Une conférence sur Religions et violence diffusée sur le site du Conseil œcuménique des Églises (COE).

Cette conférence est bienvenue dans un contexte où la dimension violente des religions est souvent relevée, en particulier dans les conflits qui déchirent le monde méditerranéen. Nous la reprenons du site du Conseil œcuménique des Églises (COE), dont CDM est partenaire.

https://www.oikoumene.org/fr/news/lecture-on-religion-and-violence-urges-christians-to-engage-in-more-self-questioning-and-self-criticism

Lors d’une conférence sur la religion et la violence, les chrétiennes et les chrétiens sont exhorté-e-s à plus d’introspection et d’autocritique

L’ancienne responsable du Bureau du dialogue et de la coopération interreligieux du Conseil œcuménique des Églises (COE), la chanoine Clare Amos, a proposé la conférence David Goodbourn sur la religion et la violence à l’occasion du 1er mai pour les Églises ensemble de Grande-Bretagne et d’Irlande (Churches Together in Britain and Ireland).

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Intitulée “Tout est de la faute des religions ! Religion, violence et l’impératif de la transfiguration”, la conférence de Clare Amos a porté sur un enjeu important dans le monde aujourd’hui : la recrudescence de la violence et les liens avec la religion.

Amos est une bibliste de formation qui nourrit un intérêt particulier pour l’interface entre les enjeux interreligieux et les études bibliques, intérêt qui lui vient en partie des années qu’elle a passées à Jérusalem et puis à Beyrouth.

“Il serait erroné de suggérer que les guerres entre la Russie et l’Ukraine ou en Israël et à Gaza sont uniquement imputables à la religion, mais il serait tout aussi erroné de suggérer que la religion ne joue aucun rôle dans ces deux conflits qui défraient tristement la chronique dans le monde”, a souligné Amos. “La violence à motivation religieuse ne sévit pas uniquement dans des régions éloignées du monde ; c’est un phénomène qui peut toucher le Royaume-Uni et l’Irlande et pas uniquement en raison de l’importation à l’intérieur de ces îles de querelles qui ont éclaté bien loin ; à n’en point douter, jusqu’à très récemment, elle a émaillé les tensions locales alimentées par la religion, aussi enchevêtrée dans le nationalisme ou d’autres facteurs qu’elle ait pu être.”

Clare Amos, à l’occasion d’un événement au Conseil œcuménique des Églises, Centre œcuménique, Genève, Suisse, 2017, Photo: Albin Hillert/COE

Pour qu’une tradition religieuse joue un rôle constructif dans les efforts d’instauration de la paix, il est essentiel qu’elle accepte de se livrer à l’introspection, a précisé Amos. “Je crois que dans l’engagement interreligieux, nous avons le droit et le devoir d’encourager les fidèles d’autres religions à reconnaître les éventuelles propensions violentes de leur religion. Or, nous ne pourrons le faire avec intégrité que si nous sommes également disposé-e-s à confesser la faillibilité et les errements de la nôtre”, a-t-elle souligné. “Tout effort doit s’appuyer sur cette assise”.

Mais nous devons également assumer deux autres responsabilités, a poursuivi Amos. “L’une revient à ne pas collaborer avec les fidèles d’autres religions qui ne veulent pas reconnaître que leur religion peut aussi être coupable de ces errements, même s’il est parfois plus facile politiquement de rester silencieux”, a-t-elle ajouté. “L’autre consiste à redoubler d’efforts pour trouver de nouvelles ressources que peut apporter notre religion pour vaincre la violence et instaurer la paix dans notre monde.”

Cette conférence annuelle est organisée en l’honneur de l’ancien secrétaire général des Églises ensemble de Grande-Bretagne et d’Irlande.

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Texte et image COE

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