"Les chrétiens d'Irak célèbrent Noël dans l'inquiétude"-"les chrétiens bravent Al-Qaïda et célèbrent Noël"

Toujours sous le choc après l’attaque de la cathédrale syriaque catholique de Bagdad le 31 octobre dernier qui a fait 53 morts, les chrétiens d’Irak, victimes régulières de meurtres et d’enlèvements, célèbrent un Noël sans festivités. Pas de sapin, de chants, de guirlandes, de crèches, et encore moins de messe de minuit. Le Noël des chrétiens d’Irak se fête cette année le plus discretèment possible cette année, après la multiplication des attaques récemment. Les représentants des différentes communautés chrétiennes d’Irak ont annoncé l’annulation des célébrations publiques de Noël et réduit drastiquement le nombre de messes. A Kirkouk, l’archevêque catholique chaldéen Louis Sako a renoncé aux décorations sur son église et demandé aux fidèles de ne pas décorer leur maison. A Mossoul, le prêtre syriaque orthodoxe Faiz Wadee a annulé les célébrations religieuses. A Kirkouk, les enfants ne verront pas comme chaque année le père Noël devant les églises. Et dans la plupart des lieux de culte de Bagdad, la messe de minuit a été annulée pour être repoussée au lendemain matin. Lire la suite sur le site de France 24

“Devons-nous rester ? devons-nous partir ?”

Malgré les menaces d’attentat, de nombreux chrétiens irakiens se sont rassemblés vendredi 24 décembre pour fêter Noël . Dans l’église Saint-Joseph de Bagdad, une poignée de chrétiens assistent malgré leur peur, vendredi soir 24 décembre, à la traditionnelle messe de Noël, en dépit des menaces d’attentats proférées contre leur communauté par Al-Qaïda. “N’ayez pas peur. C’est le message d’aujourd’hui”, lance à la quarantaine de fidèles présents le P. Saad Sirop Hanna, prêtre de l’Eglise catholique chaldéenne. “Ce Noël, la communauté chrétienne est effrayée, elle prend au sérieux les menaces reçues par internet du dénommé Etat islamique d’Irak”, souligne toutefois le prêtre, après la messe, qui si tôt finie, voit les fidèles rentrer chez eux. Ces derniers jours, Mgr Louis Sako, évêque de la ville multiethnique de Kirkouk (240 km au nord de Bagdad), ainsi que dix autres personnalités chrétiennes ont reçu par courriel des menaces de mort du ministère de la Guerre de l’Etat islamique d’Irak (ISI). Cette émanation d’Al-Qaïda, a revendiqué l’attaque contre la cathédrale syrienne-catholique de Bagdad ayant coûté la vie à 44 fidèles et à deux prêtres à Bagdad le 31 octobre. Dix jours plus tard, une série d’attentats visant les domiciles de chrétiens à Bagdad faisait six morts et 33 blessés.Lire la suite sur le site du journal La Croix