Après l’attentat du 29 octobre 2020 à Nice.

Trois catholiques, femmes et hommes croyants, ont été assassinés, le 29 octobre 2020, dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption à Nice. La mémoire est toute proche de Samuel Paty, ce professeur assassiné, auquel tous les écoliers de France rendront un hommage lundi 2 novembre lors de la rentrée scolaire. De même que la mémoire de Jacques Hamel, tué dans son église il y a quatre ans. Ainsi, croyants et non-croyants, nous sommes touchés et unis dans la fraternité humaine.

À nous tous de chercher des réponses, même si elles apparaissent souvent dérisoires. Aux croyants de se remettre face au sens de leur vie et d’en témoigner au sein d’une société où ils se savent être une minorité.

En ce jour de désarroi et de tristesse, nous méditons la phrase du pape François dans son encyclique « Fratelli Tutti », qui reprend sa déclaration conjointe avec le grand imam Al-Tayed de l’université Al Azhar du Caire (4 février 2019) :

« Dieu n’a besoin d’être défendu par personne » (n. 285).

Et nous pensons aux mots de Pierre Claverie, évêque d’Oran, également victime de la violence insensée qu’ont subie à ses côtés nombre d’Algériens musulmans : « Nul ne possède Dieu, nul ne possède la vérité et j’ai besoin de la vérité de l’autre ».

Jean-Paul Vesco, qui a maintenant pris sa suite à Oran, ajoute : « Tant que nous ne posons pas une part d’inconnaissable sur un Dieu forcément plus grand que [nos] représentations, […], il ne nous est pas possible de pressentir dans la foi de l’autre ne serait-ce qu’un angle de vue qui nous échappe, qui peut peut-être nous enrichir, ou au moins éviter de la caricaturer. Poser une part d’inconnaissable sur Dieu permet de ne pas avoir trop vite raison sur les autres, et finalement […] sur Dieu. »

Le silence s’impose aussi, où peuvent se lover la méditation et la prière. Jésus notre maître dit, au moment de marcher vers sa mort : « Que votre cœur cesse de se troubler. Croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Il y a beaucoup de demeures dans la maison du Père » (Jean 14.1).

En ce jour de deuil, nous prions le Dieu de bonté, étranger à toute haine, qu’il nous donne la force de continuer à être des artisans de paix.

CDM

Photo : Notre-Dame de l’Assomption à Nice

France Info VALERY HACHE / AFP

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