A défaut d'Etat palestinien, une autonomie fédérale avec Israël

« Personnellement, je ne veux pas d’Etat. S’ils [les Israéliens] veulent être en charge de tout, et qu’ils m’offrent les services que procure un Etat, cela me va. Ce que je veux, ce que veulent les Palestiniens, c’est vivre une vie décente. »

La lecture, dans Le Monde du 13 octobre, de l’interview de Sari Nusseibeh, ancien représentant de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et président de l’université Al-Qods de Jérusalem-Est, donne la juste mesure de la fatigue des Palestiniens.Il ajoute :« Nous ne demanderons ni à être élus, ni à devenir ministres, ni à voter. »Difficile de savoir si une telle proposition reflète effectivement les attentes de l’opinion palestinienne en général. D’autant qu’elle évoque moins l’option de l’Etat binational -dans lequel les Palestiniens auraient eu à exercer pleinement leurs droits de citoyens- que la condition qui était celle, hier, des chrétiens et des juifs en terre d’islam, la dhimma, et qui en faisaient des sujets de seconde zone.Reste que devant l’échec probable des négociations israélo-palestiniennes, on peut comprendre que certains Palestiniens se résolvent à vivre dans un « Etat juif », pourvu qu’ils puissent y travailler, y circuler librement et mettre fin à la précarité généralisée de leur situation présente.” Lire la suite de l’article sur le site Rue 89