Reportage sur le site du Patriarcat Latin de Jerusalem.
Le 30 avril 2010, les reliques de Ste Thérèse ont été accueillies à Deir Rafat par Mgr Marcuzzo, Vicaire Patriarcal latin pour Israël, le père Humam Khzouz, Administrateur général du Patriarcat, les sœurs de Ste Dorothée (qui servirent admirablement Deir Rafat pendant 80 ans), venues de Bethléem, Jérusalem et Tarsiha, et bien sûr les « moniales de Bethléem, de l’Assomption de la Vierge et de Saint Bruno » (ici présentes depuis deux ans) qui avaient préparé l’accueil par des compositions florales et des chants de toute beauté. Etaient notamment présents les PP. Franco et Carlos, Servites de Marie, qui viennent d’arriver dans le pays et qui seront dans l’avenir les nouveaux responsables du Centre d’accueil et du Sanctuaire de Deir Rafat, dédié à Marie Reine de Palestine, tant aimé des chrétiens de Terre Sainte.
Dans la vallée de Sorek et de Sanson.
Malgré l’organisation de dernière minute de cet accueil, et sa coïncidence avec de nombreuses initiatives pastorales dans la région, deux cars étaient venus de Nazareth, affrétés par la Légion de Marie et par le groupe des servants d’autel, sous la responsabilité de M. Farah Salem. Quelques fidèles étaient venus aussi de Ramleh, de Jérusalem et de Beit Jala. Conduites par le père nigérian Théophilos ocd, et M. Nabil Kurzum, les reliques ont été portées en procession de l’entrée jusqu’au sanctuaire, où se trouve l’icône traditionnelle et vénérée de Notre-Dame de Palestine.
La miséricorde divine, le Pape, la Vierge Marie : piliers centraux et complémentaires
Une messe a été célébrée par l’évêque G.B. Marcuzzo et par tous les prêtres présents, accompagnée de la voix par toute l’assemblée, sous la conduite de M. Shadi Abu Khadra, ainsi que de chants opportunément choisis par la Communauté des moniales. Lors de son homélie l’évêque, visiblement ému du passage de Sainte Thérèse dans ce sanctuaire, si populaire et si évocateur, a pastoralement mis en évidence les trois réalités que l’Eglise célébrait en ce dimanche in albis: la miséricorde divine, levier de la spiritualité thérésienne ; la béatification de Jean Paul ll qui la proclama docteur de l’Eglise ; et bien sûr la Vierge Marie. Ces trois éléments sont absolument dominants dans la vie, l’œuvre et la spiritualité de Ste Thérèse. L’évêque n’a pas manqué de mentionner le lien spécial qui se noua entre la Sainte carmélite et le Séminaire patriarcal latin de Beit Jala, ni de rappeler la date de 1927, année de fondation du Sanctuaire, mais aussi de l’arrivée des Sœurs de Ste Dorothée à Deir Rafat, année enfin où Sainte Thérèse fut proclamée patronne des Missions.
Procession dans les champs en fleurs
Après la messe, les saintes reliques ont de nouveau été portées en procession, précédées par une icône de Notre-Dame de Palestine, autour du sanctuaire dominant le splendide pays environnant, sauvage et vallonné, éminemment riche de sites bibliques comme Tzora de Sanson, Beit Shemesh de l’Arche de l’Alliance, la vallée Sorek et Elah de David et Goliath. De retour à l’église, tous ont entouré la sainte châsse et récité la prière dédiée à Ste Thérèse, selon les intentions proposées par l’évêque, que suggéraient les circonstances historiques, géographiques et personnelles tout à fait singulières de cette célébration. Un moment fécond de méditation et de vénération personnelle a fait de cette visite, intense en dépit de sa brièveté, une des mieux réussies au point de vue de l’intériorisation spirituelle.
Le buffet qui a suivi, préparé généreusement par les Moniales de Bet Gemal, a permis à tous les participants de se présenter et de se connaître, se découvrant ainsi amis communs de Deir Rafat et de Sainte Thérèse de Lisieux. Dans la joie communautaire, sous la belle et grande statue de Notre Dame de Palestine, tous les présents ont salué, avec chants, zagarites et applaudissements, les reliques qui partaient vers la Communauté philippine de la zone de Tel Aviv, puis vers Jish de Galilée.
Texte de Magali Baron.