S. B. Antonios Naguib, patriarche d’Alexandrie des Coptes d’Egypte et rapporteur général du synode, a évoqué la « montée de l’islam politique » qui, depuis une trentaine d’années, constitue une « menace » pour les chrétiens du monde arabe.
Dans cette intervention prononcée à l’ouverture des travaux du Synode, le 11 octobre, le rapporteur général du Synode a souhaité pour ces pays une « laïcité positive » qui distingue le politique du religieux. Devant les pères synodaux et Benoît XVI, présent dans la Salle du Synode, S. B. Antonios Naguib a estimé que « l’islam politique » voulait imposer « un mode de vie islamique à tous les citoyens, quelquefois par la violence ». « Il constitue donc une menace pour tous, et nous devons ensemble affronter ces courants extrémistes », a-t-il ajouté.” Lire la suite sur le site Zenit
Texte intégral de l’intervention au Synode du rabbin David Rosen
Lire la traduction du texte intégral sur le site Zenit de l’intervention prononcée en anglais par le rabbin David Rosen, conseiller du Grand Rabbinat d’Israël, directeur du département pour les affaires interreligieuses de l’American Jewish committee et de l’Institut Heilbrunn pour l’accord international interreligieux (Israël). Invité spécial du Synode pour le Moyen-Orient, il est intervenu en fin de journée, le 13 octobre, au cours de la 5e Congrégation générale. la traduction du texte intégral de l’intervention prononcée en anglais par le rabbin David Rosen, conseiller du Grand Rabbinat d’Israël, directeur du département pour les affaires interreligieuses de l’American Jewish committee et de l’Institut Heilbrunn pour l’accord international interreligieux (Israël). Invité spécial du Synode pour le Moyen-Orient, il est intervenu en fin de journée, le 13 octobre, au cours de la 5e Congrégation générale.
Les trois migrations des chrétiens d’Orient
Commentaires de Pascal Gollnisch, Directeur de l’Oeuvre d’Orient, sur les travaux du synode sur le site du journal La Vie
Que s’est-il passé-aujourd’hui ?
Les cercles de travail des évêques ont débuté ce matin. Pour l’anecdote, c’est une belle expérience de francophonie puisque il y a environ six cercles en français, deux en anglais, deux en arabe et un italien. En effet, ce sont souvent les communautés religieuses françaises qui leur ont appris à lire et écrire.
On a encore peu d’échos de ce qui s’est dit aujourd’hui dans ces cercles mais on en sait un peu plus sur les interventions libres d’hier, très suivies par le pape. Les évêques ont parlé des relations avec l’Islam, des problèmes de juridictions entre Eglise et beaucoup réfléchi sur le concept de « laïcité », dont nous parlions hier. En majorité, ils refusent cette terminologie qui, effectivement, ne veut pas dire grand chose dans des pays musulmans. Mais ils recherchent une traduction dans leur contexte culturel, en parlant de « pluralisme religieux », d’Etat de droit, de citoyenneté,…
Pourquoi parle-t-on beaucoup des questions migratoires à propos des chrétiens d’Orient ?
Il faut savoir qu’il y a trois phénomènes très différents en jeux: ceux qui quittent le Moyen-Orient, les migrations internes, mais aussi ceux qui arrivent et qui constituent une immigration mal connue en France.
Il y a par exemple plus d’un millions de catholiques qui se sont installés en Arabie Saoudite ces dernières années, venues d’Asie et surtout des Philippines. Ce qui pose deux problèmes: en Arabie Saoudite, qui ne connaît pas la liberté religieuse, comment peuvent-ils pratiquer correctement leur foi ? Et dans les autres pays, comment ces catholiques latins coexistent avec leurs frères orientaux ?
Ensuite, il y a les déplacements internes au Moyen-Orient. L’exemple le plus connu est celui des chaldéens irakiens qui se réfugient dans l’est de la Syrie. Comment accompagner ces communautés exilées ? Des évêchés historiques s’appauvrissent, et il faut en même temps envoyer des évêques en dehors des territoires historiques pour ces nouvelles communautés.
Enfin il y a les gens qui quittent le Moyen-Orient. Ce n’est pas une émigration confessionnelle, elle concerne aussi les musulmans. Mais elle est sans doute plus tragique pour les chrétiens, car ils se fondent ensuite dans l’Eglise latine. C’est une perte d’autant plus grande que ces Eglises orientales sont profondément liés à leurs territoires chargés d’histoire, de martyrs, des débats théologiques qui les ont façonnés,… Etre syriaque à New-York, ce n’est pas pareil qu’à Damas.
Certains évêques ont réclamés plus de reconnaissance de leurs spécificités par Rome, plus d’autonomie pour la pastorale de leurs fidèles exilés en « terres latines », une place hiérarchique des patriarches mieux reconnue (ils ne participent pas automatiquement à l’élection du pape),…
Il est sûr que les latins doivent faire des efforts pour respecter le patrimoine et la culture des orientaux. Globalement les relations sont bonnes, mais il y en a qui évoquent un peu plus fortement l’impression de dépendre des Latins. Il ne faut pas surévaluer ce problème ancien de l’élection du pape, lui-même patriarche des Latins élus par le clergé romain. C’est un peu un problème ecclésiastique, pour lequel les populations sur place ont peu d’intérêt quand il faut s’occuper de joindre les deux bouts ou d’assurer sa sécurité.