de leur vie la réponse à leur appel et à l’amour du Christ. Au terme de leur vie, ils seraient entrés normalement dans la plénitude de la joie de Dieu. Mais les hommes en décidèrent autrement. Essentiellement pour de sombres intérêts économiques et pour conserver le pouvoir le processus démocratique fut interrompu, avec la bénédiction des démocraties occidentales et la violence se déchaina.

Fallait-il partir ou rester ? Réflexe bien humain que de se protéger … Pourquoi ne pas laisser passer l’orage et attendre que le ciel s’éclaircisse à nouveau ? Personne ne leur en aurait fait le reproche. Mais les fleurs ne changent pas de place pour trouver le soleil comme l’écrivait Monique de Chergé à son fils.  Et puis peut-on partir quand soi-même on a tant reçu, jusqu’à sa propre vie de ses amis. Peut-on, le jour où ils sont exposés, les abandonner ? Ils sont restés au chevet de ces frères et de ces amis, au péril de leur vie. Par eux, l’Église est restée à sa place, au pied de la croix, dans les fractures de la vie.

Le martyre de l’amour fut celui de leur fidélité jusqu’au bout. Pourtant le don de leur vie jusqu’au bout, malgré la violence, ne rend pas compte du martyre chrétien. Rester plutôt que partir, être fidèle malgré le danger à des frères et à des amis, aussi décisif que ce soir, ne suffit pas à rendre compte du martyre de l’amour. Saint Jean dit cela : à quoi reconnaît-on l’amour ? A ce que nous n’en avons pas l’initiative. Ce n’est pas vous qui m’avez aimé mais moi qui vous ai aimés.

L’amour n’est pas la générosité, aussi belle soit-elle ! L’amour n’est pas dans le service rendu car lorsque l’on a fait tout ce qu’on estime devoir faire, l’Évangile nous recommande de nous considérer comme des serviteurs inutiles, ce qu’en notre temps nous avons tant de mal à comprendre. Nous pouvons admirer ces frères et ces sœurs, leur courage et leur abnégation, leur générosité et leur sens du service. Mais il y a plus grand dans leur vie : leur capacité à recevoir leur vie des Algériens, leur humilité pour se laisser accueillir.

Ils ont accepté de recevoir la culture de l’Algérie. Pierre Claverie a quitté sa posture native de pied-noir, assumant les souffrances liées à l’indépendance de l’Algérie, pour épouser totalement un peuple. Christian a reçu sa vie et sa vocation dans la mort de son ami Mohammed ! Ils se sont laissés façonner par l’Algérie. Ils ont été les hôtes de ce peuple et c’est pour cela qu’ils ont pu rester à son chevet aux heures de l’angoisse. Jésus nous l’a dit :  On ne lave pas les pieds des autres si on n’a pas soi-même accepté de s’asseoir et de se laisser toucher, aimer, laver… Pierre, si je ne te lave pas les pieds tu ne pourras pas aimer jusqu’au bout…  Ils ont vécu le martyre de l’amour parce qu’ils ont reçu leur vie de ceux auprès de qui ils se sentaient envoyés. Ils ont été aimés par l’Algérie et les Algériens et c’est pourquoi ils furent capables d’aimer jusqu’à l’extrême. L’hospitalité reçue les a engendrés à aimer jusqu’au bout, jusqu’au don de leur vie.

C’est cela la charité chrétienne ! Le mot est devenu inaudible tant il a été caricaturé par la condescendance bourgeoise, la générosité de la mission coloniale ou aujourd’hui l’humanitaire sécularisé ! L‘amour est réciproque et leur histoire est une histoire d’amour.  Plus encore, l’initiative ne vient pas d’eux mais leur amour jusqu’au bout est la réponse à un amour premier du Christ qui bien souvent a pris les formes de l’hospitalité reçue ! On ne peut pas dire qu’ils ont aimé jusqu’au bout sans dire d’abord tout ce qu’ils ont reçu de l’Algérie.

Et cela vaut pour nous ! Nul besoin de mourir de mort violente pour aimer jusqu’au bout. Mais personne ne peut y parvenir sans se laisser accueillir, sans se recevoir de l’autre, sans se laisser laver les pieds, sans s’en remettre au Christ avec ses petitesses et ses médiocrités. Ces frères et sœurs nous font signe, à vous, à moi, nous qui peinons parfois sur le chemin du don. Ils ont connu les mêmes épreuves, traversé les mêmes doutes, connu les mêmes tentations. Ils furent tentés de déserter les lieux où ils avaient été mis pour fleurir et porter du fruit. Ils ont connu l’épreuve décourageante de leur médiocrité. Ils ont été traversés par la peur… Je connais suffisamment Christian de Chergé pour pouvoir affirmer qu’il est constamment revenu à la source de l’amitié de Mohammed et qu’il a puisé dans l’amour reçu la force d’un amour donné… Il en va ainsi pour chacun de nous, même si les formes changent et sont heureusement moins violentes…

Ils ne furent pas les seuls

Mais à l’heure de la guerre civile, ils ne furent pas les seuls à donner leur vie ! On ne peut pas célébrer leur martyre sans reconnaître que d’autres aussi qui ne portent pas le nom de chrétiens ont eux aussi vécu le don de leur vie jusqu’au bout. Comment peut-on séparer Pierre Claverie et son chauffeur Mohammed Bouchiki, quand l’un et l’autre savaient les risques encourus, quand l’un et l’autre avaient par avance fait le don de leur vie, quand ils sont morts dans la même explosion, quand leur sang mêlé s’est répandu à l’entrée de la chapelle ? Le don eucharistique de leur vie les a totalement unies. Le signe est là, posé, incontournable, le sang versé … la messe est dite. Qui osera séparer ceux qu’un même sang a réuni ? On peut dire de Mohammed Bouchiki ce que Christian disait de Mohammed : Il a donné sa vie comme le Christ, empruntant cette expression à la préface de la messe des martyrs. Donner sa vie comme le Christ c’est précisément cela un chrétien. Si nous ne pouvons pas dire qu’ils sont chrétiens puisqu’ils sont les enfants de Dieu de l’islam, nous devons confesser, dans notre foi, qu’ils sont morts en chrétien.

Nous ne pouvons pas célébrer le martyre des 19 religieux sans tous ceux qui ont donné leur vie comme le Christ, sans céder à la violence, par amour et dans la foi. Christian l’avait anticipé et l’a recommandé dans son testament. Il ne voulait pas que l’on puisse dissocier sa mort de celle de tous ceux qui sont morts dans l’indifférence de l’anonymat. L’Église remplit sa mission sacramentelle quand en célébrant quelques uns de ses enfants, elle célèbre tous les martyrs de l’amour. Les 19 religieux et religieuses sont le signe sacramentel de tous ces autres. L’Église remplit sa mission, quand libre et confiante, elle s’oublie elle-même et se pose comme un signe de salut pour tous… Elle reçoit là son nouveau visage, son visage rajeuni, une autre manière d’être au monde.

Ils étaient fragiles.

Ces hommes et ces femmes étaient des êtres fragiles. On se plait parfois à dire que dans la communauté de Tibhirine il pouvait y avoir des différents ou des tempéraments trop affirmés… La béatification serait loupée si elle les exaltait au plus haut des cieux en gommant leurs fragilités. La béatification ne serait qu’une apothéose à l’instar de la divinisation des empereurs romains après leur mort. Leur fragilité nous introduit précisément au cœur du mystère. Ils étaient des hommes et des femmes avec des limites. Loin d’être un obstacle, dans la foi, elles sont précisément une des conditions. La préface de la messe des martyrs à l’audace de dire : « Tu donnes à des êtres fragiles de te rendre témoignage… » ils furent ces êtres fragiles qui ont rendu témoignage. Cette parole est une béatitude. La puissance de Dieu se déploie dans la faiblesse reconnue et acceptée.

Disons-le autrement ! Nous ne savons pas de quel héroïsme nous serions capables en de telles circonstances, mais il est une chose que nous savons, vous et moi : nous sommes des êtres fragiles ! Elle est là la bonne nouvelle qu’ils nous adressent. Nous avons en commun au moins une chose avec eux : la fragilité ! L’étape d’après consiste à croire que la fragilité, notre fragilité personnelle offerte au Christ est la matière première à partir de laquelle Dieu peut déployer en nous des trésors d’amour et paradoxalement de fécondité !

Le pardon

Peut-être est-ce à cause de cela qu’ils furent capables du don parfait. Le pardon est le don parfait. On est impressionné devant leur capacité à pardonner a priori à leurs bourreaux. Christian de Chergé l’a particulièrement bien exprimé dans son testament. « Et toi l’ami de la dernière minute qui n’aura pas su ce que tu faisais, pour toi je le veux ce merci et cet adieu envisagé de toi et qu’il nous soit donné de nous retrouver, larron heureux, en paradis… »

Je me suis demandé et j’ai interrogé ses écrits pour essayer de comprendre comment on peut en venir à cette attitude christique. J’ai trouvé une réponse, pas la seule mais probablement décisive. Christian ne se considère jamais comme une victime innocente. Il est conscient de participer personnellement et collectivement au mal qui a amené l’Algérie dans une telle violence. « J’ai suffisamment vécu pour savoir que je n’ai pas l’innocence de l’enfance ». Il se sait complice du mal en général et de ce mal là, précis, qui le frapperait aveuglément. Il n’oublie pas le péché collectif de la colonisation et de la guerre d’indépendance à laquelle il a participé ni la violence qu’il porte en lui. Il dit que sa prière après la visite de Sayah Attiyah a été : désarme-moi, désarme-nous, désarme-le. Probablement est-ce un authentique chemin du pardon que de reconnaitre notre complicité avec le mal dont nous sommes victimes…

La mort en chrétien

Leur martyre nous éclaire sur la mort. Selon Karl Rahner il fait comprendre la mort du chrétien. On n’en parle plus de la bonne mort comme disaient les anciens. Ils désignaient par cette expression la mort en chrétien. La mort chrétienne n’est pas une mort subie. Elle est une mort consentie librement. Le chrétien, à l’instar du martyr, fait face à la mort non en être résigné à qui la mort enlève la vie mais en être libre qui en fait le don. Personne n’a pas pris la vie des moines de Tibhirine, ils l’avaient donnée ! Personne n’a pris la vie de Jésus. Il l’avait déjà donnée. Il l’a dit dans le dernier repas où il fait le don de son corps : « ceci est mon corps, prenez ! » Il l’avait dit clairement : « Ma vie nul ne la prend mais c’est moi qui la donne ! »

Pour vivre la mort dans la « liberté libre », il faut avoir l’espérance d’une vie au-delà de la mort. « L’homme ne doit pas courir vers la mort comme une fin finie mais comme la fin infinie, or cela n’est possible que dans la foi. » Celui qui meurt dans cette confiance fait le saut dans l’abime de la mort en se jetant dans les bras de Dieu. « Il se livre tout entier au Dieu incompréhensible ». Il est libéré de sa propre mort et projeté dans la vie même de Dieu. La bonne mort est celle de la foi et « non celle d’un désespoir muet ou avoué ». Jésus l’exprime dans la prière au Père : « Entre tes mains je remets ma vie ». Le don atteint les sommets de l’abandon. Les écrits de frère Christophe témoignent du débat intérieur qui accompagne ce don de soi.

La mort en chrétien peut être vécue par ceux qui confessent la foi chrétienne mais aussi par beaucoup d’autres qui ne le sont pas. La manière dont on conçoit la mort n’est pas sans incidence sur la manière de penser la vie.

Une voie originale de sainteté

L’Église ne béatifie pas tous les saints. Ils sont une foule immense que nul ne peut dénombrer. Elle en choisit quelques-uns qu’elle propose à tous. Karl Rahner dit clairement : « Là est la tâche spéciale que les saints canonisés ont à remplir pour l’Église. Ils sont les initiateurs et les modèles novateurs de la sainteté qui se présentent au bon moment et pour la tâche qui convient à leur époque. Ils créent un nouveau style ; ils prouvent qu’une certaine forme de vie et d’activité est vraiment une authentique possibilité ; ils montrent expérimentalement qu’on peut être un chrétien même « de cette manière » ; ils rendent tel type de personne crédible comme un exemple de chrétien »

Ces frères et sœurs ont inventé un nouveau visage de sainteté. Ils ont vécu dans un pays musulman et ils ont été des femmes et des hommes de dialogue. Celui qui passerait sous silence leur engagement dans le dialogue avec des croyants de l’islam, perdrait la singularité de leur sainteté. Ils sont des saints postconciliaires. Ils ont cru l’Église quand elle dit qu’elle « respecte tout ce qu’il y a de vrai et de saint dans les religions », leur religion et pas uniquement la foi des autres croyants ou encore qu’elle tient « en estime » les musulmans qui adorent « avec nous au Dieu unique et miséricordieux », sans vouloir immédiatement opposer les approches différenciées. Ils ont été des « priants parmi d’autres priants ». Ils ont cru que l’islam est traversé d’un rayon de Vérité et cette Vérité pour eux ne pouvait être que le Christ. Pour eux, le dialogue a souvent pris les formes les plus simples et les plus ordinaires du dialogue de la vie, mais aussi celui du dialogue spirituel, parfois même institutionnalisé comme avec le Ribât-el-Salâm auquel participait aussi Christian Chessel, père blanc ou Henri Verges, frère mariste. Le dialogue a aussi pris la forme d’un dialogue théologique comme en témoigne Christian de Chergé, mais aussi Christian Chessel ou Pierre Claverie.

Si on passait sous silence leur engagement dans le dialogue, on ne mettrait alors en lumière que les formes communes de la sainteté, mais on perdrait la singularité de leur sainteté, ce modèle novateur dont nous avons besoin pour vivre le temps présent. Il est précieux pour nous que l’Église nous offre ce modèle actuel de sainteté. Qu’elle nous les présente comme des guides pour vivre ce temps de brassage culturel et religieux, pour pratiquer l’hospitalité, pour entrer dans une intelligence plus profonde du dessein divin sur l’humanité, pour inventer une nouvelle manière de faire « Église en sortie » d’elle-même, pour vivre notre foi chrétienne en étant ouvert à la foi des autres jusqu’à leur offrir l’hospitalité de la foi.

En célébrant ce matin la béatification des frères et sœurs en communion avec l’Église d’Algérie dans notre Institut Catholique de la Méditerranée et dans l’Institut de Sciences et de Théologie des Religions, nous y puisons une confirmation, un encouragement et une force renouvelée pour vivre notre mission universitaire et pour proposer cette voie royale de sainteté qu’est le dialogue.

Les religieux et religieuses d’Algérie et particulièrement les moines de Tibhirine accompagnent l’Institut de Sciences et de Théologie des Religions pratiquement depuis les origines. Leur expérience et leur pensée a souvent nourri la réflexion théologique de l’ISTR. Mais peut-être n’osions-nous pas nous dire aussi clairement que la sainteté par la voie royale du dialogue est au cœur de la vie de l’Institut. Il fallait sûrement cette reconnaissance officielle de l’Église pour oser le formuler aussi clairement.

Que Dieu soit béni !

Christian Salenson
ICM / ISTR Marseille

 

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