Nous arrivons au check point de Qalandiya juste au moment de son ouverture à 5 heures ce matin. En quelques minutes, il se remplit et, en une demi-heure, la queue s’étend à l’extérieur du bâtiment. La bousculade, à certain moment, devient violente. L’« humanitarian lane », la file humanitaire, n’est ouverte que 20 minutes : les malades et les vieillards doivent emprunter le même trajet que tout le monde. Nous appelons la « hot line » humanitaire en vain. Au total, moins de gens sont passés ce matin, avant 8 heures, que dimanche dernier et, ce dimanche, il n’y a eu aucune queue. Si vous avez une explication, les Palestiniens aimeraient la connaître.
Jimmy Carter, l’ancien Président des États-Unis, s’est arrêté à Silwan jeudi dernier. Les autorités israéliennes ont attendu son départ, et surtout celui des journalistes, pour délivrer, dimanche dernier, 8 ordres de démolition de maisons construites sans permis de construire. Dans ce quartier, dont la population a plus que doublé en 25 ans, aucun permis de construire n’a été délivré depuis 1967[1]. Cet après-midi, nous allons à Silwan, rendre visite à l’une de ces 8 familles. La délivrance de ces ordres de démolition s’est faite avec un grand déploiement de forces armées, dont certaines déguisées en civil. Des grenades ont été lancées et des jeunes arrêtés. Lire la suite de la chronique et Toutes les chroniques.
[1] Année de l’occupation de Jérusalem Est par l’État d’Israël à la suite de la guerre dite des 6 jours.