Chronique de Bernard Flichy en mission EAPPI – 30 novembre

À notre arrivée à 4h50 ce matin à Qalandiya, 300 personnes faisaient déjà la queue pour entrer dans les tunnels grillagés qui permettent d’accéder au premier tourniquet, et seuls, 3 guichets de contrôle étaient ouverts. Les gens étaient tendus, criaient et, à certains moment, se battaient pour entrer. Cela a duré jusqu’à 8h15. Un Palestinien m’a demandé de ne pas prendre de photos car cela donnerait, disait-il, une image trop dégradée de ses compatriotes.

8h30 dans le bus du retour

Comme il fallait une heure pour passer le check point, nous avons décidé de le passer en bus – un privilège réservé aux étrangers, aux personnes âgées et aux femmes avec des bébés.

Je suis assis à côté d’un manchot, d’un âge certain. Nous nous connaissons un peu car nous sommes revenus ensemble de Ramallah dimanche dernier. Il était passé sans problème. Il a perdu le bras et l’épaule lors de la deuxième Intifada, atteint par une balle tirée d’hélicoptère. Aujourd’hui, il ne passe pas et se fait chasser du bus par un agent de sécurité grossier. Lire la suite de la chronique et Toutes les chroniques.