Une délégation de vingt-deux jeunes Israéliens et Palestiniens ont présenté à Paris leurs « propositions pour la paix » au Proche-Orient. « Nous sommes devenues des amies proches. » Nour Faleh Salhoub, Palestinienne de 15 ans, désigne Neyomi Yerouham, Israélienne du même âge, assise à côté d’elle, qui acquiesce. Alors que les négociations directes entre dirigeants israéliens et palestiniens butent sur la question de la colonisation, une délégation de 22 jeunes gens des deux bords ont présenté leurs « propositions pour la paix » au Proche-Orient, à l’occasion de la Journée internationale de la paix.
« En faisant connaissance, nous faisons taire en nous la peur créée par l’ignorance. Ils sont comme nous. J’ai bien l’intention de garder contact », affirme Tsah Elimelech, jeune Israélien de Ramla qui aimerait devenir ingénieur informaticien.
« Je ne pensais pas qu’une telle rencontre était possible. L’amitié s’est nouée rapidement entre les jeunes, tous très joyeux. Même s’ils n’ont pas connu directement la guerre, ils vivent avec des traumatismes familiaux. La plupart des parents étaient, au départ, réticents », témoigne pour sa part le Français Jonas Moses, qui a préparé la rencontre avec Valérie Hoffenberg, représentante spéciale de la France pour la dimension économique, sociale et culturelle du processus de paix au Proche-Orient. « La paix ne se décrète pas, elle se construit, et se vit au quotidien par ces populations », souligne cette femme enthousiaste.
Les jeunes appellent notamment leurs dirigeants à « encourager les contacts directs entre (leurs) deux peuples ». Pour Hala Abou-Hassira, conseillère à la Délégation générale de Palestine en France, la construction européenne doit servir d’exemple. Tous en sont convaincus : c’est par de tels petits pas que la paix régionale se construira au Proche-Orient.
Pendant une semaine, les rendez-vous avec des représentants politiques ont alterné avec des rencontres et des moments de détente. Au lycée André-Boulloche (SeineSaint-Denis) et à Janson-de-Sailly (Paris 16e), ils ont fait connaissance avec de jeunes Français. Chez ces derniers aussi, les préjugés tombent. « Nous avions l’habitude de voir des images de violences dans cette région du monde. Nous sommes heureux d’en connaître un autre visage », estime un lycéen de Janson-de-Sailly. Les jeunes ont été sélectionnés par l’ONG israélienne Kids Creating Peace. Fondée en 2004, elle travaille à « améliorer chez les jeunes israéliens et palestiniens la compréhension de l’autre, de son histoire et de ses difficultés ». Des élèves israéliens et palestiniens volontaires apprennent à dépasser le cycle de violence grâce à des outils éducatifs pratiques. À la fin de l’apprentissage annuel, les jeunes se réunissent pour mettre en application ce qu’ils ont appris.
En attendant, la journée s’est achevée pour ces adolescents palestiniens, israéliens et français au rythme du darbouka (tambour traditionnel arabo-musulman) et des danses traditionnelles de la région dans la galerie de la paix du Quai-d’Orsay. Article écrit par Clotilde de Zélicourt dans le journal La Croix du 23 septembre 2010.
Alors que les négociations ont cessé entre Israéliens et Palestiniens, le dialogue n’est pas rompu pour autant, et les pays arabes entrent dans le jeu.
“Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a révélé devant la Knesset, le 11 octobre, le contenu des discussions tenues secrètes depuis plusieurs semaines entre son équipe et celles des Palestiniens et des Américains.
Afin de poursuivre les négociations amorcées début septembre, qui sont déjà au point mort, Netanyahu a proposé à l’Autorité palestinienne de prolonger le gel de la construction dans les colonies en échange d’une reconnaissance d’Israël comme « État du peuple juif », ce que le Président palestinien, Mahmoud Abbas, continue de refuser.
Ce refus persistant commence à justifier aux yeux de certains experts israéliens cette demande faite par Netanyahu, alors qu’ils en contestaient la nécessité jusque-là tant elle leur semblait aller de soi. Les Nations Unies n’ont-elles pas voté en 1947 un partage de la Palestine en deux États, l’un pour les Arabes, l’autre pour les Juifs ?
Ainsi les pourparlers directs, relancés début septembre à Washington, sont déjà à l’arrêt. Ils ont immédiatement achoppé sur la fin du moratoire de la construction dans les colonies de Cisjordanie en vigueur pendant dix mois et qui est arrivée à échéance fin septembre.
Les responsables palestiniens en font une condition sine qua non aux pourparlers – une première dans le cadre des négociations avec les Israéliens depuis une vingtaine d’années. « La paix et les colonies sont deux parallèles qui ne se rencontrent pas », a précisé Abbas…” Lire la suite sur le site du journal Témoignage Chrétien
Israël/Palestine – Le tracé des frontières,
pierre d’achoppement des négociations
En réponse à la demande des Etats-Unis de formuler une contre-proposition à l’offre du Premier ministre Benjamin Netanyahu, le responsable des négociations palestinien, Yasser Abed Rabbo (OLP), a appelé Israël à définir précisément ses frontières.
Les Palestiniens ont appelé mercredi l’administration américaine et Israël à définir les frontières d’Israël, en réponse à la demande des Etats-Unis de formuler une contre-proposition à l’offre du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
« Nous demandons officiellement à l’administration américaine et au gouvernement israélien de fournir une carte de l’Etat d’Israël qu’il veut que nous reconnaissions », a déclaré Yasser Abed Rabbo, un des dirigeants de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui conduit les négociations de paix avec Israël. « Si cette carte est fondée sur les frontières de 1967 et prévoit la fin de l’occupation israélienne de tous les territoires palestiniens occupés en 1967, nous reconnaîtrons Israël par quel que soit le nom qu’il se donne, conformément au droit international », a précisé M. Abed Rabbo, qui précise avoir été « officiellement mandaté par la direction palestinienne pour répondre à la requête de l’administration américaine ». Lire la suite de l’article sur le site du journal France Soir