Messe à Bethléem en mémoire des victimes du massacre de Bagdad – Les chrétiens d’Orient, nouvelle Église du silence

Messe à Bethléem en mémoire des victimes du massacre de Bagdad

BETHLEEM (Territoires palestiniens) – Une messe a rassemblé vendredi l’ensemble des confessions chrétiennes à la Basilique de la Nativité à Bethléem en Cisjordanie, en mémoire des victimes du massacre de la cathédrale syriaque catholique de Bagdad.

La messe à la basilique où est né le Christ selon la tradition, a été présidée par l’évêque Boutros Melki (bien: Melki), exarque patriarcal des syriaques catholiques de Terre sainte.

Elle a réuni une foule nombreuse de fidèles de tous les rites catholiques et orthodoxes de l’agglomération de Bethléem mais aussi de Jérusalem et Ramallah en Cisjordanie.

Le Saint-Siège était représenté par le nonce apostolique, Mgr Antonio Franco. Etaient également venus des prélats de tous les rites catholiques de Terre sainte.

Dans son homélie, Mgr William Shomali, le représentant du patriarche latin de Jérusalem, a appelé à la paix et à “garder la foi chrétienne”.

Après la messe, des cierges ont été allumés sur la grande place devant le Peace Center de Bethléem, à la mémoire des victimes, 44 fidèles et deux prêtres, tués le 31 octobre dans un attentat revendiqué par la branche irakienne du réseau Al-Qaïda.

“Les gens qui commettent pareils actes de barbarie ne peuvent en aucun cas se réclamer du Coran et se prétendre musulmans”, a affirmé le président palestinien Mahmoud Abbas dans un message.

“Aujourd’hui, le peuple palestinien souffre de la même douleur dont souffre le peuple irakien”, a-t-il souligné.

(©AFP / 05 novembre 2010 19h40)

Les chrétiens d’Orient, nouvelle Église du silence

Les chrétiens d’Orient sont-ils en train de devenir l’Eglise du silence du XXIe siècle ! C’était l’interrogation posée hier par le cardinal André Vingt-Trois devant les micros de Face aux chrétiens. « L’Eglise du silence », c’est ainsi que l’on désignait les communautés chrétiennes qui vivaient derrière le rideau de fer, à l’époque communiste. Et de fait, se souvient l’archevêque de Paris, justement, cette Eglise du silence, on ne lui donnait jamais la parole. Y compris dans les milieux catholiques occidentaux. D’où l’importance aujourd’hui  de faire écho à ce que nous disent ces chrétiens d’Irak, notamment dans leur émouvant message envoyé à leurs « frères de France » qui devrait être largement divulgué, malgré un certain ostracisme des médias. Ces hommes et femmes  ne demandent pas à ce qu’on les accueille en France, ou ailleurs en Europe. Mais simplement le droit à avoir la parole, et être entendu, là où ils sont, où ils habitent: dans une société et un pays qui est le leur. Lire sur le blog de La Croix

Irak : Une délégation chrétienne rencontre le premier ministre

Jeudi matin 4 novembre, une délégation d’évêques et dirigeants politiques chrétiens de toutes les confessions, dont le patriarche syro-catholique de Bagdad, S. B. le cardinal Emmanuel Delly, a rencontré le premier ministre en charge M. Nuri al-Maliki, pour parler de sécurité et de solidarité après l’attentat du 31 octobre contre l’église syro-catholique de Bagdad, qui a fait 52 morts, dont trois prêtres, mais aussi des femmes et des enfants, et 67 blessés.  D’après des sources de l’agence Fides présentes à la rencontre, la délégation a fait part au ministre des souffrances et du désarroi de la communauté chrétienne en Irak, rappelant que les lieux et les fidèles chrétiens sont l’objet ces derniers mois de menaces, d’agressions et de violences dans tout le pays et que les fidèles, choqués et inquiets pour leur avenir, sont de plus en plus nombreux à vouloir quitter le pays. Lire l’article sur le site de Zenit.