Quatre jours de rencontres et de débats au théâtre de La Criée, à Marseille, du 18 novembre (jeunes, Averroès Junior) au 21 novembre 2021, et pour les soirées, également à l’abbaye Saint-Victor, au Moulin et au conservatoire Pierre Barbizet.
Les quatre tables-rondes ont lieu au Théâtre de La Criée, grand théâtre. Entrée libre (réservation conseillée, uniquement auprès du théâtre de La Criée). Réservation en ligne : https://theatre-lacriee.notre-billetterie.com/billets?kld=averroes. Du mardi au samedi de 12h à 18h : par téléphone au 04 91 54 70 54 ; sur place, 30, quai de Rive Neuve, 13007 Marseille.
On peut télécharger ici le programme complet.
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Table ronde 1, Croire en l’Un ? Les monothéismes à l’épreuve de la lecture des textes sacrés. Une querelle des interprétations ? Vendredi 19 nov. 15h.
Animée par Jean-Christophe Ploquin, La Croix.
Avec :
–Katell Berthelot, historienne, spécialiste de l’étude du judaïsme à l’époque hellénistique et romaine, directrice de recherche CNRS, MMSH, Aix-Marseille Université.
–Frédéric Boyer, écrivain, éditeur et traducteur.
–Guillaume Dye, professeur d’islamologie, Université libre de Bruxelles.
–Hela Ouardi, professeure de littérature et de civilisation françaises, université de Tunis, chercheuse associée au Laboratoire d’études sur les monothéismes, CNRS.
Que signifie aujourd’hui croire en l’Un ? Les grands textes sacrés – la Torah, la Bible et le Coran – ont traversé le temps.
Ils ne cessent d’être lus et interprétés par nos contemporains. Qu’est-ce que cela nous dit et nous révèle de nos façons de croire ? Ces textes sacrés peuvent-ils être historicisés, mieux compris et situés dans le temps de leur avènement ?
Que nous apprend une lecture critique de ces textes sacrés ? Les croyants sont-ils prêts à l’accepter ? La Torah, la Bible ou le Coran des historiens ouvrent-ils des perspectives nouvelles d’interprétation ? Quels liens entre ces grands textes sacrés, qui fondent toujours notre rapport à l’Un, et le monde païen, gréco-latin, qui n’a cessé d’être toujours là, dans le monde méditerranéen, et d’inspirer d’autres façons de penser et de croire ?
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Table ronde 2, Croire en l’histoire ? Les sociétés à l’épreuve des philosophies profanes. Comment écrire l’histoire aujourd’hui ? Samedi 20 nov. 10h.
Animée par Lucie Delaporte, Mediapart.
Avec :
–François Hartog, historien, directeur d’études à l’EHESS.
–Stéphanie Latte Abdallah, anthropologue, historienne et politiste, chercheure au CNRS, CERI-Sciences Po.
–Marc Nichanian, écrivain, traducteur, professeur émérite d’études arméniennes, université Columbia de New York.
–Eyal Sivan, cinéaste et essayiste.
Il est des récits sacrés et des récits profanes. L’histoire, dans sa philosophie au long cours, n’a-t-elle pas cherché à s’imposer voire à se substituer à notre rapport à l’Un pour dire le temps – chronos – et définir notre rapport au monde ? Histoire-récit, et même fiction, ou histoire-science, au plus près des faits et de leurs interprétations ? Ces débats, à propos de l’écriture de l’histoire, ont été largement bousculés par les négationnistes.
Les ”assassins de la mémoire”, comme les nomme Pierre Vidal-Naquet, ont cherché à nier le génocide des Arméniens, dans le monde turc, comme le génocide des Juifs, dans le monde européen et dans le monde arabe. Que peut l’histoire face aux génocides, face à l’ampleur de la catastrophe ? Qui peut en témoigner ? Les célébrations de la mémoire ne créent-elles pas une forme d’aveuglement, voire d’occultation, notamment entre Israël et Palestine ? Est-il possible, à travers une nouvelle lecture de l’histoire, à ”parts égales”, de trouver les termes d’une ”juste mémoire” ?
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Table ronde 3, Croire en la vérité ? Les sociétés à l’épreuve des certitudes et du doute. Au-delà du nihilisme et de la post-vérité, quoi ? Samedi 20 nov. 15h.
Animée par Marie-France Chatin, RFI.
Avec :
–Emmanuel Alloa, professeur d’esthétique et de philosophie de l’art, université de Fribourg.
–Abdennour Bidar, philosophe, spécialiste de l’islam et de la laïcité.
–Sylvie Taussig, chercheuse au centre Jean Pépin, CNRS.
–Hyam Yared, écrivaine.
La logique et les sciences donnent un statut relativement clair à la vérité. Des protocoles scientifiques précis et établis, vérifiables et démontrables, attestent de la vérité. Mais qu’en est-il de la vérité dans la société ?
À Beyrouth, par exemple, après l’explosion d’août 2020, on ne croit plus en grand chose, et surtout pas en une vérité officielle. Comment vivre dans une société où la vérité n’a plus vraiment de place ni de statut crédible ? Que faire dans un monde où le système du complotisme se met en place, à grande échelle ? Sommes-nous au temps d’une vérité alternative et même d’une post-vérité ?
Est-il possible, pour sortir des impasses actuelles, de chercher à remettre les choses en perspective, et de conjuguer ainsi des points de vue ?
La laïcité, par exemple, trace-t-elle un chemin, dans la société, pour tenter de concilier, voire de réconcilier, des vérités qui peuvent être ou sembler contradictoires ?
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Table ronde 4, Croire en la liberté ? Les sociétés à l’épreuve du vide et de l’inespéré. Par-delà les effondrements, quel avenir se dessine ? Dimanche 21 nov. 11h.
Animée par Thierry Fabre, Rencontres d’Averroès.
Avec :
–Karima Dirèche, historienne, directrice de recherche, CNRS, MMSH, Aix-Marseille Université.
–Safaa Fathy, poète, cinéaste, dramaturge et essayiste.
–Samia Henni, historienne des environnements bâtis, détruits et imaginés, professeure, Cornell University, titulaire de la Chaire Albert Hirschman 2021-22, IMéRA.
–François Héran, professeur au Collège de France, démographe et sociologue, directeur de l’institut Convergences Migrations.
Liberté de pensée, liberté de conscience, liberté de croire ou de ne pas croire, liberté de conversion, liberté d’expression… Ces libertés font débat dans nos sociétés, singulièrement entre Europe et Méditerranée, là où les régimes du croire comme les formes du sacré sont distincts. Des convergences sont-elles possibles ? Qu’est-ce qui est négociable, discutable, et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Existe t-il des limites ? Liberté de blasphémer, de caricaturer, ou liberté d’outrager ?
L’assassinat en France du professeur Samuel Paty en octobre 2020 a soulevé d’immenses et violentes controverses. Le temps n’est-il pas venu de chercher à éclairer ces débats ? Par-delà les désaccords et même les confrontations qui se dessinent, entre croyances et sacrés, est-il possible de faire monde commun ? Une ”pensée des deux rives” qui, de part et d’autre, prend mieux en compte le regard de l’autre, peut-elle contribuer à changer la donne et à sortir des obsessions identitaires ?
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En soirée, place à la musique ! Trois concerts exceptionnels, trois aventures musicales, trois lieux pour la 28e édition.
–Orpheus XXI. Vendredi 19 nov. 20h30. Abbaye Saint-Victor.
–Orchestre national de Barbès : 25 ans ! Samedi 20 nov. 21h. Le Moulin.
–Raphaël Imbert, Bach Coltrane. Dimanche 21 nov. 16h et 17h30. Conservatoire Pierre Barbizet.
Réservations pour les concerts (10€ à 22€) : uniquement en ligne sur le site des Rencontres d’Averroès, rencontresaverroes.com. Tarifs réduits : voir le programme complet.
Les Rencontres d’Averroès sont conçues par Thierry Fabre. Production et organisation. Des livres comme des idées.
3, cours Joseph Thierry
13001 Marseille – France
