En Israël Palestine : un appel transmis par l’Œuvre d’Orient, une déclaration de Sabeel Jérusalem, un projet de recommandation du Parlement européen.

La situation en Israël Palestine est toujours tendue, aucun chemin de paix ne s’ouvre. Nous reproduisons des textes qui nous ont été transmis par trois de nos partenaires.

Voici le message de Mgr Gollnisch, Directeur général de L’Œuvre d’Orient.

Depuis plusieurs mois, les tensions ne cessent de croître en Terre Sainte. Nous ne pouvons nous résigner à voir des morts chaque semaine sur cette terre sacrée. La montée des actes anti-chrétiens depuis le début de l’année est intolérable.Face à cette coexistence menacée, le collège des Frères lassaliens de Jaffa a valeur d’exemplarité. Soutenu par L’Œuvre d’Orient depuis 1883, il apporte un enseignement de qualité à tous, sans distinction de religion. C’est pourquoi je me permets de vous transmettre en pièce jointe l’appel reçu il y a quelques jours du Frère Francisco, responsable de la communauté. Comme le Collège de Jaffa, grâce à vous, nous soutenons plus de 400 établissements scolaires au Moyen-Orient. Cependant, beaucoup d’entre eux peinent à assumer leurs frais de fonctionnement et sont parfois au bord de la faillite.Vos dons sont essentiels pour maintenir ouvertes les écoles chrétiennes du Moyen-Orient, socles du devenir de ces sociétés en grande tension. Face à ces enjeux de long terme, vous pouvez faire un don ponctuel ou régulier pour soutenir les écoles chrétiennes en cliquant ici : https://secure.oeuvre-orient.fr/soutenir-ecoles-chretiennes-moyen-orientJe vous invite si possible à choisir le don par prélèvement automatique car celui-ci permet d’assurer une continuité dans les projets engagés notamment en faveur des écoles. Je vous remercie de l’aide que vous pourrez leur apporter.Avec toute ma gratitude,Une image contenant livre, texte Description générée automatiquementMgr Pascal Gollnisch Directeur général de L’Œuvre d’Orient

 

Voir la lettre du Frère Francisco Ordoñez, Responsable de la communauté lassalienne de Jaffa.

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Une position inébranlable et résolue
Ensemble pour la protection de notre présence

Déclaration de Sabeel Jérusalem

Intitulée “Une position inébranlable et résolue”, la déclaration de Sabeel Jérusalem a été publiée le 21 août après une “transaction controversée concernant une partie des propriétés du quartier arménien de la Vieille ville de Jérusalem”. Elle a pour contexte les efforts constants des autorités israéliennes et des activistes juifs pour faire de la Vieille Ville une entité exclusivement juive.

Voir la déclaration de Sabeel Jérusalem, traduite et transmise par les Amis de Sabeel France.

Les Amis de Sabeel France, partenaires de CDM, rappellent la Semaine mondiale pour la paix en Palestine et Israël qui aura lieu du 16 au 23 septembre -avec en son milieu la Journée internationale de prière pour la paix le jeudi 21 septembre. Le Conseil Oecuménique des Eglises propose du matériel sur son site : https://www.oikoumene.org/fr/news/resources-newly-available-for-world-week-for-peace-in-palestine-and-israel

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Projet de recommandation du Parlement européen
concernant les relations avec l’Autorité palestinienne

Ce projet est adressé au Conseil, à la Commission et au vice-président de la Commission/haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Il nous est communiqué par notre partenaire Pax Christi.

Lire le texte complet de la recommandation.

  • Voici quelques-uns des 30 “considérants” qui appuient la proposition :

A. considérant que la solution fondée sur la coexistence de deux États, dans laquelle l’État d’Israël et l’État de Palestine vivent côte à côte dans la paix, la sécurité, la reconnaissance mutuelle dans le cadre des frontières de 1967, avec Jérusalem comme capitale des deux États, dans le plein respect du droit international, est la seule solution viable au conflit conformément aux conclusions du Conseil de juillet 2014;

B. considérant que le peuple palestinien dispose du droit à l’autodétermination, tel que consacré par la charte des Nations unies et confirmé à plusieurs reprises par les organes des Nations unies, notamment l’Assemblée générale, le Conseil de sécurité et la Commission des droits de l’homme/Conseil des droits de l’homme;

C. considérant que les dirigeants palestiniens ont reconnu l’État d’Israël tout en demandant la création d’un État palestinien sur la base des frontières d’avant 1967, mais qu’il n’y a pas eu de réciprocité de la part des différents gouvernements israéliens; que l’autorité palestinienne a maintes fois demandé de nouveaux pourparlers de paix, en vue d’une solution à deux États;

D. considérant qu’en raison de l’occupation, l’Autorité palestinienne ne dispose pas de certaines compétences régaliennes essentielles, notamment le contrôle aux frontières et la capacité de procéder à la perception intégrale de l’impôt;

E. considérant que des négociations pertinentes ne peuvent se produire que si les deux parties sont sur un pied d’égalité; que le manque de volonté politique et de reconnaissance internationale, notamment, conjugué à des décennies d’occupation de la Palestine, constituent de sérieux obstacles à des négociations équitables dans ce cas; qu’il reste nécessaire d’engager des négociations constructives entre Israël et l’Autorité palestinienne;

(…)

  • Et voici les deux premiers items du projet de recommandation qui en comporte 42 :
[Le Parlement européen recommande]

a) de réitérer le soutien indéfectible de l’Union à la solution fondée sur la coexistence de deux États, seule solution viable au conflit, dans laquelle l’État d’Israël et l’État de Palestine vivent démocratiquement côte à côte dans la paix avec une sécurité garantie, se reconnaissent mutuellement et reconnaissent les frontières de 1967, moyennant des échanges de territoires équivalents convenus de commun accord, et avec Jérusalem comme capitale des deux États, sur la base des paramètres énoncés dans les conclusions du Conseil de juillet 2014; de soutenir ainsi en principe la reconnaissance de l’État palestinien conformément à ces paramètres; de continuer à plaider en faveur du plein respect du droit international; de réitérer l’engagement de l’Union en faveur de droits égaux pour tous les Israéliens et les Palestiniens;

b) d’exprimer leur inquiétude quant à la montée des violences qui caractérise le conflit israélo-palestinien depuis 2022 et au risque d’une poursuite de l’escalade; d’appeler à une fin immédiate de tous les actes de violence entre Israéliens et Palestiniens afin d’inverser cette spirale de violence; d’engager des efforts significatifs pour relancer les négociations de paix; de souligner que la violence, le terrorisme, et l’incitation à ceux-ci sont fondamentalement incompatibles avec toute résolution pacifique du conflit israélo-palestinien;

(…)

Une lecture même rapide du document montre qu’il comporte une revue à peu près exhaustive des problèmes liés aux rapports entre Israël et la Palestine. Le projet commence par la réaffirmation comme seule issue de la solution dite à deux Etats.  Lorsque l’on a achevé sa lecture, on ne peut pas manquer de se demander si elle est encore viable.

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