Les membres du Comité exécutif du Conseil œcuménique des Églises (COE) ont envoyé un message pastoral aux Églises de Syrie en signe de solidarité face aux terribles épreuves qu’elles subissent dans le contexte de violence que connaît actuellement le pays. Une information du site du COE, le 22 février 2012.
Ce message intervient alors que la situation en Syrie continue de se détériorer. La situation avait déjà été évoquée lors d’une réunion au siège du COE à Genève fin décembre 2011. Une vingtaine de responsables d’Église syriens de diverses traditions chrétiennes y avaient participé.
Le Comité exécutif a rédigé son message la semaine dernière, réuni du 14 au 18 février à Bossey (Suisse). Dans leur message, les membres du Comité affirment espérer que les violences prennent fin et que du conflit naisse un dialogue national fondé sur une paix accompagnée de justice, sur la reconnaissance des droits de la personne et de la dignité humaine, ainsi que sur la nécessité de vivre ensemble dans le respect mutuel.
Le message soutient fermement l’action de trois responsables d’Église de Syrie qui ont envoyé une lettre commune aux paroisses du pays en décembre. Dans cette lettre, ils condamnent «le recours à tout type de violence» et encouragent leurs fidèles à «ne pas craindre et ne pas perdre l’espoir».
Le message du Comité exécutif exhorte les Églises membres du COE à «mener des actions concrètes de solidarité» en cette période difficile. S’inspirant de la Constitution du COE, le message affirme qu’en tant que «communauté fraternelle d’Églises, nous devons exprimer au nom des Églises notre souci commun de répondre aux besoins de l’humanité, d’abattre les barrières entre les peuples et de promouvoir une famille humaine unie dans la justice et la paix.»
D’autre part, le Saint-Siège à participé comme « observateur » à la conférence de Tunis comme l’annonce le siteZenit.org dans sa livraison d’information du vendredi 24 février 2012.
Le Saint-Siège a été représenté par Mgr Michael Louis Fitzgerald, délégué du Saint-Siège auprès de la Ligue arabe et nonce apostolique en Egypte, à la conférence internationale de Tunis sur la situation en Syrie. En qualité d’observateur, le Saint-Siège a rappelé trois priorités indiquées par Benoît XVI.
A l’initiative de la Ligue arabe, une soixantaine de pays – arabes et occidentaux – se sont en effet réunis ce vendredi après-midi à Tunis, en présence de représentants de l’opposition syrienne, en vue de l’aide humanitaire à apporter au peuple syrien, alors que depuis quelque trois semaines la ville de Homs reste en effet sous le feu de l’armée.
La présence de son représentant a voulu « manifester la solidarité du Saint-Siège envers tout le peuple syrien », ainsi que « son intérêt pour le bien de la société syrienne dans son ensemble » et celui d’une région « qui a besoin de paix et de stabilité » a indiqué le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi.
Le Saint-Siège, dit-il, fait observer « l’urgence de porter secours aux victimes de la violence et d’assurer l’aide humanitaire. »
Au cours de cette conférence, le Saint-Siège a rappelé les trois priorités indiquées par Benoît XVI après l’angélus du dimanche 12 février : fin de la violence et à l’effusion de sang ; privilégier la voie du dialogue, de la réconciliation et de l’engagement pour la paix ; répondre aux aspirations légitimes des différentes composantes de la Nation et aux souhaits de la communauté internationale (cf. Zenit du 12 février 2012).
Le P. Lombardi a souligné l’importance que « toutes les composantes de la société syrienne, y compris les minorités et en particulier les chrétiens, puissent offrir leur contribution à la construction du pays, caractérisé par une longue histoire de coexistence pacifique entre les différentes communautés ».