Chronique de Bernard Flichy en mission EAPPI – Pour comprendre ce qui se passe à Jérusalem Est

Depuis le début de l’occupation le facteur démographique est devenu un élément central de la politique israélienne  notamment à Jérusalem. Tous les partis politiques israéliens, de gauche comme de droite, partent du principe que la communauté internationale  acceptera d’autant plus facilement l’annexion, de la ville, que celle ci sera majoritairement peuplée de Juifs, et ce malgré l’illégalité, au regard du droit international, de l’occupation et encore plus de l’annexion.

En 1967, après l’occupation de la Cisjordanie, au moment de l’annexion de différents villages palestiniens lors de la création du « grand Jérusalem » tout a été fait pour minimiser le pourcentage de population arabe  selon l’adage « prendre la terre pas les hommes ». A cette époque les Palestiniens qui résidaient dans le nouveau « grand Jérusalem »et qui étaient citoyens jordaniens sont devenus seulement résidents de la ville pour la quasi totalité d’entre eux qui n’ont pas voulu accepter la citoyenneté israélienne.  De 28% de la population à l’époque, ce pourcentage est actuellement de 36% et, selon les derniers chiffres que nous a communiqués un conseiller municipal, Meir Margarit, 42% des enfants de moins de 10 ans de Jérusalem sont Palestiniens. Dans 25 ans les Palestiniens seront sans doute majoritaires, malgré l’augmentation du pourcentage d’haredim, c’est à dire de Juifs ultra orthodoxes,  qui  ont, eux aussi, beaucoup d’enfants. Lire la suite de la chronique et Toutes les chronique.