L’armée israélienne n’a pas donné l’autorisation de se déplacer à l’homme d’église. Le père Manuel Musallam, plus connu sous le nom de «curé de Gaza», devait être l’un des invités d’honneur de la Fête de l’Humanité, invité justement par les «Amis de l’Humanité» qui avait jugé que le livre d’entretien publié avec Jean-Claude Petit était un événement. L’armée israélienne en a décidé autrement.
Mais l’armée d’occupation aura du mal à empêcher l’homme d’Eglise de s’exprimer.
En effet, le Samedi à 15 heures, stand des Amis de l’Huma. Le père Manuel Musallam, curé de Gaza, est attendu. Il ne viendra pas. Les autorités israéliennes ne l’ont pas autorisé à sortir, ce qui a déclenché une vive protestation de Patrick Le Hyaric du journal l’Humanité. Charles Silvestre l’appelle au téléphone à Birzeit. Très ému, Manuel Musallam s’indigne de se retrouver «étranger dans sa maison natale, en prison, puni parce qu’il est de Gaza». Il dénonce «le crime contre l’humanité perpétré par Israël contre son peuple». Elias Sanbar explique que cette stratégie du vide consiste à rendre impossible la vie des Palestiniens pour les obliger à partir. Jean-Claude Petit, auteur, avec lui, de Curé à Gaza, dit de cet homme, «palestinien d’abord, chrétien ensuite», qu’il est «un Juste». N’a-t-il pas, fin 2008, sous les tirs, ouvert sa maison à tous, s’improvisant même boulanger ?