Nous signalons trois documents publiés par l’organe de presse du Vatican, Vatican News, à propos de la situation à Gaza et en Cisjordanie, et faisons le point sur les développements de la guerre en cours au Liban, au Golan syrien occupé et jusqu’à Téhéran.
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Les chrétiens de Gaza prient pour une trêve après une frappe sur leur école
Il s’agit d’un entretien avec le père Romanelli, curé de la paroisse latine à Gaza, après le raid de dimanche sur l’école de la Sainte Famille.
Au moins quatre personnes auraient perdu la vie dans les deux frappes israéliennes, dimanche 7 juillet, sur l’école de la Sainte Famille dans le quartier Rimal, à Gaza.
Le patriarcat latin de Jérusalem, dont dépend cet établissement, estime vraisemblable que l’attentat soit le fait de l’armée israélienne. L’école abrite plusieurs centaines de réfugiés dont les maisons ont été détruites. Souvent ces personnes ont été chassées plusieurs fois des campements où elles s’étaient établies. Un certain calme régnait autour de l’école, jusqu’à la frappe mortelle. Ce sont des religieuses de Mère Teresa de Calcutta qui prennent soin des malades et des blessés et assurent le quotidien, grâce au soutien financier du patriarcat et du Saint-Siège. Mais la détresse reste criante.
https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2024-07/eglise-gaza-palestine-guerre-ecole-catholique.html
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Gaza, les organismes humanitaires alertent sur la catastrophe sanitaire
25/07/24. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) ont envoyé une mission sur place, après la découverte à Gaza du virus de la poliomyélite. Présent dans les eaux usées, il risque de se propager largement. Une campagne de vaccination d’urgence est envisagée, d’autant plus nécessaire que la souche présente n’est plus intégrée dans les vaccins depuis 2017. Tous les enfants nés après cette date sont donc totalement exposés, alerte la responsable adjointe des opérations d’urgence de Médecins Sans Frontières (MSF) en Palestine. Vu l’extrême contagiosité du virus cela donnerait lieu une hécatombe de grande ampleur chez ces enfants. Ecouter l’entetien avec Claire Nicolet, de MSF, sur le site de Vatican News :
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Conflit Israël-Hamas : “Nous vivons une longue nuit», estime le cardinal Pizzaballa”
De passage au Vatican, le patriarche latin de Jérusalem s’est entretenu avec Andrea Tornielli, journaliste à Vatican News. Il note essentiellement la détérioration conrtinue de la situation des Palestiniens, en Cisjoedanie comme à Gaza, plongés dans une “longue nuit” dont rien n’annonce la fin. Il relève que le territoire de Gaza est désormais coupé en deux, que l’acheminement de l’aide est de plus en plus difficile, que “l’approvisionnement en eau est problématique”. Il estime que les négociations évoquées sporadiquement à propos des otages retenus à Gaza n’ont guère de chances d’aboutir. Il ne veut pas s’avancer sur le nombre des victimes mais les juge très nombreuses. Il voit monter en Cisjordanie la violence des colons à l’encontre des agriculteurs palestiniens, surtout dans le Nord. Et il s’inquiète de l’ouverture d’un “front nord” impliquant le Liban.
Il cite aussi le chiffre de “plus de deux millions de personnes” résidant à Gaza. Il prend ainsi acte de la diminution sensible de de la population de Gaza, qui était selon les statistiques de l’ONU de 2,3 millions avant le 7 octobre, chiffre encore cité ci-dessus par les organismes humanitaires. Là encore, sans avancer des chiffres exacts, il prend en compte l’ordre de grandeur du nombre des morts, des disparus et des réfugiés qui ont obtenu un laisser-passer pour l’Egypte, “au prix fort”, selon un article de Terre sainte Magazine.
Sa conclusion est un appel à l’espérance : “Nous savons aussi que les nuits ont une fin. C’est le moment où l’Église doit être présente sur le territoire, être proche, travailler avec tous ceux qui sont prêts à faire quelque chose de beau et de bon pour tous. (…) L’Église doit continuer à garder toujours la main tendue vers l’autre. C’est notre tâche, qui découle de notre expérience de foi”.
https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2024-06/cardinal-pizzaballa-gaza-israel-cisjordanie.html
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Les développements de la guerre
Cette semaine a été marquée par un bombardement meurtrier sur un terrain de football au Golan, attribué au Hezbollah libanais par Israël et les Etats-Unis, ce que récuse le mouvement islamiste, et par les représailles israéliennes qui l’ont suivi. Ainsi a eu lieu l’assassinat ciblé d’un haut responsable du Hezbollah à Beyrouth. Voir l’article de Vinciane Joly dans le quotidien La Croix du 31 juillet 2024, “Liban : qui est Fouad Chokr, le commandant du Hezbollah tué par Israël ?”
On s’interroge maintenant sur les conséquences qu’aura l’assassinat du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran. Il est attribué avec vraisemblance aux services secrets israéliens, bien qu’il n’ait pas été revendiqué. Voir l’éditorial de Jean-Christopohe Ploquin dans le quotidien La Croix du 31 juillet 2024, “Guerre à Gaza : en frappant à Téhéran, Israël provoque l’Iran“. On ne peut qu’y voir un des signes de la remarquable faiblesse du pouvoir iranien, incapable de protéger la vie d’un de ses tenants fidèles dans sa capitale même. Liban, Iran : le champ semble ouvert aux faits accomplis et aux prolongements guerriers indéfinis que le gouvernement israélien annonçait dès le 7 octobre en affirmant que la guerre ouverte ce jour-là serait longue. Il ne faut pas attendre d’intervention modératrice de son mentor américain, car il semble décidé à lui laisser libre cours, dans la situation pré-électorale actuelle des Etats-Unis.
Image Vatican News
JBJ
