Syrie: le HCR s’inquiète d’une internationalisation du conflit
Par RFI
La tension à la frontière entre la Syrie et Israël est toujours très forte, après qu’un avion militaire israélien a été abattu par les forces syriennes. Un événement qui inquiète Filippo Grandi, le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, qui était en visite dans le nord de la Jordanie lundi 12 février, au camp de réfugiés syriens de Zaatari.
Avec le correspondant à Amman, Jérôme Boruszewski
Les grandes puissances mondiales, l’Iran, Israël… Les forces ouvertement impliquées dans le conflit syrien sont de plus en plus nombreuses.
« Nous constatons une internationalisation croissante du conflit syrien, regrette Filippo Grandi, le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés. Cela est extrêmement inquiétant, car plus le conflit est internationalisé, plus il sera difficile de trouver une solution. »
Il y a une semaine, les Nations unies avaient réclamé une cessation immédiate des hostilités en Syrie pour un mois, mais sur le terrain, la situation a empiré, avec un net regain de tensions à la frontière entre la Syrie et Israël.
« Cela signifie qu’il faudra lever des fonds pendant une durée plus importante pour aider les réfugiés, explique Filippo Grandi. Cela signifie qu’il y aura plus de situations difficiles à résoudre pour des pays comme la Jordanie qui accueillent déjà des millions de gens. Il y aura davantage de conséquences sur les Syriens et les pays frontaliers » de la Syrie.
Filippo Grandi parle d’échec de l’action politique des Etats pour régler le conflit syrien. Ces deux dernières années, seuls 15 000 Syriens, soit un peu plus d’1% des Syriens réfugiés en Jordanie, sont rentrés dans leur pays.