Voyage "Mosaïques" au Liban: désir de rencontrer l’Autre, accepter de partager joie et souffrance,oser faire des choix…

Bilan du voyage par Bénédicte:

Ce voyage au Liban dans le cadre de « Mosaïques » m’a beaucoup marqué. Mais il ne suffit pas d’être touchée par un voyage, il s’agit bel et bien de prendre du recul et voir de plus près ce qui m’a marqué et le pourquoi, pour ensuite continuer à avancer et ne pas en rester à des souvenirs de voyage.

Tout d’abord, avec quoi suis –je partie au début de cette aventure ? Je crois que mes attentes vis-à-vis de ce voyage se résumaient au désir de rencontrer l’Autre … et cet Autre particulièrement au Moyen-Orient. Je ne partais pas avec l’envie de trouver des réponses mais davantage de me « secouer » et de me faire ouvrir les yeux sur une autre réalité.

Tant de choses m’ont fait avancer pendant  ces 12 jours :

– Se laisser déplacer, géographiquement et ne serait-ce que hors de son quotidien. Se déplacer vers l’Autre, vers ce pays : le Liban que je ne connaissais pas. Se laisser déplacer aussi à nouveau au Moyen-Orient, où j’avais déjà posé mes pieds en Israël –Palestine, lieux qui m’avaient déjà tant façonnée.

A la rencontre de : au-delà même d’un pays, aller à la rencontre d’hommes et femmes libanais, engagés au quotidien, qui ont posé des choix professionnels ou personnels pour la paix, pour l’Homme et ses droits, … mais aussi aller à la rencontre des habitants de cette terre, notamment à travers les différentes coopératives de femmes, ces mêmes femmes qui se battent pour une reconnaissance de leur travail, pour une réelle valorisation de leur production. Enfin, aller aussi à la rencontre des uns des autres, au cœur de cette « mosaïque » de français, jeunes professionnels ou plus âgés, dans une telle richesse des partages au quotidien.

Se laisser questionner  par ces multiples rencontres, par ces engagements se complétant, par cette autre façon de penser, propre au Moyen-Orient, par cette vie commune avec d’autres, tout simplement.

Accepter de partager joie & souffrance : Joie tout d’abord à travers ses petites graines de paix et d’unité, de dialogue et de rencontre, semées et qui prennent racine petit à petit dans la reconstruction d’un pays sortant de guerre civile tout autant que pour nous, en France. Mais il s’agit aussi pour nous de recevoir et d’accepter cette souffrance à partager, notamment à travers la question palestinienne et cette dure réalité des camps disséminés au Liban.

Avec quoi est-ce que je rentre ? Je ne rentre, certes pas, avec des réponses, mais une multitude de questions, à partager ou plus personnelles face à des choix à prendre … J’en reviens avec un peu plus de force pour OSER faire des choix. La tâche est grande devant nous pour construire cette société solidaire. Il est essentiel de ne pas en rester là et de continuer par nos échanges et rencontres à avancer, se former, s’engager ; mais c’est aussi à chacun de trouver et retrouver sa propre place, notamment professionnellement et rester convaincu que c’est d’abord à petite échelle que les choses sont à construire, tout en gardant ce lien avec le Liban tout autant que vers Ailleurs pour grandir ensemble. Bénédicte