Samedi 10 avril 2010. Le thème de la journée : l’économie solidaire dans la Bekaa. A Meidthé, nous sommes accueillis à la coopérative de femmes « L’étoile du matin ». Elle transforme les produits agricoles locaux et produit ainsi du blé grillé – cette technique autrefois utilisée pour conserver les grains de blé permet de produire aujourd’hui un ingrédient très apprécié pour les salades – du sirop de mûre et de rose et aussi des dattes confites aux amandes et surtout des aubergines et amandes au sirop, spécialité locale. Tous ces produits sont commercialisés dans la filière du commerce équitable, par le biais du réseau Fair Trade Lebanon. Après avoir dégusté le repas de roi préparé par les femmes de la coopérative, nous repartons pour découvrir la forteresse de Rachaya, où furent emprisonnés les responsables libanais au moment de l’indépendance. Nous terminons par une visite des ruines omeyyades d’Anjar, avant de nous rendre à l’écolodge d’Arc en Ciel, pour une nuit un peu atypique !
Notre journaliste préférée est la première victime à se faire tirer le portrait. Quelles sont ses impressions sur cette première journée entière sur le territoire libanais ?
Partons déjà des connaissances de Flore sur le commerce équitable. Comme beaucoup pour elle le commerce équitable passe par le label Max Havelaar. Mais dans le cadre de ses études elle a effectué un travail de recherche sur cette pratique économique via la création d’un site internet.
Ce qui l’a le plus marqué c’est la rencontre de femmes de la coopérative. Pour elle, voir ces femmes dans leur cadre de travail fait devenir concret le commerce équitable. On peut voir réellement comment ça se passe. À première vue, cela lui posait question. Comment cette visite pouvait s’intégrer dans le thème général de notre voyage : le vivre ensemble. Après cette visite, cela a pris sens. Cette initiative représente pour Flore une synthèse de ce que souhaite réaliser le Liban. C’est aussi un levier pour les libanais et libanaises de différentes communautés de se rapprocher.
On aurait pu imaginer que les femmes qui y travaillent ne soient pas issues de la même communauté religieuse mais cela est difficile dans un village Druze. Au niveau du commerce équitable, la particularité vient du fait que la coopérative achète les produits de base aux agriculteurs de la région pour les conditionner.
À Anjar, premières frayeurs pour notre camera-woman qui se retrouve face à un souci technique avec son engin de compétition. Heureusement, Pierre est arrivé à la rescousse.
Pour terminer ce portrait, elle considère que les rencontres, interactions, expériences humaines ou autres discussions prévalent sur les sites majestueux qu’offre la plaine de la Bekaa. Et on notera l’expérience en éco-lodge, définie comme intéressante. Prochaines visites attendues par la journaliste ambulante : Beyrouth et la visite d’un camp palestinien.