Au Liban, le patriarche maronite soutient la formation d’un « gouvernement neutre »

Le cardinal Raï et le président libanais Michel Sleiman, dimanche 21 juillet, au couvent de Mar Maroun à Annaya (photo Patriarcat maronite).

Le cardinal Raï et le président libanais Michel Sleiman, dimanche 21 juillet, au couvent de Mar Maroun à Annaya (photo Patriarcat maronite).

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a indirectement exprimé son soutien au premier ministre désigné, Tammam Salam, en se prononçant, dimanche 21 juillet, pour la mise en place d’un « gouvernement neutre », au cas où les efforts fournis pour former « sans conditions » un cabinet seraient voués à l’échec, rapporte le quotidien libanais L’Orient-le Jour .

À l’occasion de la fête de saint Charbel, un des saints les plus vénérés par les maronites, le cardinal Raï a rendu hommage, dimanche, au couvent de Mar Maroun à Annaya, au président libanais Michel Sleiman, « sur qui les Libanais fondent leurs espoirs parce qu’il veille sur le respect de la constitution, l’indépendance, l’unité et la souveraineté du pays ».

« Tout le monde soutient vos idées et principalement ce que vous avez avancé au sujet de la formation, inconditionnelle, d’un nouveau gouvernement qui dynamiserait la vie politique, économique, administrative et judiciaire », a affirmé le cardinal Raï dans son homélie avant d’ajouter : « Nous espérons, au cas où les choses iraient de travers qu’un gouvernement neutre soit mis en place. Il serait composé de personnalités dont le passé et le présent sont bien connus, qui ne dépendent d’aucun des courants ou des partis en conflit et qui se conformeront à la neutralité sur laquelle les Libanais s’étaient entendus dans la déclaration de Baabda. »

« Tant qu’il existe des partis politiques qui ne se conforment pas à cette neutralité et tant que les divisions qui coupent le pays en deux restent exacerbées, nous espérons que vos appels à poursuivre le dialogue national se concrétiseront et déboucheront sur une réconciliation nationale permettant la formation d’un gouvernement d’union nationale », a poursuivi le cardinal.

Le patriarche a aussi exprimé le souhait qu’avec la mise en place d’un nouveau gouvernement, il sera possible pour le Parlement de voter une nouvelle loi électorale représentative de la population.

Tammam Salam a été désigné le 6 avril dernier par la majorité des partis politiques libanais pour former un gouvernement d’union nationale à la suite de la démission de Najib Mikati.

N. S. (avec L’Orient-le Jour)

Source : www.la-croix.com le 22 juillet 2013