Le lundi 4 juillet au matin, les autorités portuaires grecques ont empêché le « Louise Michel » d’appareiller du port du Pirée à Athènes, retenant à quai contre leur volonté équipage et passagers, au mépris de la Convention de l’ONU sur le droit de la mer.
Aujourd’hui, c’est l’ensemble de la flottille qui était présente sur « Le Louise Michel » pour dénoncer l’Etat de non-droit qui nous empêche d’apporter soutien politique et aide humanitaire à la population gazaouie.
Malgré les déclarations de l’Etat d’Israël, la victoire politique est bien de notre côté : aujourd’hui nous avons symboliquement hissé les voiles contre ce blocus qui s’étend désormais jusqu’en Europe. Cette victoire est le résultat de la formidable mobilisation en soutien à la campagne « Un bateau français pour Gaza » et aux différentes campagnes de toute la flottille internationale.
Depuis longtemps, des associations, syndicats et partis français ont alerté les différents gouvernements sur les conséquences de l’impunité de l’Etat d’Israël. En soutenant de façon inconditionnelle le gouvernement d’Israël, nos Etats violent les principes les plus élémentaires ayant conduit à la création de l’Union européenne.
L’Union européenne ne doit pas soutenir le blocus illégal décrété par le gouvernement israélien. Elle ne doit pas non plus considérer le blocus de Gaza comme un simple problème de nourriture et de biens. Notre objectif n’est pas seulement de faire acheminer des vivres à une population en détresse, mais aussi et surtout d’exiger que ses droits soient respectés.
La campagne « Un bateau français pour Gaza » demande au gouvernement français d’exiger de la Grèce qu’elle laisse les ressortissants français circuler librement vers les destinations de leurs choix, en conformité avec la convention des Nations Unies sur le droit de la mer, et d’agir concrètement pour la levée du blocus de la bande de Gaza.