Libye : Privilégier la voie de la négociation, appel de Benoît XVI. Le pape déplore trop de victimes et trop de souffrances. Un article publié le 15 mai 2011 par Zenit.org.
Trop de victimes, trop de souffrances : Benoît XVI lance un nouvel appel à privilégier la voie de la négociation en Libye.
Après la prière mariale du Regina Caeli, qui remplace l’angélus dans le temps pascal, le pape a confié son appréhension. « Je continue à suivre avec une grande appréhension le dramatique conflit armé qui, en Libye, a provoqué un nombre élevé de victimes et de souffrances, surtout parmi la population civile », déplore le pape.
Voici son appel : « Je lance à nouveau un pressant appel afin que la voie de la négociation et du dialogue l’emporte sur celle de la violence, avec l’aide des organismes internationaux qui travaillent à la recherche d’une solution à la crise ».
Benoît XVI encourage les efforts de l’Eglise, notamment des consacrés, au service de la population en disant : « Je vous assure en outre de ma participation priante et émue à l’engagement de l’Eglise locale pour assister la population, en particulier grâce aux personnes consacrées présentes dans les hôpitaux ».
Pour sa part, le vicaire apostolique à Tripoli, Mgr Giovanni Innocenzo Martinelli, souhaite une trêve, comme il l’a expliqué à l’agence vaticane Fides, hier, 14 mai : « J’ai communiqué ma position dans une lettre envoyée au Ministère des Affaires Etrangères italien – poursuit Mgr Martinelli – lettre dans laquelle j’exprime mon souhait que le gouvernement italien instaure une trêve des opérations militaires comme l’ont également demandé le Saint-Père et les Nations Unies ».
Mgr Martinelli rappelle que, vendredi, 13 mai, « on a enregistré, à Marsa Brega, 16 morts alors que d’autres personnes sont mortes dans d’autres endroits de Tripoli ».
« Les bombes, dit-il, continuent à faire des victimes. Il me semble opportun d’instaurer une trêve afin d’aider les civils à reprendre leur souffle. Cette nuit encore, ont eu lieu différents bombardements. Nous avons perçu le plus intense aux alentours de 3 h du matin. Ils ne nous permettent pas de dormir ».
« En ce qui concerne l’Eglise, a ajouté Mgr Martinelli, nous sommes encore respectés et les étrangers le sont eux aussi. Nous assurons régulièrement les fonctions religieuses le vendredi, le samedi et le dimanche. Vendredi, il y a eu une bonne participation de fidèles à la messe. Dans la prière, nous invoquons la grâce de la paix et de la réconciliation. Il y a certainement de part et d’autre des fautes à pardonner mais on ne peut pas pardonner en larguant des bombes ».
Anita S. Bourdin