Manuel Musallam, ancien curé à Gaza, a dénoncé les conditions de vie quotidienne et d’humiliation dans ce territoire tout en voulant croire à une paix possible fondée sur la justice, hier au cours d’une conférence de presse à Paris. Il est actuellement en France pour participer à une série de réunions sur la paix au Proche-Orient, organisées notamment par des associations de soutien aux chrétiens d’Orient, et pour présenter son livre d’entretiens “Curé à Gaza” avec Jean Claude Petit. Manuel Musallam, chrétien palestinien, a été curé à Gaza de 1995 à 2003 et directeur de l’École de la Sainte-Famille qui accueille quelque 1 200 élèves presque tous musulmans. Les chrétiens sont en effet extrêmement minoritaires à Gaza – environ 300 catholiques et 3 000 orthodoxes, sur un total de 1,5 millions de Palestiniens vivant à Gaza, a-t-il souligné.” L’Orient le Jour du 29 mai 2010
“Gaza : un ancien curé dénonce les conditions de vie quotidienne Manuel Musallam, un ancien curé à Gaza, a dénoncé vendredi les conditions de vie quotidienne et d’humiliation dans ce territoire , au cours d’une conférence de presse à Paris. Ce dernier a par ailleurs ajouté qu’il voulait croire à une paix possible fondée sur la justice” Guysen News
Ecouter la conférence de presse Manuel Musallam du vendredi 28 mai 2010 sur le site de Centre d’Accueil de la Presse Etrangère à Paris ( CAPE).
Conférence de presse avec le Père Manuel Musallam, ancien curé de Gaza de 1995 à avril 2009
Le père Manuel Musallam, 72 ans, est né à Bir Zeit, près de Ramallah. Prêtre du Patriarcat latin de Jérusalem, il a été nommé en 1995 par Mgr Michel Sabbah à Gaza. Là, il a connu les Intifadas successives, l’arrivée du Hamas, le blocus israélien, la guerre interpalestinienne, l’opération israélienne « Plomb durci » de l’hiver 2008-2009. Ses lettres écrites la nuit de sa paroisse ont alors fait le tour du monde. Ce résistant non violent et homme de dialogue a été chargé par l’Autorité palestinienne de présider à Ramallah le département « Monde chrétien » pour développer des relations avec des responsables chrétiens au niveau international. Le président Mahmoud Abbas lui a également demandé de rejoindre le Comité islamo-chrétien chargé de préparer en novembre prochain un colloque sur l’avenir de Jérusalem.