Chronique de Bernard Flichy en mission EAPPI – SDEROT

Sderot, petite ville de 20000 habitants, à 80 Km à vol d’oiseau de Jérusalem, et à moins de 4 Km de la bande de Gaza. C’est une ville multiculturelle dont la moitié de la population est composée d’immigrés de la première génération, parmi lesquels, beaucoup de Caucasiens et d’Éthiopiens. On y trouve aussi une toute petite communauté palestinienne de 500 personnes, des collaborateurs ou des informateurs qui ont fui la bande de Gaza. Depuis 2001 environ, 7000 rockets Qassam[1] sont tombées sur la ville et ses environs immédiats, faisant 18 victimes.

Nomika Zion, 3 enfants, y vit depuis 24 ans. Elle y a fondé une sorte de « kibboutz dans la ville », qui regroupe, aujourd’hui, 16 familles. Elle nous parle longuement du traumatisme causé par cette crainte permanente d’entendre la sirène qui vous donne moins de 30 secondes  pour trouver un abri. Certains jours, on a pu compter plus de 50 rockets. Les itinéraires des déplacements que l’on doit faire sont fonction des abris potentiels. Des abris, il y  en a maintenant partout : presque toutes les maisons ont une pièce spécialement équipée, les abris-bus sont de vrais abris, les aires de jeu en sont équipées, et, bien sûr, les dernières écoles construites sont en béton et n’ont pas de fenêtres regardant dans la direction de la bande de Gaza… etc. Lire la suite de la chronique et Toutes les chroniques.


[1] Du nom du « père » de la résistance palestinienne, tué par les Anglais .