Notre Bien commun -2-

Depuis sa fondation, la Commission Sociale des Evêques de France, devenue le « Service National Famille et Société », publie régulièrement des textes sur la situation des Français et ses évolutions. Cette tradition continue par le présent ouvrage qui prolonge une réflexion sur « la pensée sociale de l’Eglise pour la mettre en pratique » (tel est le sous-titre).

Ce livre aborde huit thèmes d’actualité : 1- Le choix du dialogue, 2- La laïcité, 3- Le dialogue interreligieux, 4- L’écologie, 5- L’entreprise, 6- L’économie sociale et solidaire, 7- La solidarité internationale et 8- La violence et la non-violence. Chacun d’eux est traité par un(e) spécialiste du sujet.

La méthode retenue permet de débattre d’un thème dans l’ordre choisi par les participants. Elle s’attache, en chaque article, à faire un historique de la question, à analyser la situation française qu’elle ouvre largement au monde contemporain, à fournir les références fondamentales aux textes officiels de l’Eglise et, par le débat qu’elle entend susciter, à favoriser la prise de décisions et d’engagements concrets.

Le DVD joint au livre apporte des témoignages qui éclairent et élargissent le contenu imprimé.

A qui s’adresse ce livre ? A toute personne et à tout groupe qui s’intéressent à ces sujets : en équipe de mouvement, en paroisse, pour un parcours suivi ou occasionnel. A la fin de chaque chapitre, quelques questions permettent d’animer et de centrer les débats.

Les parcours partent de la réalité examinée et reviennent à la réalité dans laquelle s’engager parce qu’elle concerne l’existence commune (d’où le titre). Ce passage s’effectue par la médiation de la pensée sociale de l’Eglise qui vient éclairer les consciences.

Deux points majeurs doivent être soulignés :

Premièrement, ce livre s’adresse aux chrétiens, mais le bien commun est plus large que leur stricte appartenance religieuse : il concerne une dynamique sociale qui rend plus humaine une situation partagée par tous. Les croyants sont donc incités à travailler à cette amélioration avec tous ceux qui partagent le même souci de l’homme, selon les orientations du Concile Vatican II très souvent cité au fil des pages.

Ensuite, l’expression « pensée sociale » est préférée à celle de « doctrine sociale », et avec raison. Même si elle est devenue d’un emploi officiel, la « doctrine » évoque une théorie complète et arrêtée. La « pensée » recherche, évolue, s’interroge. Cette plasticité qui ne rejette pas les principes fondés, garde une adaptabilité féconde.

Voici donc un ouvrage bienvenu et utile. On ne peut que lui souhaiter une large utilisation.

Albert Rouet
Archevêque Emérite de Poitiers

[1] Ce projet a été élaboré avec le concours de Monique Baujard (Service National Famille et Société : SNFS), Marie-Laure Denès (SNFS), Elena Lasida (Institut catholique de Paris et Justice et Paix-France), Christian Mellon (Centre de recherche et d’Action sociale : CERAS), Jean-Claude Lavigne (dominicain), Geneviève Comeau (Centre Sèvres), Cécile Renouard (Centre Sèvres et Justice et Paix-France), Grégoire Catta (Centre Sèvres et CERAS), Pierre de Charentenay (jésuite).

[2] La préface est de Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre, président du Conseil Famille et Société de la Conférence des Evêques de France (CEF).