Dictionnaire de la guerre et de la paix

Avec 1500 pages, 300 entrées, plus de 200 experts[1] venant d’horizons scientifiques différents, civils et militaires, ce dictionnaire de la guerre de de la paix est une première pour le monde francophone dans le domaine des études sur la guerre – les  war studies – un champ d’étude depuis longtemps développé dans l’espace anglophone.

Histoire, éthique, philosophie, psychanalyse, géographie, droit, sociologie, économie, science politique… sont autant d’éclairages interdisciplinaires sur le monde qui est le nôtre, un monde où les situations de guerre et de paix sont entremêlées, où les guerres interétatiques ont reculé laissant la place à de nouveaux usages de la violence armée : terrorisme, contre-insurrection, opérations de maintien de la paix…

Un monde où les technologies brouillent les frontières entre sécurité et défense, où les acteurs de la violence ne sont plus uniquement des États mais des acteurs non-étatiques, où les civils sont de plus en plus impliqués, comme victimes et comme agents, volontaires et involontaires.

Un monde où la puissance économique, politique, militaire se recompose et se décompose et où le droit peine à suivre des évolutions si rapides. Cette « dé-spécification » de la guerre couplée à une « civilianisation » des conflits armés est un des grands défis posés aujourd’hui aux politiques comme aux citoyens.

Ce dictionnaire est une mine d’informations et encore plus de réflexions pour comprendre ces différents enjeux. C’est un ouvrage de référence, à avoir dans sa bibliothèque, qui permet de faire le point de façon concise et précise sur des sujets aussi pointus que la cyberguerre, la dissuasion, le droit des conflits armés, la guerre juste, les règles d’engagement, mais aussi les drones, l’économie de la défense et la guerre économique, le rôle social des armées, sans oublier les acteurs internationaux Chine, États-Unis, Russie, Inde et… France.

Laure Borgomano

[1] Dont les 3 auteurs qui ont assuré la direction de ce dictionnaire :

• Le général Benoît Durieux, ancien directeur du Centre des hautes études militaires (CHEM), commandant de la 6e brigade légère blindée.
• Jean-Baptiste Jeangène Vilmer est directeur de l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (IRSEM) et titulaire de la chaire d’études sur la guerre de la Fondation Maison des sciences de l’homme (FMSH).
• Frédéric Ramel est professeur des universités à Sciences Po Paris, chercheur au CERI-CNRS et directeur du département de science politique.