Le film “No Other Land” sur les terres palestiniennes colonisées, la guerre à Gaza, des informations diffusées par le CCFD-Terre Solidaire.

Nous répercutons les informations que diffuse dans son magazine “Echos du Monde” notre partenaire le CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement)-Terre Solidaire, et reprises en ligne sur son site, pour nos lecteurs qui ne connaîtraient pas ces précieux médias. Il s’agit d’un entretien avec les deux réalisateurs, l’un palestinien et l’autre israélien, du film “No Other Land”, et d’un état actuel de la situation à Gaza.

Israël-Palestine, “No Other Land”, les terres palestiniennes colonisées

Lire l’entretien entier :
https://ccfd-terresolidaire.org/israel-palestine-no-other-land-les-terres-palestiniennes-colonisees/

Voir son enregistrement vidéo :

Nous avons déjà signalé deux projections de ce film qui ont eu lieu dans la région parisienne, l’une à l’initiative de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) et l’autre des Amis du Monde Diplomatique.

Voici l’introduction de l’entretien :

“Réalisé par une équipe de Palestiniens et d’Israéliens, et soutenu par le CCFD-Terre Solidaire, No other land documente cinq ans de vie de la communauté de Masafer Yatta, un groupe de villages près d’Hébron, dont la population est menacée d’expulsion. Prix du meilleur documentaire à la Berlinade de février dernier [2024], il sort un an après l’attaque du 7 octobre et le déferlement de violence depuis. Rencontre avec deux de ses auteurs, Basel Adra, activiste palestinien de Masafer Yatta, et Yuval Abraham, journaliste israélien.

Que se passe-t-il aujourd’hui à Masafer Yatta, où a été tourné votre documentaire ?

Basel Adra : C’est une communauté de villages qui existait avant la création d’Israël mais n’a pas été reconnue par le nouvel État. En 1980, c’est devenu une zone militaire fermée et en 1999 il a été ordonné aux habitants de partir. Nous nous sommes battus devant la Haute Cour d’Israël pour contester cette expulsion mais nous avons perdu notre procès en 2022. Depuis, nos maisons, devenues illégales, sont détruites par l’armée mais des colons israéliens obtiennent des permis de construire et viennent s’installer. Depuis le 7 octobre, c’est encore plus violent qu’avant. Tolérées voire aidées par l’armée, des milices de colons israéliens ont commencé à installer des barrages routiers autour de nos villages et à favoriser les expulsions. Masafer Yatter, ce sont seize villages de Cisjordanie qui sont dans la ligne de mire.

Yuval Abraham : Cette politique de démolition est l’aspect majeur du problème. Elle vise à expulser les Palestiniens de leurs terres pour les laisser ouvertes à la colonisation. Des documents secrets, rendus récemment publics par des fuites, ont confirmé que cet objectif était bien celui d’Ariel Sharon, alors premier ministre.”

Le film a été présenté dans un certain nombre de festivals à l’étranger, dont le festival de Berlin où il a reçu deux prix. Il n’est jamais sorti en Israël, donc il est impossible d’apprécier les réactions de l’opinion israélienne. Par contre une conférence donnée à Berlin par Yuval Abraham, le réalisateur israélien du film, a été durement critiquée.

Guerre à Gaza : comprendre et se mobiliser

La situation catastrophique de la population de Gaza ne fait que s’aggraver. Les chiffres ne suffisent pas. Il faut entendre les témoignages des partenaires palestiniens et israéliens du CCFD-Terre Solidaire.

Community and Development Center : le risque imminent de famine. Le témoignage d’une famille.

Tishreen : défendre les droits humains. Aya, une Palestinienne vivant en Israël.

Sadaka Re’ut : renforcer la paix et le vivre ensemble. Dina, une jeune Israélienne.

Filastinyat : soutenir les journalistes à Gaza. Wafa est fondatrice de cette organisation qui est aussi active en Cisjordanie.

Arab Agronomists Association : promouvoir la souveraineté alimentaire en Palestine malgré de nombreux obstacles.

Face à cette situation gravissime, le CCFD-Terre Solidaire interpelle la France.

Qu’elle soit moteur dans l’obtention d’un cessez le feu immédiat et durable, la libération des otages et l’accès à l’aide humanitaire.

La France peut et doit agir, que ce soit à travers sa relation bilatérale avec l’Etat d’Israël, sa présence au sein du Conseil de sécurité de l’ONU ou dans le cadre de l’Union Européenne.

“Afin de faire pression sur l’Etat d’Israël, nous plaidons pour que la France soutienne les mécanismes de justice internationale, à travers la Cour pénale internationale ou la Cour internationale de justice, pour prévenir un génocide dans la bande de Gaza”.

Il demande à la France de : 

  • Cesser immédiatement les transferts d’armes à Israël, ainsi qu’aux groupes armés palestiniens, tant qu’il existe un risque qu’elles soient utilisées pour commettre de graves violations des droits humains.
  • Suspendre l’accord d’association Union Européenne Israël, qui permet à Israël de bénéficier d’un accès privilégié au marché européen. Cet accord est conditionné au respect des droits humains et principes démocratiques par les parties. En raison des violations des droits humains commises par Israël avant et après le 7 octobre, la mise en œuvre de l’accord n’est pas conforme et reviendrait pour l’UE à participer à l’économie de guerre d’Israël.

Télécharger ici l’ensemble des recommandations du CCFD-Terre Solidaire pour la paix au Proche-Orient.

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