Nous signalons un remarquable article d’Emmanuel Pisani, directeur de l’Institut de Sciences et Théologie des Religions de Paris, qui éclaire les rencontres du pape François en Irak , en particulier avec l’ayatollah Sistani, haut responsable chiite, et à Ur avec des représentants des religions abrahamiques. Ainsi les démarches du pape en direction de l’islam sunnite s’ouvrent sur une rencontre de haut niveau avec l’islam chiite et d’autres monothéismes. Entre stratégies concurrentielles au sein du monde musulman et avancées théologiques, précise l’auteur.
Voici le sommaire de cet article et le lien vers la totalité de son texte, paru en 2020 dans les Mélanges de l’Institut Dominicain d’Etudes Orientales (MIDEO).
“En 2019, le pape François et le Grand Imām d’al-Azhar, Aḥmad al-Ṭayyib, se sont retrouvés à Abou Dhabi pour y signer ensemble un document historique sur la fraternité humaine. En mai 2019, la Ligue islamique mondiale a réuni 1 200 savants musulmans qui ont adopté la Charte de La Mecque. Nous situons ces deux documents dans l’histoire récente des initiatives musulmanes du dialogue interreligieux et nous suivons notamment les déplacements discursifs en matière de reconnaissance du pluralisme religieux et de citoyenneté. Au-delà de l’avancée promue par ces textes que nous ne minimisons pas, nous montrons qu’ils correspondent à des stratégies concurrentielles au sein du monde musulman.”