C’était fin décembre sur Facebook, la colère bouillante de cinq garçons et trois filles, tous Palestiniens de Gaza, qui ne supportent plus d’être « emprisonnés par Israël, brutalisés par le Hamas et complètement ignorés par la communauté internationale. Entravés par le blocus israélien, tenus à l’œil par le Hamas, les artistes de Gaza créent envers et contre tout. Avec les moyens du bord et la rage au ventre. Article sur le site de Télérama
Ils ont fini par leur dire merde –” et même « Fuck ! » dans la version originale de leur Manifeste : « Merde au Hamas. Merde à Israël. Merde au Fatah. Merde à l’ONU […]. Merde à l’Amérique. » C’était fin décembre sur Facebook, la colère bouillante de cinq garçons et trois filles, tous Palestiniens de Gaza, qui ne supportent plus d’être « emprisonnés par Israël, brutalisés par le Hamas et complètement ignorés par la communauté internationale ». Et voilà qu’aujourd’hui, derrière le mur et les grillages d’enceinte qui les enferment, le monde arabe s’enflamme. Autour d’eux, ça bouge. Chez eux, rien ne change. Pour l’instant.
Gaza : 41 kilomètres de long, une dizaine de large. 1,5 million d’habitants, dont une très grande majorité de réfugiés. Au nord, à l’est et au sud-est, un mur infranchissable, gardé par les Israéliens. A l’ouest, la mer, surveillée par des frégates ; au sud-ouest, la frontière égyptienne, bouclée. Et des centaines de matons barbus et armés – la police du Hamas – à l’intérieur. Autant dire un havre de paix pour la culture. En même temps, qui parle jamais de culture à propos de Gaza ? De pain et de ciment, oui, mais du besoin de peinture, de rap et de cinémas, de guitares ou de cithares ? Pas le problème d’Israël, qui exerce un blocus sur les marchandises – convois humanitaires exceptés – depuis l’arrivée au pouvoir du Hamas (2007) ; ni celui du Hamas, qui met la culture aux arrêts quand elle le gêne. Chacun est donc libre de créer – sous l’œil des drones qui strient le ciel et des « martyrs » de la résistance placardés aux carrefours.” Lire la suite sur le site du journal Télérama