La Lumière de Bethléem.

Les yeux des chrétiens du monde entier se tournent vers Bethléem, la ville où selon les Évangiles est né Jésus. Pour les chrétiens d’Israël-Palestine, c’est plutôt l’occupation militaire qu’évoque ce nom. Si Jésus est appelé Prince de la Paix, il est pourtant né dans un monde où règne la guerre. Il est le Prince de la paix à espérer et à faire, non de la Paix acquise et à préserver.

Pour faire mémoire de la Nativité, Chrétiens de la Méditerranée se joint à deux initiatives d’organismes dont nous sommes partenaires. Le scoutisme chrétien fait voyager “la lumière de Bethléem”, une lumière allumée à Bethléem au début de l’Avent. Les groupes scouts la font circuler à travers les villes et villages d’Europe jusqu’en février 2022, rassemblant autour d’elle des femmes et des hommes de bonne volonté. Nous sommes en lien avec les Scouts et Guides de France du fait de leur appartenance au Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD-Terre Solidaire).

Avec les Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France (EEUdF) et les Scouts et Guides de France (SGDF), que la Lumière de la Paix se diffuse partout en France !

Découvrez ci-dessous les points d’étape du parcours de la Lumière

La Lumière de la Paix de Bethléem est un événement scout chrétien qui se déroule chaque année pendant la période de l’Avent. Allumée dans la grotte de la nativité à Bethléem, la lumière est rapportée en Autriche, puis transmise partout en Europe. Elle constitue un symbole de paix, que l’on peut diffuser, recevoir ou encore envoyer à un proche.

Il nous semble essentiel, cette année encore, de partager la Lumière de la Paix de Bethléem avec tous ceux qui en ont besoin et avec qui nous voulons célébrer la période du temps de l’Avent et de Noël, dans le respect des consignes sanitaires du moment permettant de garantir la sécurité de chacun.

Chacun peut participer à la transmission de la Lumière de la Paix de Bethléem, qu’il/elle soit scout ou non. Ce partage se vit à partir du dimanche 12 décembre 2021 et dure tout le temps de l’Avent et de Noël, et jusqu’au 2 février 2022, fête de la présentation de Jésus au temple.

La Lumière de la Paix de Bethléem est une opportunité d’agir pour un monde plus fraternel. C’est un symbole d’espoir à l’échelle locale et mondiale. Elle nous redit simplement la présence du Christ dans nos vies et l’importance de rappeler cette présence à tous ceux qui en ont besoin.

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Et avec l’Œuvre d’Orient, nous sommes invités à découvrir une crèche de Bethléem d’aujourd’hui, puisqu’elle recueille des nourrissons abandonnés, dans la rue, ou déposés à la porte de cette maison tenue à Bethléem par les Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul. Elles attendent notre soutien dans la prière mais aussi par des dons, les ressources leur manquant cruellement. Car leur activité ne faiblit pas, comme en témoignent ces extraits d’un reportage de Cécile Lemoine, journaliste à Jérusalem, diffusé sur le site de l’Œuvre d’Orient.

Voir ici l’article entier.

Plonger dans les correspondances épistolaires des Filles de la Charité, à la tête de la crèche de Bethléem, avec l’Œuvre d’Orient, c’est comprendre ce qu’était et est devenue cette institution, la seule à prendre en charge des nouveau-nés abandonnés dans les territoires palestiniens.

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Quelle que soit l’époque, les Filles de la Charité qui se succèdent à la tête de la crèche font état de ce genre d’abandon. “Les enfants sont parfois trouvés sur les routes, dans des poubelles, aux portes des hôpitaux, des mosquées ou des églises”, écrit l’une d’elles en 2002. “Les bébés trouvés sont désormais une minorité. Mais les cas sociaux et les filles-mères qui nous laissent leurs nouveau-nés après avoir accouché dans l’hôpital à côté sont de plus en plus nombreux”, regrette sœur Denise qui recueille entre 15 et 20 de ces “enfants de la honte” tous les ans. Issues de viols, de relations incestueuses ou hors-mariage, ces naissances sont considérées comme un déshonneur dans les familles arabes qui vont parfois jusqu’à tuer mère et bébé pour laver la faute commise. “Aucune maman ne rejette son enfant facilement. Mais entre la vie et la mort, elle préfère choisir la vie pour les deux”, glisse la mère supérieure.

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Si elle est reconnue par les œuvres sociales de Palestine depuis 1905, et travaille main dans la main avec les services sociaux de l’Autorité palestinienne, la crèche de Bethléem ne reçoit d’elle aucune subvention. Son fonctionnement a toujours dépendu quasi exclusivement de dons de particuliers. Les lettres qui partaient annuellement de Bethléem vers le siège parisien de l’Œuvre d’Orient témoignent d’un dénuement proche de la pauvreté. “Nous vivons vraiment en « Église des pauvres », raconte sœur Simon dans un courrier daté de 1965. Je voudrais installer mieux nos services, séparer les plus grands des plus petits. Je voudrais pouvoir mieux les nourrir. Je voudrais que les plus grands soient déjà un peu éduqués. Je voudrais tant de choses !” Une supplique à laquelle l’Œuvre d’Orient a répondu tous les ans avec l’envoi de quelques milliers de francs, récoltés grâce aux “Étrennes de l’enfant Jésus”, au moment de Noël.

Grâce aux dons et aux financements de projets structurants, les Filles de la Charité qui s’occupent de la crèche avec l’aide d’une vingtaine de travailleurs sociaux, sont parvenues à se focaliser sur d’autres besoins que ceux de première nécessité. Ainsi, en plus de leur offrir sécurité et éducation, elles tentent de minimiser les conséquences du traumatisme psychologique de la séparation ou du rejet dont ils ont été victimes. Sous la houlette de sœur Denise, la crèche a embauché un psychologue et un psychomotricien. Un suivi indispensable à ses yeux : “Les événements vécus par ces enfants les rendent souvent difficiles. Ils accusent aussi du retard, que ce soit au niveau du langage ou du développement moteur”, explique la directrice. Si le profil des enfants recueillis ne change pas d’hier à aujourd’hui, c’est toute la manière d’en prendre soin qui évolue avec son temps.

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Avec ces acteurs de paix dont nous soutenons l’action, avec les partenaires dont nous sommes solidaires, Chrétiens de la Méditerranée vous souhaite de vivre une fête de Noël dans la sérénité intérieure et la fraternité.

CDM

L’image est de l’artiste britannique Banksy. Il entretient le plus grand mystère sur son identité. Il a réalisé une crèche emmurée en référence au mur de séparation israélien  (Photo by AHMAD GHARABLI / AFP, communiquée par Patrick Gérault).

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