Les chrétiens pleinement partie prenante du printemps arabe

: Source Journal La Croix.

Tunisie, Syrie, Égypte… le nombre et la place des chrétiens dans ces sociétés diffèrent. Après avoir intensément participé aux manifestations populaires, en Égypte par exemple, ils attendent des réformes de régime qui garantissent leur sécurité
« Un clair signe d’espoir.» C’est ainsi que les évêques de la Commission des épiscopats de la communauté européenne (Comece) perçoivent le printemps arabe, « après des décennies d’impasses diplomatiques et de conflits au Moyen-Orient ».
Réunie en Assemblée plénière à Bruxelles du 6 au 8 avril, la Comece encourage fortement les citoyens du Maghreb et du Machrek à poursuivre leur engagement « en vue d’obtenir l’avènement des droits fondamentaux et de la démocratie dans leurs pays ».
Les évêques européens rendent hommage en particulier à la jeune génération qui a joué un rôle moteur dans tous ces pays, en lançant et organisant ces soulèvements « de façon courageuse, pacifique et œcuménique ».
Les soulèvements populaires dans les pays arabes depuis janvier ont en effet vu des millions de personnes, toutes religions confondues, crier ensemble leur aspiration à l’égalité citoyenne, à la liberté de conscience et d’expression et à la dignité humaine.

“Il n’y a pas de mouvement chrétien en tant que tel”

« Ce sont des peuples tout entiers qui sont en mouvement ; il n’y a pas de mouvement chrétien en tant que tel », insiste Joseph Yacoub, enseignant à l’Institut des droits de l’homme à l’Université catholique de Lyon.
Pour autant, on peut s’interroger sur la manière dont les chrétiens se sont engagés dans le « printemps arabe » en Tunisie, en Égypte, en Syrie, en Libye, au Yémen, ou à Bahreïn. Comment restent-ils investis dans les processus politiques en cours ? Leur arrive-il aussi de redouter les conséquences de ces transformations majeures ? Les situations varient d’un pays à l’autre.
En Tunisie, les 1 % de chrétiens, principalement des étrangers, ont assisté, sans y participer, aux manifestations populaires qui ont abouti au départ de Ben Ali. De même, en Libye où l’on compte environ un million de chrétiens – surtout des travailleurs étrangers –, ceux-ci se sont très peu impliqués dans l’insurrection.
« Bon nombre d’ouvriers philippins ou indiens ont déjà fui le pays », rappelle Samir Arbache, historien des religions et spécialiste du Proche-Orient à l’Université catholique de Lille. Même chose à Barhein et au Yemen où les chrétiens, surtout étrangers, ne comptent guère numériquement.Lire la suite sur le site du journal La Croix

Lire  les autres articles publiés par le journal La croix :

Radhia Nasraoui : « En Tunisie, les tortionnaires agissent toujours »
Olivier Roy : « Une révolte moderniste et libérale »
Les Israéliens craignent le chaos
4 mois de révoltes