La semaine dernière, un camp d’une dizaine de familles de bédouins a été rasé au bulldozer à coté de Maale Adumim, la grande colonie de 35000 habitants à l’est de Jérusalem. Ces malheureux, les pauvres des pauvres, sont des réfugiés du Negev des années 1949/1950, quand l’État naissant d’Israël a entrepris de s’étendre dans ce désert. Ben Gourion y avait un ranch et Sharon en a toujours un. Leur présence ne permet pas à cette colonie de se développer.
La moitié des bédouins qui sont restés dans ce qui est devenu Israël vit dans des villages. Ils ont été sédentarisés car ils n’avaient plus de terres. Ces villages ne sont pas reconnus par l’État d’Israël, c’est-à-dire qu’ils sont sans écoles, sans équipements publics tels que des routes asphaltées, etc.
Ceux qui ont accepté de vivre dans des villages officiels n’ont pas plus de chance. C’est ainsi qu’à Rahat, dans le Negev, petite ville de plus de 30000 habitants, la mosquée a été détruite aujourd’hui car elle aussi, comme à Jérusalem-Est, n’avait pas de permis de construire. Selon l’agence israélienne Ynet, la démolition, malgré l’opposition des habitants, a été effectuée sans problème par plus de 700 policiers « grâce à leur haut niveau » d’entraînement. Lire Toutes les chroniques.