Liban Sud: Mgr El Hajj : « Notre plus grand souci est la situation économique »

Mgr Nabil El Hajj, évêque maronite de Tyr, est inquiet du manque d’aide du gouvernement à l’égard des chrétiens mais aussi des musulmans du sud du Liban, une région qui a besoin d’être épaulée pour construire son avenir.

 

“La Croix. Où en est la reconstruction dans les villages chrétiens du sud du Liban ?

Mgr Nabil el Hajj : Dans ces villages, très peu de familles ont touché de l’argent du gouvernement libanais pour réparer leurs maisons. La question semble épineuse et, quand on demande aux responsables de l’État ce qu’ils comptent faire, ils répondent que le gouvernement n’a pas l’argent nécessaire. La plupart du temps, ils restent sourds à nos demandes. Or, les espoirs étaient grands après la guerre de juillet 2006. On pensait que le gouvernement ferait un effort pour que le Sud-Liban revive. Car des villages comme Debel ont besoin d’aide. Ce village a été divisé en deux pendant la guerre de 2006. Une partie occupée par les Israéliens, l’autre par le Hezbollah. Certains habitants ont été indemnisés par le Hezbollah, d’autres n’ont rien reçu. De même, la route principale entre Rmeich et Naqoura – elle abrite le quartier général de la Force intérimaire des Nations unies (la Finul) –, utilisée par les véhicules militaires, n’est toujours pas carrossable pour les voitures ordinaires.Lire la suite de l’entretien réalisé par Agnés Rotivel dans le journal La Croix