Palestine: Notes de joie à Ramallah

Après un séjour au conservatoire de musique d’Angers, Ramzi Aburedwan, un jeune musicien palestinien, a ouvert une école de musique à Ramallah. Un espace de rêve, d’espoir et de joie pour des centaines d’enfants et adolescents. 

Aux terrasses des cafés, des hommes jouent aux cartes en sirotant un thé à la menthe ou en fumant le narguilé. Les vieux quartiers de Ramallah, à l’écart du brouhaha de la ville et du vacarme de la circulation, ressemblent à un havre de paix, où la vie semble s’écouler lentement.
À deux pas de la mosquée et de l’église orthodoxe, en remontant les ruelles, un bâtiment singulier attire l’œil : une ancienne maison ottomane en pierres blanches à laquelle a été annexée une structure moderne, de verre et de métal. Derrière la porte en fer à demi ouverte, on aperçoit un patio où fusionnent les rythmes d’une derbouka (instrument de percussion oriental), une mélodie au violon et des vocalises.

Des jeunes, âgés de 10 à 18 ans discutent et chahutent. Ils attendent leur leçon de musique. L’école Al Kamandjati (« Le violoniste ») est devenue une institution en Palestine. Pour Ramzi Aburedwan, c’est la consécration d’un rêve : ce musicien trentenaire a grandi dans le camp de réfugiés de Al Amari, tout près de Ramallah.
« J’y ai vécu mon enfance et mon adolescence. Pendant la première Intifada, j’avais huit ans. Avec les copains on s’occupait en jetant des pierres sur les soldats israéliens. On ne voulait pas qu’ils nous prennent nos terrains de jeux ! »
La musique est arrivée à lui plus tard, par hasard, il avait seize ans : « Un jour, une femme à qui je vendais le journal dans la rue, quand j’étais enfant, m’a proposé d’assister à un cours de musique donné par un expatrié », se souvient Ramzi Aburedwan.
Cette rencontre va changer la vie du jeune homme. Malgré son âge déjà bien avancé pour apprendre la musique, il découvre le solfège et l’alto. Et travaille comme un forcené. Après seulement trois ans de pratique, le musicien reçoit une bourse pour aller étudier en France, au conservatoire d’Angers (49). Il y restera sept ans et obtiendra ses diplômes. ” Lire la suite sur le site du journal Témoignage Chrétien