Du Cairte à Tunis, de Manama à Tripoli, les insurrections et révolutions témoignent de la volonté des populations de retrouver une dignité perdue depuis les années 1960.
“Les foules qui ont précipité le départ du président Moubarak n’exigeaient pas uniquement la fin d’un régime inique, corrompu, oppressant et autoritaire. Elles ne protestaient pas seulement contre les privations, le chômage ou même le mépris avec lequel les traitaient leurs élites. Cela fait bien longtemps qu’elles souffrent de tels affronts, privées de nourriture et de parole. Ce pourquoi elles se sont battues est différent, à la fois plus abstrait et plus viscéral.Le monde arabe est décédé. Les manifestants du Caire cherchent à le ressusciter.
Durant la période qui suivit la fin des années 1950, les Arabes pouvaient au moins se sentir fiers de leur lutte anticoloniale et se satisfaire du prestige de leurs dirigeants. Fiers de savoir que le monde arabe avait un sens et une mission : bâtir des nations indépendantes et résister à la domination étrangère.” Lire la suite de l’article sur le site du journal Le Monde