Nous invitons à découvrir ce discours de la journaliste et essayiste militante canadienne Naomi Klein, paru dans le quotidien The Guardian le 24 avril 2024 et traduit par les soins de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP).
Nous avons besoin d’un exode du sionisme
A l’occasion de la Pâque juive, elle évoque le livre de l’Exode, où se trouve le récit de la Pâque originelle, en particulier le passage où Moïse redescend de la montagne et trouve les Israélites adorant une idole, un veau d’or (Exode, 32,8). Elle dénonce avec vigueur l’idole contemporaine qu’est le sionisme. Elle écrit, entre autres :
“Le sionisme est une fausse idole qui a pris l’idée de la terre promise et l’a transformée en acte de vente pour un ethno-État militariste.
C’est une fausse idole qui prend nos histoires bibliques les plus profondes de justice et d’émancipation de l’esclavage – l’histoire de la Pâque elle-même – et les transforme en armes brutales de vol de terres coloniales, en feuilles de route pour le nettoyage ethnique et le génocide.
C’est une fausse idole qui a pris l’idée transcendante de la terre promise – une métaphore de la libération humaine qui a traversé de multiples confessions aux quatre coins du monde – et a osé en faire un acte de vente pour un ethno-État militariste.”
Ce texte a été rédigé dans le contexte des protestations qui ont lieu aux Etats-Unis, dans les rues de New-York et ailleurs dans le monde, contre la destruction systématique par Israël de la bande palestinienne de Gaza.
Naomi Klein, née en 1970 à Montréal, est journaliste, essayiste, réalisatrice et altermondialiste. Issue d’une famille juive ashkénaze socialiste dont les ancêtres étaient membres du Bund (mouvement socialiste juif créé en 1897), elle soutient le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) contre la colonisation en terre palestinienne.
Article original : We need an exodus from Zionism.
Voir la totalité du texte français sur le site de l’UJFP : https://ujfp.org/naomi-klein-nous-avons-besoin-dun-exode-du-sionisme/
Sur le même site, on trouvera une histoire critique du slogan : “Du fleuve à la mer”, par Nadav Joffe. Une vision polémique le présente aujourd’hui comme un slogan du Hamas prévoyant l’éradication des Juifs de toute la Palestine, alors qu’il s’agit à l’origine du vieux projet sioniste d’un Etat d’Israël s’étendant “Du Fleuve à la Mer”, en effaçant toute trace des Palestiniens :
https://ujfp.org/palestine-libre-de-la-mer-au-jourdain-lhistoire-dun-slogan/.
L’article conclut :”Le cœur du projet national palestinien a cependant historiquement été celui d’un État démocratique unique. C’est là un horizon juste, et il revient à nous tous·tes d’en réunir les conditions.”
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“Après la tempête, il y a le beau temps”,
dit Mgr William Shomali
On lira sur le site de Fr3-Bretagne une déclaration d’espérance de Mgr William Shomali, évêque auxiliaire du Patriarcat latin de Jérusalem. Il est venu les 11 et 12 mai 2024 à Vannes pour le pardon de Saint Patern, un des saints fondateurs de la Bretagne. Sans faire absraction de la dureté des conditions de guerre qui règnent à Gaza, il a voulu partager ses espérances de paix.
Né en Cisjordanie en 1950, toute sa vie il n’a connu que la guerre. Il déclare pourtant :
Le beau temps va arriver, la guerre ne peut pas continuer. La communauté internationale pousse vers l’arrêt des hostilités. (…) J’ai l’exemple de l’Europe, après deux guerres mondiales, l’Europe a compris que la violence ne produit que la violence. Et l’Union européenne est née. (…) Nous croyons que par la prière et par la présence de gens modérés partout dans le monde, on peut arriver à la solution de deux Etats, un Etat d’Israël et un Etat de Palestine qui vivent, côte à côte, pacifiquement, confiants et réconciliés.”
Transmis par Laurent Baudoin à sa liste de diffusion “Gaza”.
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Comment Israël remodèle la bande de Gaza
Une enquête du quotidien “Le Monde”
Les partis qui siègent au Parlement israélien ont beau être divisés sur ce qu’Israël doit imposer à Gaza, ce “fait accompli” n’en préfigure pas moins un accord global sur la position de Benjamin Netanyahu, rejetant toute forme de “souveraineté palestinienne”. Voir par exemple le quotidien Le Monde du 21 janvier 2024 :
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Nous rappelons ce communiqué de presse de notre partenaire L’Œuvre d’Orient, en date du 23 décembre 2023, dans la mesure où les demandes qu’il formule restent aujourd’hui sans réponse.
L’Œuvre d’Orient demande un cessez-le-feu à Gaza
Après avoir condamné sans réserve l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre contre des citoyens israéliens et la prise d’otages qui s’en est suivie, L’Œuvre d’Orient demande :
— Un cessez-le-feu dans la bande de Gaza
— L’arrêt des violences en Cisjordanie
L’Œuvre d’Orient demande aux autorités israéliennes :
— de définir le but politique de leur intervention,
— de se préoccuper prioritairement de la libération des otages,
— de renoncer à l’inondation des tunnels qui entraînera des conséquences humaines et environnementales incalculables,
— de veiller à la préservation des lieux de culte des chrétiens qui ne peuvent servir de cible, comme l’a été le couvent des missionnaires de la Charité de Mère Teresa par des tirs de roquettes et de char,
— d’assurer ses responsabilités vis-à-vis des populations de Gaza au regard du droit international humanitaire et notamment d’enlever toute entrave à l’acheminement des convois humanitaires dont la population civile et les blessés ont besoin,
— de laisser pénétrer dans Gaza des journalistes et observateurs indépendants.
L’Œuvre d’Orient demande aux autorités françaises :
— d’obtenir les informations voulues autour du décès d’un collaborateur du consulat français et des deux chrétiennes tuées par des snipers israéliens alors qu’elles se rendaient à pied à l’église catholique de la Sainte Famille à Gaza, tirs qui ont aussi fait 7 blessés.
L’Œuvre d’Orient demande à la communauté internationale de prendre ses responsabilités et de permettre la mise en place d’un projet crédible pour les Palestiniens.
Voir le texte du le site de L’Œuvre d’Orient :
