Protéger la Flottille humanitaire pour Gaza. Semaine mondiale pour la paix en Palestine et en Israël. Journée d’action et de grève mondiale pour la paix.

Dans l’urgence, nous diffusons un appel à protéger la Flottille Humanitaire Mondiale pour Gaza, à l’appel du Fr. Jean-François Bour, o.p., Délégué national pour les Relations avec les Musulmans, Conférence des Évêques de France, repris par Laurent Baudoin, des Amis de Sabeel France.

Nous répercutons aussi deux initiatives de niveau mondial face à la situation de la Palestine. L’une est un événement annuel du COE (Conseil Œcuménique des Églises). L’autre est un appel à la grève et à l’action lancé par le Réseau des ONG palestiniennes pour la journée du 18  septembre 2025.

Soutien à la Flottille humanitaire “Global Sumud”

Voici l’appel du Fr. Jean-François Bour, o.p. :

“À l’heure actuelle, 50 navires traversent la Méditerranée.

À leur bord se trouvent des personnes originaires de 44 pays – médecins, charpentiers, étudiant·es – dont beaucoup sont européen·nes. Ils transportent de la farine, des médicaments et des filtres à eau. Des provisions qui représenteraient une chance de survie pour les habitant·es de Gaza.

Pourquoi ? Parce que les gouvernements ont échoué. Pendant six mois, Israël a empêché l’aide humanitaire d’entrer à Gaza, tandis que ses soldat·es ont tué plus de 1 400 Palestinien·nes qui cherchaient le peu de nourriture qui entrait malgré tout.

La flottille vient de quitter Barcelone, Tunis et la Sicile. La semaine prochaine, elle pourrait atteindre Gaza… ou être saisie. Un ministre israélien a déjà menacé d’emprisonner les passagèr·es en tant que “terroristes”.

Seuls, ces navires sont vulnérables. Avec des milliers d’entre nous pour les soutenir, ils naviguent sous la protection de témoin·es, ce qui accroît le coût politique du silence des dirigeant·es européen·nes car des vies européennes sont en danger. Signez pour exiger un passage sûr pour la flottille !

https://action.wemove.eu/sign/2025-09-Global-Flotilla-petition-FR?akid=s6550700..ZkXHzZ

Et voici le texte de la pétition :

Nous appelons l’Union européenne et ses États membres à :

  • Exiger de toute urgence qu’Israël s’abstienne de toute violence ou intimidation à l’encontre de la flottille Global Sumud et de ses passagèr·es, dans le plein respect du droit international.
  • Garantir que la flottille Global Sumud soit autorisée à atteindre Gaza et à livrer son chargement humanitaire sans obstruction.
  • Agir pour protéger les civil·es à bord, y compris les citoyen·nes européen·nes, et assurer leur passage en toute sécurité.
  • Appeler les États membres de l’UE à fournir des escortes – par le biais de leurs marines, garde-côtes ou autres moyens – afin de protéger les navires, leurs approvisionnements vitaux et les passagèr·es à bord.
  • Soutenir les mesures qui garantissent la livraison des approvisionnements vitaux et défendent le droit à l’aide humanitaire à Gaza.
  • Tenir Israël pour responsable (c’est-à-dire : qu’il y ait de réelles répercussions) si cette mission pacifique est une nouvelle fois bloquée ou attaquée.

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Semaine mondiale pour la paix en Palestine et en Israël

La Semaine mondiale pour la paix en Palestine et en Israël est un événement annuel du COE organisé pendant la troisième semaine de septembre. Cette année 2025, elle se déroulera du samedi 20 septembre au samedi 27 septembre.

Elle cherche à encourager les personnes de foi à prier et œuvrer pour la fin de l’oppression israélienne et pour permettre aux Palestinien-ne-s et aux Israélien-ne-s de vivre en paix.

https://oikoumene.org/fr/events/world-week-for-peace-in-palestine-and-israel-0

Un certain nombre de documents sont uniquement en anglais sur le site du COE : note de présentation, liturgie, prière et réflexion, témoignages et poème. Les voir ici : https://www.oikoumene.org/fr/news/wcc-shares-resources-for-world-week-for-peace-in-palestine-and-israel

Image COE

“Durant cette Semaine mondiale pour la paix en Palestine et en Israël, nous sommes appelé-e-s à nous unir dans la prière et l’action. À une époque où les Palestinien-ne-s continuent de subir les dures réalités de l’occupation et la guerre dévastatrice qui fait rage à Gaza, c’est notre cohumanité qui est en jeu”, a souligné Mme Carla Khijoyan, responsable du programme du COE pour la consolidation de la paix au Moyen-Orient. “Cette semaine n’est pas seulement un moment de solidarité. C’est aussi un appel à dire la vérité aux pouvoirs établis : à appeler les injustices par leur nom, à réclamer des comptes et le respect du droit international, et à demander aux chefs d’État et de gouvernement d’assumer leurs responsabilités.”

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Appel de la société palestinienne et mondiale à une journée d’action et à une grève mondiale le 18 septembre 2025

Le 18 septembre 2024, l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) a adopté la résolution A/ES-10/L.31, exigeant de l’État d’Israël qu’il mette fin à sa présence illégale dans les territoires palestiniens occupés (TPO) dans un délai de 12 mois et de se conformer immédiatement aux mesures provisoires prononcées par la Cour internationale de justice (CIJ) dans l’affaire de génocide. Depuis lors, Israël a accéléré l’occupation et intensifié son attaque génocidaire contre Gaza, conduisant les Nations unies à déclarer une famine dans ce territoire. Le Réseau palestinien des organisations non gouvernementales (PNGO) et la société civile mondiale appellent à une journée d’action et à une grève mondiale le 18 septembre 2025 afin de dénoncer le refus d’Israël de se conformer à cette ordonnance et d’exiger des États membres de l’ONU qu’ils agissent immédiatement pour mettre fin au génocide qu’il commet contre le peuple palestinien.

Les États membres de l’Assemblée générale des Nations unies ont le pouvoir et l’obligation de mettre fin au génocide, étant donné que le Conseil de sécurité a échoué à plusieurs reprises à le faire en raison du veto américain (*). En utilisant les mécanismes à leur disposition, en particulier la résolution “L’union pour le maintien de la paix” et la non-reconnaissance des pouvoirs des représentants d’Israël, les États membres de l’Assemblée générale pourraient agir immédiatement pour mettre fin au génocide dans un délai d’un mois. Le PNGO et les organisations mondiales qui se joignent à cet appel soutiennent l’adoption d’une résolution “L’union pour le maintien de la paix” qui inclut spécifiquement les mesures énoncées dans un article récent, notamment le déploiement d’une force multinationale de protection des Nations unies à Gaza et en Cisjordanie, à la demande de l’État de Palestine, afin de protéger les civils, d’ouvrir des points d’entrée terrestres et maritimes, de faciliter l’aide humanitaire, de préserver les preuves des crimes israéliens et d’aider au redressement et à la reconstruction des Territoire Occupés.

Compte tenu des violations répétées de la Charte des Nations Unies par Israël et de son refus de se conformer à plusieurs résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU), notamment celle adoptée le 18 septembre 2024, il est clairement du devoir des États membres de l’Assemblée générale des Nations Unies d’agir immédiatement pour exclure Israël de cet organe en utilisant tous les moyens disponibles. Par conséquent, le PNGO appelle également les États à exercer leur droit immédiat de faire objection à la reconnaissance des pouvoirs des représentants d’Israël auprès de la Commission de vérification des pouvoirs, ce qui obligerait cette dernier à publier un rapport, suivi d’un vote de l’Assemblée générale sur la suspension ou non des pouvoirs d’Israël.

En collaboration avec d’importantes organisations mondiales qui soutiennent cette initiative, le PNGO appelle à prendre les mesures suivantes d’ici au 18 septembre 2025 :

  1. Communiquer par tous les moyens disponibles avec les représentants de l’État de Palestine (ambassades et autres instances officielles) pour leur faire savoir que les peuples du monde entier soutiennent la récente déclaration de l’État de Palestine au Conseil de sécurité des Nations unies selon laquelle “il est temps de protéger les civils palestiniens, y compris les enfants, et de préserver leur droit à la vie, notamment en envoyant une force de protection internationale dans le territoire palestinien occupé et en accélérant l’aide humanitaire sans entrave fournie par les Nations unies et les organisations internationales” et demandant à l’État de Palestine de convoquer d’urgence une Session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale des Nations unies afin de présenter une résolution “L’union pour le maintien de la paix” qui réclame spécifiquement les demandes susmentionnées, y compris le déploiement en Palestine d’une force de protection multinationale.
  2. Communiquer aux gouvernements et aux missions des Nations Unies de tous les États membres de l’AGNU, par tous les moyens disponibles, que les peuples du monde soutiennent l’appel lancé par le PNGO pour qu’ils agissent dans la mesure de leurs moyens afin de mettre immédiatement fin au génocide, notamment en soutenant un mécanisme de résolution « L’union pour le maintien de la paix » qui inclurait spécifiquement les demandes mentionnées ci-dessus, y compris le déploiement en Palestine d’une force de protection multinationale et le refus de reconnaître les pouvoirs d’Israël auprès de l’Assemblée générale.
  3. Le 18 septembre : en faire une journée de grève mondiale, en manifestant à travers le monde, dans chacun des États membres de l’AGNU, devant les sièges et les lieux stratégiques de l’ONU ou des gouvernements respectifs, afin de dénoncer le refus d’Israël de se conformer à la résolution de l’AGNU du 18 septembre 2024, à l’Avis consultatif de la CIJ et aux mesures provisoires prononcées par la Cour, et face au refus d’Israël de se conformer à ces mesures avant le 18 septembre 2025 et à la poursuite de ses atrocités en Palestine, exiger de tous les pays qu’ils soutiennent d’urgence une résolution d’union pour le maintien de la paix appelant à se conformer spécifiquement aux demandes susmentionnées, y compris le déploiement en Palestine d’une force de protection multinationale et le refus de reconnaître les pouvoirs d’Israël auprès de l’Assemblée générale.

(*) Il convient de souligner que, conformément aux propres règlements de l’ONU, les États-Unis ne devraient pas pouvoir voter sur des questions liées au génocide, étant donné que l’article 27, paragraphe 3, de la Charte des Nations unies stipule clairement que “Les décisions du Conseil de sécurité sur toutes autres questions sont prises par un vote affirmatif de neuf de ses membres dans lequel sont comprises les voix de tous les membres permanents, étant entendu que, dans les décisions prises aux termes du Chapitre VI et du paragraphe 3 de l’Article 52, une partie à un différend s’abstient de voter”.

Premières organisations signataires :

Texte original en quatre langues, anglais, français, portugais et espagnol.

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