Ce que pensent vraiment les Palestiniens

Cinq sondages effectués récemment en Cisjordanie et à Gaza montrent que l’opinion publique est lasse de la violence et plutôt encline au compromis avec Israël.

Face au dernier revers qu’a connu le processus de paix – l’échec des négociations sur la poursuite du gel de la colonisation –, les sondages d’opinion réalisés auprès de la population palestinienne révèlent une souplesse inattendue en ce qui concerne la tactique diploma­tique qu’il serait souhaitable de suivre. Cinq sondages effectués en octobre et no­vembre 2010 auprès de Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza par des instituts dignes de confiance donnent des résultats qu’il est intéressant d’examiner de près.  Tout d’abord, contrairement à ce qu’on pourrait penser, les Palestiniens sont favorables à une reprise des pourparlers de paix avec Israël, même sans conditions préalables. Plusieurs sondages montrent qu’une majorité de Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza sont prêts à accepter le principe d’une solution de paix à deux Etats. La moitié d’entre eux sont même prêts à reconnaître Israël comme un Etat juif vivant aux côtés d’un Etat palestinien. On peut se demander si l’Autorité palestinienne (AP) a le pouvoir d’influencer l’opinion publique ou si c’est le contraire qui se produit – et si les pourparlers de paix vont un jour déboucher sur un accord fondé sur une adhésion populaire durable. Sur la reprise des pourparlers de paix avec Israël, les réponses dépendent beaucoup de la manière dont sont formulées les questions. Il ressort de trois sondages que, lorsque le gel de la colonisation est présenté comme une condition préalable aux négociations, la majorité des Palestiniens (54 % à 62 %) expriment leur accord avec cette attitude de fermeté. Mais deux autres études montrent que, lorsque la question ne mentionne pas la question du préalable, la majorité des personnes interrogées se prononcent en faveur d’une re­prise rapide des négociations. Lire la suite de l’article sur le site du courrier international