Le problème de l’Autorité Palestinienne et de la réforme
Une réelle réforme de l’Autorité Palestinienne est-elle possible ? Ou bien la réforme n’est-elle qu’une manière de “faire les quatre volontés de l’occupation” ? Les différents types de réforme peuvent-ils être divisés et distingués de telle façon que quelques réformes administratives, économiques, éducatives et sociales puissent être accomplies, tout en sachant que les réformes politiques et sécuritaires sont bien plus difficiles, voire impossibles ? Ou bien la réforme ne fera qu’améliorer l’image de l’occupation et prolonger son existence, qui est en elle-même considérée comme une déviation à l’objectif premier pour la réalisation duquel l’Autorité palestinienne a été créée, à savoir mettre fin à l’occupation et non pas optimiser le statu quo sous son règne ?! Le problème de l’Autorité Palestinienne découle du fait qu’elle a été établie sur la base des principes des Accords d’Oslo de 1993, dans lesquels l’AP ne s’est pas seulement laissé confisquer son droit aux Territoires occupés en 1948, mais elle a aussi fait des erreurs fondamentales. Ces erreurs les plus criantes sont :
• Le report de la recherche de solution aux questions palestiniennes centrales telles que le droit au retour des réfugiés, Jérusalem, l’expansion de la colonisation, l’autonomie palestinienne sur sa propre terre et la détermination des frontières de l’Etat palestinien.
• Aucun mécanisme contraignant ni ultimatum n’a été mis en place pour obliger Israël à se retirer des territoires occupés en 1967 ou à résoudre quelqu’une des questions palestiniennes centrales.
• L’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) (et l’Autorité Palestinienne) a gelé le droit du peuple palestinien à résister à l’occupation, a renoncé au “terrorisme” et s’est attachée à résoudre ces questions centrales avec Israël seulement par des moyens pacifiques. Lire la suite de l’article du Docteur Mohsen Mohammed Saleh sur le site the International Solidarity Movement, directeur général du Centre Al-Zaytouna, est professeur agrégé d’histoire arabe moderne et contemporaine, avec une spécialisation sur la question de la Palestine. Il a été directeur de la faculté d’histoire et de civilisation à l’Université islamique internationale, en Malaisie.