Quelle est la place de l’islam dans le plan de Dieu ?

Devant une modernité qui aurait souvent tendance à oublier qu’elle ne peut effacer Dieu de l’horizon des hommes, le rôle confié à l’islam dans le plan du salut pourrait être celui de nous stimuler à remettre la foi au centre de la vie.

Ce sont les mots prononcés par le père Samir Khalil Samir, jésuite, dans un entretien accordé à ZENIT en marge de la rencontre annuelle du Comité scientifique de la Fondation Oasis, qui a eu lieu les 21 et 22 juin à Jounieh, au Liban.

Docteur en théologie orientale et islamologie, le père Samir est professeur de sciences religieuses à l’université Saint-Joseph de Beyrouth et professeur d’études islamo-chrétiennes à l’Institut pontifical oriental à Rome et dans d’autres universités.

Il est par ailleurs le fondateur et le directeur du CEDRAC (Centre de documentation et de recherches arabes chrétiennes), qui a son siège à Beyrouth, l’unique centre au monde consacré à l’étude du patrimoine arabe des chrétiens.

ZENIT : Pourquoi avoir mis le thème de l’éducation au centre de la rencontre d’Oasis?

Père Samir : Le problème que nous vivons tant dans l’Église que dans l’islam est que nous n’arrivons pas toujours très bien à transmettre la foi à la nouvelle génération et aux générations à venir. La question que nous nous posons est celle-ci : de quelle manière devons-nous repenser la foi pour les jeunes mais aussi dans les paroisses, dans les discours que les religieux adressent à leurs fidèles?

Voilà ce que nous voulons : faire un « survey » sur ce qu’est au Liban l’expérience chrétienne, l’expérience musulmane sunnite et l’expérience musulmane chiite dans ce domaine. Nous voulons comparer, recueillir ne serait-ce que les difficultés communes et chercher ensemble une réponse à ces difficultés.

Je crois que c’est le premier but de notre rencontre en vue d’un dialogue des cultures dans la foi chrétienne et dans la foi musulmane.” Lire l’entretien avec le père Samir Khalil Samir, islamologue, sur le site Zenit