L’Œuvre d’Orient a organisé une conférence de presse ce vendredi [13 décembre 2024], en direct de Damas. Autour de Vincent Gelot, directeur de L’Œuvre d’Orient en Liban et en Syrie, étaient présents Mgr Jacques Mourad, archevêque syriaque catholique de Homs, Hama, Nebek ; Sœur Jihane, directrice de l’école al-Riyaha à Damas et Safir Salim, co-directeur du Hope Centre de Syrie.
Nous diffusons l’intégralité de cette conférence de presse en vue de contribuer au soutien des actions sur place de notre partenaire, L’Œuvre d’Orient. On peut écouter ces témoignages, en cliquant sur l’image ci-dessous ou sur ce lien vidéo.
“Ce que racontent [ces témoins] nous permet de mieux saisir la réalité de ce qu’ils vivent et de prendre conscience du soutien dont ils ont besoin pour continuer à accomplir leur mission dans ce contexte incertain.
Durant l’Avent où nous nous sommes tournés vers l’espérance pour les chrétiens en Syrie mais aussi au Liban, en Terre Sainte, en Ukraine, en Arménie, en Éthiopie, en Irak, nos forces s’unissent, aidez-nous à les aider.”
Leurs paroles sont belles, pleines d’espérance, lisez ici quelques extraits :
Mgr Jacques Mourad, archevêque syriaque catholique de Homs , Hama, Nebek :
“Il faut voir dans les visages, dans les yeux, la beauté de la vie, de la liberté et l’espérance. Nous sommes appelés à prendre une méthode positive pour collaborer, aider ce nouvel État qui se présente. Pourquoi aujourd’hui avons-nous cette peur ? N’ayez pas peur, Jésus nous le rappelle aujourd’hui. Nous sommes des hommes et des femmes courageux et nous confions à Dieu notre vie et notre avenir… Nous sommes appelés à construire la nouvelle Syrie, à encourager la solidarité avec toute la population syrienne, nous devons continuer car c’est la vraie guérison…“
Sœur Jihane, petite sœur de Besançon, directrice de l’école al-Riyaha à Damas :
“Vendredi 6 décembre, quand le HTS était aux portes de Damas, avec les sœurs on s’est réunies et on s’est dit : qu’est-ce qu’on fait ? Car notre projet, c’était être semeur d’espérance… si nous quittons l’école, on va transmettre la peur à toutes nos familles, alors quoi faire ? … C’est Dieu qui nous a donné la force de dire : on reste. Je remercie le Seigneur et je remercie chacune de nos sœurs. On a dit aux parents qu’il pouvaient venir avec leurs enfants pour les rassurer. Notre rôle maintenant c’est d’aider par le dialogue… Aider le nouveau gouvernement à la conversion vers une mentalité qui accueille tout le monde, donc oui, on ne va plus dire qu’on est une minorité, on va dire qu’on est des citoyens qui ont leur rôle et des chrétiens qui ont leur témoignage à donner.”
“Le 8 décembre était le jour de la naissance de Marie. C’est aussi celui de la renaissance de la Syrie. Il faut nous accueillir la vie de Dieu, c’est une consolation. La situation n’est pas très rassurante maintenant. Mais il faut qu’on laisse du temps à ces gens. Nous chrétiens, notre langage est celui de la fraternité et du pardon.“
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Y découvrir également les actions des communautés religieuses sur le terrain, au service de toute la population.
