Avec le CCFD-Terre Solidaire et ses partenaires dans Gaza en ruines.

Notre partenaire, le CCFD (Comité catholique contre la faim et pour le développement) Terre Solidaire, soutient deux organisations humanitaires palestiniennes qui agissent dans le Territoire de Gaza. Nous renvoyons à un article de son magazine en ligne qui fait résonner “le cri de détresse de nos partenaires” :

Gaza : le cri de détresse de nos partenaires

-D’abord Filastiniyat, qui “s’engage activement à soutenir les jeunes et les femmes journalistes en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza”.

Une employée de Filastiniyat, actuellement sur place, a partagé dans un message ce 12 février que “la nuit avait été extrêmement violente” et que “la situation est terrifiante”.

La ville de Rafah, qui comprenait environ 280 000 habitants, accueille actuellement plus de 1,4 million de déplacés, soit une immense majorité de la population de Gaza, lourdement affectée par les opérations militaires israéliennes.

Si nous pensons à fuir, où pouvons-nous aller ? Toute la Bande de Gaza est menacée, il n’y a pas d’endroit sûr“.

Lire aussi cet interview de notre partenaire Al Haq : Empêcher un génocide à Gaza : “Il faut faire pression sur Israël”

-Puis Culture et Pensée Libre (CPL), qui donnait accès à de nombreuses activités éducatives et socio-culturelles, telles que la danse, le théâtre, la peinture ou encore le sport, à des jeunes et des femmes palestiniennes. Lors de nos derniers échanges avec eux, nous avons appris que trois membres de leur équipe ont été tués dans les bombardements israéliens.

17 octobre 2023. Le début de la réponse d’urgence de CPL pour accueillir les déplacés de Gaza dans les centres (tous détruits dorénavant).

Les bombardements israéliens ont également décimé des pans entiers des familles des membres de l’équipe.

La quasi-totalité des employés a été déplacée et la plupart d’entre eux ont perdu leur logement, complètement ou partiellement détruit. Les conditions du déplacement ont été extrêmement traumatisantes. Des membres ont perdu de vue des proches pendant leur fuite depuis Khan Younes vers Al Mawasi, et n’ont pu les retrouver qu’après plusieurs heures.

Majeda Al-Saqqa, la directrice de CPL, nous a indiqué qu’elle avait perdu contact avec plus de 35 membres de son équipe. Par ailleurs, 10 familles et 3 employés sont restés bloqués pendant plus de deux semaines, encerclés par l’armée israélienne, dans l’un des abris où ils s’étaient réfugiés. Leur évacuation n’a pu avoir lieu que le 5 février dernier, malgré des demandes répétées d’aide envoyées ces dernières semaines à l’UNRWA et au Comité International de la Croix-Rouge.

Toutes ces tragédies confirment les informations transmises depuis des mois par les journalistes palestiniens et les organisations de défense des droits humains.

(…) Cependant, le soutien apporté par CPL ne suffit pas à répondre aux besoins croissants des familles qui ont tout perdu et font face à une augmentation vertigineuse des prix due au blocus persistant.

L’entrée de l’aide humanitaire se fait au compte-goutte. Des denrées essentielles comme les fruits sont devenus introuvables, tandis que les légumes, disponibles en quantités limitées, sont vendus à des prix inabordables pour de nombreuses personnes. (…)

Les familles récemment évacuées de Khan Younes vers Al Mawasi se trouvent dans le dénuement le plus complet. Majeda Al-Saqqa nous explique que “des centaines de familles sont sans abri, sans chaussures ou chaussons, sans vêtements chauds, et dorment dans la rue à proximité de la plage.” Mi-janvier, CPL accueillait déjà plus de 200 familles, soit plus de 1000 personnes, dans ses abris. Ce chiffre est vraisemblablement bien plus élevé aujourd’hui en raison des déplacements massifs dus aux opérations militaires israéliennes dans la ville de Khan Younes.

Nos partenaires à Gaza épuisés et inquiets pour l’avenir

Le 26 janvier dernier, une ordonnance de la Cour internationale de Justice a enjoint à Israël de prendre rapidement des mesures conservatoires, notamment de “prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir la commission” d’actes constitutifs du crime de génocide et de permettre la fourniture des services de base et de l’aide humanitaire.

Malgré cette décision, nos partenaires sur place ne voient aucun changement et sont à bout de souffle. Ils sont dépassés par l’ampleur des besoins et des pertes subies, et extrêmement inquiets pour l’avenir.

Soutenir les partenaires de Gaza

POUR EN SAVOIR PLUS :

Lire l’article sur la mobilisation de CPL : À Gaza, notre partenaire se mobilise

Texte, carte et image Ccfd-Ts

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