Synode : le bilan dressé par le P. Samir Khalil

Les chrétiens ont le droit de proclamer leur foi, affirme le P. Samir Khalil

Il est « inacceptable » que les chrétiens ne puissent pas, comme les musulmans, proclamer leur foi dans les pays du Moyen-Orient, a estimé le père Samir Khalil Samir, professeur d’histoire de culture arabe et d’islamologie à l’université Saint-Joseph de Beyrouth, au Liban.

Expert au Synode, le père jésuite a dressé sur Radio Vatican un premier bilan de l’assemblée synodale. Il a estimé que la phase « la plus difficile » commençait maintenant pour les chrétiens du Moyen-Orient : celle de mettre en œuvre les conclusions du Synode.

Le père Samir a estimé que, durant ces 15 jours, les pères synodaux avaient réussi à évoquer « toute la variété des problèmes du Moyen-Orient, qui ont une incidence sur la vie des chrétiens et qui les poussent à émigrer ».

Parmi les thèmes abordés : « le rapport avec l’Etat, la question de la paix dans la région, la question de la violence et surtout la question de la communion interne à l’Eglise catholique, entre les chrétiens avec l’œcuménisme, et avec nos frères musulmans ».

Evoquant le dialogue avec les musulmans, le père jésuite a rappelé que « pour le musulman, de manière spontanée – étant donné que les musulmans sont une majorité absolue, plus de 90 % de la population de la région – l’annonce du Coran va de soi, en toutes circonstances ».

« Le chrétien a seulement la permission de prier dans son église, mais ne doit pas témoigner en dehors de sa foi », a-t-il expliqué. « Maintenant, nous disons que cela est inacceptable : nous voulons une société faite de citoyens, un point c’est tout, et pas de druzes, de chrétiens, de musulmans chiites ou sunnites. Nous sommes tous d’accord pour dire que la foi fait partie de la vie sociale. Nous ne le nions pas », a-t-il poursuivi. Lire la suite de l’article sur le site de Zenit.