Le processus de paix israélo-palestinien toujours au point mort. La France espérait organiser le mois prochain un sommet réunissant acteurs internationaux et dirigeants israélien et palestinien. L’ambassadeur français en charge de cette initiative est actuellement en visite au Proche-Orient pour porter ce message auprès des deux parties. Mais les Israéliens sont opposés à cette conférence. Et ils n’ont pas infléchi leur position.
Avec le correspondant de RFI à Jérusalem, Guilhem Delteil
Cela fait dix mois que les Français se heurtent aux réticences israéliennes. Aux yeux du gouvernement de Benyamin Netanyahu, seules des négociations directes avec les Palestiniens permettront de faire avancer le processus de paix. Et ce lundi, à l’ambassadeur français Pierre Vimont en visite dans la région, les autorités israéliennes l’ont redit.
Un message qui ne souffre aucune ambiguïté. Le communiqué du gouvernement israélien précise que sa position est « sans équivoque » qu’il a été signifié « clairement » qu’il ne participerait pas à une conférence internationale.
Les Israéliens n’iront donc pas à Paris le mois prochain. Une décision « attendue », affirme en réponse Saëb Erakat, le secrétaire général de l’OLP, l’Organisation de libération de la Palestine.
« Le gouvernement israélien a déjà refusé d’appliquer des accords signés. Il a arrêté les négociations bilatérales. Et il a opté pour le fait accompli plutôt que pour la négociation. Ce gouvernement israélien veut poursuivre la colonisation pour rendre impossible la solution à deux États. Il croit qu’il peut la remplacer par ce qu’on appelle “Un État, deux systèmes” », a déclaré Saëb Erakat.
Le sommet prévu à Paris en décembre est-il pour autant enterré ? Les Israéliens disent clairement l’espérer. Mais d’après Saëb Erakat, la France a bien l’intention d’envoyer malgré tout les invitations