Jour Mercredi 14 avril 2010. La fatigue se fait sentir parmi le groupe Mosaïque : les uns par l’intensité des rencontres, des échanges, les autres par le planning ou encore quelques uns par leur colocataires ronflant. Malgré tout, le programme doit être tenu. 8h15, le car part en oubliant Sémiramis : Plus de peur que de mal. Trois quart d’heure de route plus tard, nous arrivons à la célèbre université Saint Joseph à Beyrouth pour une conférence qui avait pour thème : « Comment organiser les sociétés solidaires ? ».
L’événement était animé par différents intervenants aussi bien universitaires, recteur d’université, cheikh al Nokkrai ou encore ancien journaliste. Salim Daccache, universitaire de la faculté des sciences religieuses nous a retracé l’histoire de l’Université Saint Joseph (USJ). Une institution jésuite et libanaise fondée en 1875 par des jésuites français qui a contribué à la création du Liban actuel. Pascal Monin, professeur d’Histoire et de politique du Moyen-Orient qui dirige un master communication à l’USJ a fait un exposé riche et intéressant : la place des médias dans le monde arabe. Aussi bien au Qatar qu’au Liban, les médias arabes sont un support généralement soumis au contrôle strict de l’Etat en matière de mœurs et de religion. Quant à Jean Claude Petit, directeur de la Vie de 1988 à 2003, écrivain, président du conseil national de la presse catholique et de Chrétiens de la Méditerranée, il a porté un point de vue critique à l’égard de l’accroissement du non respect de l‘éthique journalistique des journalistes. Entre temps, on a eu droit à une pause durant laquelle on a fait la rencontre de Walid, un étudiant libanais en science religieuse et président des étudiants de l’USJ. Jean Baptiste a clôturé la conférence en retraçant l’historique du conflit israélo – palestinien. Au passage, il a témoigné de sa visite du camp palestinien de Bethléem.
A midi, un déjeuner à la cantine universitaire de l’USJ nous attendait. Certains d’entre nous (Fernand, Hicham, Cécile et Sémiramis) ont préféré manger en compagnie d’étudiants libanais de la faculté. Ils ont fait la connaissance d’élèves de première année en Audiovisuel. Ces rencontres enrichissantes ont permis d’entrevoir une autre facette de la société libanaise : les jeunes étudiants libanais de Beyrouth. Ces jeunes de toutes confession confondues s’intéressent peu à la politique de leur pays et préfèrent regarder les séries télé. Ils considèrent la politique comme source de division, de conflit et de pessimisme.
Une visite de la ville par la géographe libanaise Liliane : un quartier luxe, la place des martyrs, la mosquée, le Harriri mémorium, etc. La journée se finit par une soirée quartier libre qui se divise en 4 groupes : Les uns à la découverte du quartier où a vécu Simon, certains dans un bar pour danser sur de la musique latino et d’autres après s’être retrouvé à 9 dans une voiture se sont promenés sur la corniche et ont fumé une chicha. En gros chacun a tenté de découvrir cette ville comme ils le souhaitaient.