Chrétiens d’Orient : et s’ils disparaissaient ?

“Les Chrétiens d’Orient”.  avec Antoine Sfeir, politologue et journaliste, directeur des Cahiers de l’Orient dans l’émission 2000 ans d’histoire le 6 janvier 2010 sur France Inter.

« Si la terre tremble, si le Nil n’inonde pas les campagnes, s’il survient une famine, une guerre, une peste, alors un cri aussitôt s’élève : « Les chrétiens aux lions ! A mort les chrétiens ! » Tertullien. 2000 ans après sa naissance en Orient, le christianisme est-il en train d’y disparaître aujourd’hui ? Devenus minoritaires dans tous les Etats de la région, divisés en plusieurs églises qui se sont séparées il y a 16 siècles sur des points de théologie que tout le monde à oublié, les chrétiens d’Orient sont aujourd’hui menacés par la montée d’un extrémisme islamique qui les soupçonne d’être les complices de l’occident. Traités comme des citoyens de seconde zone, écarté de plus en plus des postes de responsabilités, les Coptes d’Egypte, les Maronites du Liban, les Catholiques, les Orthodoxes et les Arméniens sont même devenus les boucs émissaires de toutes les crises du proche et du moyen orient. Le conflit israélo-palestinien, la révolution islamique en Iran, la guerre civile au Liban, ou l’invasion américaine en Irak qui a provoqué des attentats antichrétiens comme on n’en avait jamais vu dans la région.”

Présentation du dernier livre d’Antoine Sfeir “Chrétiens d’Orient: Et s’ils dsiparaissaient?”, avril 2009,  Bayard centurion, collection les cahiers de l’Orient.

C’est en Orient, à Antioche, aujourd’hui en Turquie, que fut fondée par saint Paul la première véritable Église de la chrétienté. Quelque deux mille ans plus tard, les chrétiens d’Orient fuient leurs terres d’origine, menacés par l’extrémisme islamiste montant. Et cet exode semble se poursuivre de manière si inexorable qu’il pourrait bientôt conduire à leur simple disparition. Ce livre répond à cette urgence: comprendre qui ils sont pour mieux défendre leurs droits et assurer leur survie; cerner la grande diversité de ces communautés pour mieux soutenir leur combat; enfin percevoir les enjeux du rapport complexe et risqué entre l’Orient et l’Occident.